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Proposant un jeu dans le jeu, Les Sims 2 : La Bonne Affaire réussit à renouveler la saga plus qu’avec de simples objets et offre au final un aspect gestion plutôt agréable. Si on regrettera toujours certaines réactions surprenantes des Sims, La Bonne Affaire souffle tout de même une petite brise de fraîcheur sur une série qui commençait à trop se répéter et risque de refaire plonger les fans qui avaient mis jusque là le jeu en pause pour de nouvelles heures de jeu.
- Gestion des commerces
- Nombreux nouveaux objets et objectifs
- Possibilités d’évolutions professionnelles
- Ajout de l’inventaire
- Temps de chargement (encore)
- Besoins primaires des Sims trop insistants
- Intelligence et autonomie des Sims insuffisante
- Capital de départ important nécessaire pour profiter de toutes les possibilités
Poule aux œufs d’or pour Electronic Arts, la grande saga de Will Wright n’a pas fini de s’étendre et le nom de la nouvelle extension pourrait parfaitement décrire le phénomène Sims. Si Les Sims 2 : La Bonne Affaire en est déjà une pour l’éditeur, reste maintenant à déterminer si elle est tout aussi bonne pour nous autres joueurs.
Après de nombreux disques additionnels qui ont jusque là plus servi à remplir les armoires des Sims qu’autre chose, Les Sims 2 : La Bonne Affaire oublie les discothèques de Nuits de Folie et cherche à appliquer les enseignements de la faculté de l’extension Académie pour dévoiler les véritables journées des êtres surmontés de la fameuse émeraude verte. Si jusque là les journées de travail des Sims se résumaient pour nous à les voir partir et revenir en voiture le temps de quelques heures, il est désormais temps de les accompagner dans leur ascension professionnel.
"Argent, trop cher..."
Vous avez refait leur intérieur, les avez sociabiliser, nourri, éduqué et construit leur vie de famille, mais voilà, après quelques générations de Sims vous commencez fatalement à tourner en rond. Qu’à cela ne tienne, entre deux gestions du quotidien et quelques soirées branchouilles entre Sims, il va désormais falloir penser boulot. Employé, responsable de magasins ou grand patron d’un réseau, c’est une fois de plus à vous qu’il revient de fixer le train de vie de vos avatars. S’il est spécialement bien adapté aux fanatiques du jeu de Will Wright qui pourront reprendre la vie de leurs Sims là où ils l’avaient arrêté, Les Sims 2 : La Bonne Affaire pourraient tout aussi bien convertir des joueurs jusque là récalcitrants. Certes, il faudra une fois encore assister les membres de ces familles peu autonomes, mais la nouvelle dimension apportée par l’apparition de la vie professionnelle de ceux-ci risque fort d’intéresser les joueurs voulant mettre en douceur un pied dans la jungle des jeux de gestion. En effet, à coté des fonctions de bases répondant aux besoins primaires des Sims s’ajoute désormais la prise en compte de leur business. Demandant un budget de départ conséquent pour acheter ou construire vos premières boutiques, le jeu vous permettra de disposer du capital jusque là cumulé dans vos précédentes parties ou de reprendre à zéro et commencer au bas de l’échelle au statut de simple employé et tenter une promotion pour gagner en responsabilités. Plus risqué mais beaucoup plus satisfaisant une fois celui-ci réussi, vous pouvez surtout commencer par ouvrir votre commerce en face de chez vous à la façon d’une brocante et vendre aussi bien vos propres créations réalisées dans l’atelier du jardin que les vieux meubles que vous ne souhaitez plus voir chez vous.
Fixant les prix de vos différentes marchandises (ni trop bas pour éviter que les clients n’y voit que du bas de gamme, ni trop haut pour maintenir un niveau de satisfaction), vous aller alors devoir gérer vos stocks, votre production, vos employés et même assurer les vitrines et la présentation de vos produits. A l’heure où les anti-CPE manifestent et bloquent la France, vous pourrez donc virtuellement créer de l’emploi et attribuer des tâches à chacun de vos salariés en fonction de leurs compétences. Naturellement doué à la vente, la présentation, l’encaissement où la production, vous pourrez vous aussi vous spécialiser dans une branche et faire monter les aptitudes professionnelles de votre Sims en satisfaisant et fidélisant votre clientèle. Une fois le capital nécessaire en poche (quitte à puiser dans l’argent des enfants ayant monté leur stand de limonade dans la rue), vous voilà donc près à ouvrir votre première boutique et vous assurer des revenus suffisant pour assumer votre train de vie. A l’image du monde réel, Les Sims 2 : La Bonne Affaire permet alors avant tout de développer sa fibre commerciale et les plus entreprenants pourront même se construire un empire industriel avec des chaînes de magasins assurant les revenus pour les générations à venir, et des employés responsables vous permettant pendant ce temps de profiter tranquillement d’une coupe de champagne autour de votre piscine, bref, les joies du capitalisme moderne et surtout virtuel.