Test également disponible sur : Xbox - PlayStation 2 - NeoGeo

Test SNK Vs. Capcom sur PlayStation 2

Test SNK Vs. Capcom
La Note
note SNK VS Capcom : SVC CHAOS 12 20

Inutile de tergiverser des paragraphes durant. SNK VS Capcom : SVC CHAOS est tout sauf un jeu développé par l’équipe SNK d’antan. Malgré un casting de bon goût et une technicité qui porte la marque SNK, SVC CHAOS souffre d’un manque flagrant d’ambition pour espérer triompher dans la guerre des cross-over. Il faudra certainement attendre l’arrivée de NeoGeo Battle Coliseum pour réparer cet affront. En attendant, est-ce un crime que de retourner jouer à Capcom Vs. SNK 2 EO ?


Les plus
  • Une technicité de bon aloi
  • Persos nombreux et charismatiques
  • Casting judicieux
  • Les sprites de Capcom ont la classe
  • Dhalsim, enfin puissant !
  • Le petit prix
Les moins
  • Décors bien creux
  • Musiques insupportables
  • Gameplay beaucoup trop old school
  • Un manque de coups spéciaux


Le Test

Autrefois réservé à une certaine élite de joueurs, la baston 2D s’est démocratisée depuis la mise au placard de la Neo Geo et des adaptations sur les consoles actuelles. Réponse cinglante au Capcom VS SNK de Capcom, SVC Chaos n’arrivera malheureusement pas à surpasser son concurrent.


SNK et Capcom, deux grands noms de la baston 2D qui continuent à se lancer des défis régulièrement, histoire de prouver leur suprématie en la matière. Si depuis une bonne dizaine d’années déjà, SNK a pris largement le dessus sur Capcom, en sublimant la baston 2D grâce à des titres bien plus aboutis visuellement et surtout techniquement, le dernier né des studios Playmore traîne avec lui des lacunes impardonnables. Dommage, car sur le papier, SVC CHAOS a toutes les cartes en main pour envoyer CVS au placard et surtout satisfaire les pro-SNK qui étaient restés quelque peu frustrés de l’orientation prise par Capcom dans le dernier CVS. Quel fut alors l’engouement lorsque SNK Playmore annonçait le développement de SVC CHAOS sur Neo Geo. Les rumeurs et spéculations allaient bon train, prévoyant un jeu supérieur en tous points à son concurrent direct. L’euphorie s’est malheureusement volatilisée en l’espace de quelques minutes juste après la sortie de la cartouche de 708 megs à l’été 2003. A 250 € la cartouche à l’époque, il y avait de quoi s’ouvrir les veines. Quelques années plus tard et plusieurs centaines d’euros en moins (le jeu est proposé à 29,99 €), le résultat est resté le même sur Xbox et PS2. Eléments de réponse.

 

La théorie du chaos

 

Tout d’abord, d’un point de vue graphique, on est loin, très loin de la qualité proposée par le développeur japonais. Si l’ensemble des personnages ont subi un lifting appréciable avec un design bien plus fin que celui qu’on avait pu voir dans Capcom VS SNK, les décors ont, à l’inverse, été victimes de la paresse des développeurs. C’est vide, confus, assez laid même, il faut le souligner. Là où SNK se pliait en quatre pour proposer des décors toujours plus beaux artistiquement, Playmore se contente de reprendre le terme de "chaos" comme prétexte pour peindre des environnements, effectivement chaotiques, mais vides de toute animation et surtout sans aucune âme. On se retrouve alors avec une gare désaffectée, des terrains vagues ou bien encore un laboratoire en décomposition. Pour l'ambiance, on repassera. Histoire d’enfoncer le clou un peu plus loin, les développeurs de Playmore ont également décidé de massacrer la musique. Là où SNK s’efforçait à créer des thèmes cultes ou des symphonies reprises en live par certains groupes de rocks japonais, Playmore balance de la musique d’ascenseur faite à base de casseroles et de sonorités pseudo techno-rock. A aucun moment, le choix des musiques ne colle pas à l’esprit des jeux griffés SNK et il faudra donc se tourner vers le gameplay pour tenter de se consoler. J’ai bien dit "tenter"…

 

"Playmore m’a tuer"

 

Si la technicité propre à la marque imposée par SNK se fait toujours ressentir, avec des combos intelligents et nécessitant une bonne maîtrise du pad, quelques incohérences nous pensent à croire que les développeurs ont pris une direction aux antipodes de leurs habitudes. Playmore a voulu jouer la carte de l’old school. Un peu trop à l'extrême sûrement, cette orientation devient finalement le talon d’Achille du jeu.  Si les personnages possèdent un design plus classe que celui de CVS (qui se contentait d’ailleurs de reprendre les sprites ignobles des anciens volets de Street Fighter), on est lésé de ne pas pouvoir utiliser toute leur panoplie de coups spéciaux, comme c’est le cas dans leur série respective. Genjuro Kibagami par exemple ne dispose que d’une seule furie. Magnifique, une fois lancée, elle est néanmoins décelable dès le premier mouvement de stick. D’autres persos en revanche tels que Dhalsim n’ont jamais été aussi véloces et plaisant à jouer. Malheureusement, la désillusion se fait sentir très vite, la faute à un système de jeu qui a voulu se la jouer à l’ancienne. La course et les roulades pour passer dans le dos de son adversaire ont été tout bonnement évincées au détriment d’un vulgaire saut vers l’avant ou l’arrière en appuyant deux fois sur une direction. Autre bouleversement, pour réaliser une choppe, il faut appuyer sur deux boutons en même temps. En cas d’échec, votre personnage simulera une animation de choppe, porte ouverte aux joueurs aguerris pour profiter de ce moment pour vous infliger une série de combos. Totalement déroutant.




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