Test Skylanders SuperChargers sur PS4 sur 3DS
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Retrouvez plus bas la suite du test de Skylanders SuperChargers
- La réalisation toujours au top
- La difficulté rehaussée
- Du contenu à revendre
- Une aventure plus rythmée
- L'humour toujours là
- Des mécaniques de gameplay efficaces
- Un level design solide
- Les véhicules qui insufflent un vent de fraîcheur...
- ...mais on attendait mieux des courses
- Le coup des associations superchargées
- Mieux vaut avoir les poches pleines de billets
- La caméra fixe
Non, ce n'est pas avec son histoire que Skylanders SuperChargers nous a le plus épatés. On connaît la chanson : Kaos a imaginé un énième plan machiavélique pour s'emparer des Skylands, et les Skylanders vont devoir unir leurs forces une nouvelle fois afin de rétablir la paix dans le royaume. En fait, la surprise, elle est d'abord visuelle. Trap Team avait déjà haussé le niveau en affichant des graphismes remplis de couleurs et d'une netteté irréprochable. SuperChargers enfonce le clou et maîtrise les effets avec une certaine insolence. Il n'y a qu'à se balader dans Clairière des taons pour s'en rendre compte d'ailleurs, Bibliothèque des mages voyous n'étant pas mal dans son genre non plus avec ses niveaux en 2D. Dans l'ensemble, la réalisation a de la gueule même s'il y a à redire sur quelques animations et la modélisation des personnage qui n'est pas toujours au top. Mais avec cette fluidité permanente et les cuts scenes qui ponctuent les moments clés, il y a de quoi faire rêver les petites têtes blondes, le coeur de cible de Skylanders. Ce qui émerveille les enfants, ce sont bien évidemment les figurines que l'on peut incarner après les avoir posées sur le Portail Magique. Skylanders SuperChargers introduit une vingtaine de personnages, sachant que certains parmi eux sont en réalité une réédition d'anciennes gloires. C'est le cas de Terrafin (qui devient Shark Shooter Terrafin), Stealth Elf (Super Shot Stealth Elf) et Eruptor (Lava Lance Eruptor) ; alors que Spitfire, Stormblade, Dive-Clops, Thrillipede ou encore Fiesta font partie des vrais nouveaux héros de SuperChargers. A noter que si les quelque 300 figurines issues des épisodes précédents sont compatibles avec le jeu, l'inverse n'est naturellement pas possible. En revanche, les portails commercialisés jusqu'à présent semblent fonctionner avec Skylanders SuperChargers ; celui de Trap Team du moins. A noter aussi que le jeu est, pour la première fois, disponible en téléchargement. Du coup, les figurines contenues dans le pack de démarrage physique apparaissent directement in-game, et il suffit juste de posséder un ancien portail pour utiliser celles que l'on a déjà. Pratique.
En fait, la surprise, elle est d'abord visuelle. Trap Team avait déjà haussé le niveau en affichant des graphismes remplis de couleurs et d'une netteté irréprochable. SuperChargers enfonce le clou et maîtrise les effets avec une certaine insolence.
Après ces précisions, gardons bien à l'esprit que la principale nouveauté cette année, c'est l'arrivée des véhicules terrestres, aquatiques et aériens. Au nombre de 20 également, ils sont soumis aux mêmes règles que les figurines : leurs caractéristiques évoluent au fil de l'aventure, ils peuvent être assignés à des éléments (Ténèbres et Lumière entre autres) et les données enregistrées restent propres à chacun d'eux. Comme il y a toujours une entourloupe quelque part avec Skylanders, chaque personnage peut être associé à un engin en particulier pour booster les stats du binôme, en plus de lui coller un look plus agressif. Un moyen vicieux de pousser les fans à se procurer l'intégralité des figurines et des véhicules, même si au final le pack de démarrage - qui contient un Portail Magique, Spitfire, Super Shot Stealth Elf et Hot Streak - suffit pour torcher le jeu. Après, tout dépend du niveau de difficulté auquel on joue. Si posséder plusieurs Skylanders peut s'avérer inutile en Débutant, c'est par contre vital lorsque l'on joue en Cauchemar. Quand un héros met un genou à terre, l'un de ses compagnons à la possibilité de prendre la relève pour ne pas avoir à recommencer le chapitre depuis le début. Et puis, le jeu se montre moins conciliant que ses prédécesseurs. Les adversaires sont plus coriaces et les boss ne baissent pas tous leur pantalon. Dans ces moments-là, disposer de plusieurs personnages aux profils différents permet de s'adapter aux ennemis : les missiles de Shark Shooter Terrafin seront précieux dans certaines situations, alors qu'il sera préférable de tabasser les sbires de Kaos avec les poings rageurs de Spitfire dans d'autres. Ajoutons à tout ça les énigmes nettement plus consistantes, et on obtient un Skylanders SuperChargers qui établit un parfait équilibre entre phases d'exploration - le level design a indéniablement gagné en profondeur malgré la caméra fixe - et séquences façon beat'em all.
LA TÊTE DANS LES NUAGES
Bien que la conduite des véhicules soit arcade, on sent que les développeurs de Vicarious Visions ont fait en sorte que la maniabilité diffère selon les engins. Rien de bien dingue attention, mais c'est une subtilité qui mérite d'être soulignée. Que ce soit au sol, sur l'eau ou dans les airs, la priorité est de récupérer un maximum de rouages pour être en mesure d'accroître ensuite la robustesse et la puissance de la monture. En empruntant une voie plutôt qu'une autre, il y a également moyen de débusquer des upgrades grâce auxquelles on peut modifier le maniement, le poids, la vitesse maximale ou encore l'accélération de l'appareil. Bref, tout a été fait pour que ces phases brisent la linéarité dont la série n'arrivait pas à se débarrasser. Néanmoins, on regrette qu'il ne soit pas encore permis de visiter les niveaux dans l'ordre que l'on souhaite, alors que la façon dont est structuré le monde de SuperChargers s'y prête parfaitement. Quoi qu'il en soit, aux alentours du chapitre 20, Pandergast fait son entrée pour débloquer les courses style Diddy Kong Racing qui sonnaient comme une évidence depuis l'annonce du jeu. Puisqu'une comparaison s'impose avec le titre de Rare - et Mario Kart si vous y tenez -, on n'atteint pas le même degré de précision en termes de contrôle et les items ont de quoi laisser perplexe. Un sablier pour ralentir les concurrents, des bottes ailées pour gratter un boost, une potion pour réparer les dégâts subis, un triple bouclier pour se protéger des attaques adverses ; mouais, on a connu nettement mieux d'autant que les objets s'activent dès qu'on les ramasse. D'un point de vue tactique, c'est pas terrible. Même le stock des projectiles se régénère tout seule au bout de quelques secondes.
Puisqu'une comparaison s'impose avec le titre de Rare - et Mario Kart si vous y tenez -, on n'atteint pas le même degré de précision en termes de contrôle et les items ont de quoi laisser perplexe.
Dommage, car pour le reste, les courses de Skylanders SuperChargers font le job : des raccourcis sur chaque circuit, la possibilité de jouer en ligne ou en écran splité, de la coopération (un pilote qui tient le volant tandis que l'autre balance les cartouches) ; Vicarious Visions a plutôt fait les choses correctement. Ah oui, il y a également les modes "Poursuite de boss !", "Coupe Maléfique" et "Coupe Miroir" qui sont là pour varier les plaisirs. Ces derniers ne sont pas disponibles d'office et nécessitent l'achat d'un pack course air, terre ou mer pour être accessibles. "Poursuite de boss !" est assez sympathique et permet de se mesurer aux golgoths de la campagne solo, avec deux manière pour les vaincre : franchir la ligne d'arrivée en tête ou bien réduire en miettes leur barre vitale. "Coupe Maléfique", pour sa part, est grosso modo une sorte de mini-championnat composé de quatre courses, tandis que "Coupe Miroir" invite à se coltiner les mêmes circuits mais dans le sens inverse. Cette volonté de ne rien laisser au hasard, on la retrouve dans les mécaniques de gameplay qui, sans parler de génie, font l'effort de se renouveler d'un monde à l'autre. Dans Terre des morts-vivants, il faudra composer avec les caprices de la gravité alors que dans Le royaume des nuages, ce sont les nuages que l'on devra dissiper pour y voir plus clair et éviter les précipices. Il y a aussi Le QG du capitaine Cluck où on peut agrandir et rétrécir les objets, ainsi que La Clairière des taons dans laquelle on se sent tout minuscule. Par ailleurs, on remarquera que si les phases à bord des véhicules sont pour la plupart facultatives, les accomplir permet d'augmenter le niveau global du Maître du Portail, sachant qu'il y en a 75 au total.
BESOIN DE SE DÉCHARGER ?
L'intérêt ? Bénéficier de pouvoirs permanents tels qu'un plus grand nombre d'XP à chaque ennemi abattu, des attaques plus puissantes pour tel ou tel élément, ou encore un gain plus élevé de pièces d'or. En parlant des pièces d'or d'ailleurs, elles sont indispensables pour accéder à des nouveaux coups via un arbre de compétences. Sincèrement, on pourrait écrire un dico sur tous les à-côtés et autres bonus qu'offre Skylanders SuperChargers ; des quêtes annexes aux chapeaux magiques, en passant par les Pierres de souhait, les emblèmes, les défis surchargés et le Skytones, boucler le jeu à 100% est une véritable mission. Enfin, on a failli oublier de parler des deux stars du jeu, Bowser et Donkey Kong, qui ont droit à une figurine à leur effigie pour donner un coup de main aux Skylanders. Compte tenu qu'il s'agit de personnages Nintendo, en faisant pivoter leur statuette respective, celle-ci peut faire office d'amiibo sur Wii U, 3DS et New 3DS. Un cross over qui ne manquera pas de faire sourire, quand on sait que Shigeru Miyamoto et ses collaborateurs n'avaient pas cru au succès de la licence quand le projet leur fut présenté il y a quelques années. Deux milliards de dollars de recettes plus tard, le réveil semble bien tardif.