Test Sega Casino sur DS

Aussi étrange que cela puisse paraître, il n’existe pas une console qui n’ait pas connu de jeux de casino. Que ce soit à la grande époque de Caesar’s Palace ou de Hoyle Casino, ce genre de jeux a toujours trouvé preneurs auprès des joueurs avides de paris et de gros gains. Cependant l’intérêt de cette passion réside dans le fait de miser à tout va, quitte à y laisser sa chemise, sa maison ou même sa belle-mère pour des greffes d’organes peu orthodoxes. Ainsi donc, avant de risquer sa vie au Crystal Park, Crowne Plaza  ou Imperial Palace de Las Vegas, un petit tour de chauffe sur Sega Casino ne serait pas un luxe.

Tu te couches le premier soir ?

Si le choix des jeux est limité en nombre, il a cependant le mérite de convenir à tous les types de joueurs, que vous soyez loterie ou plutôt cartes. Il existe en tout et pour tout 9 challenges différents avec pour le Poker Vidéo trois alternatives que sont le Jacks or Better, le Deuces Wild et le Double Bonus. Puisqu’un listing s’impose, voici toutes les parties que vous retrouverez dans Sega Casino : Black-jack, Roulette, Craps, Baccarat, Texas Hold’em, Chuck A Luck, 7 Card Stud, Keno et donc le fameux Poker Vidéo. Mais avant de faire rouler les dés ou de cocher votre grille de Keno, il faudra vous remplir les poches de billets verts. Selon vos affinités avec les différents jeux cités, vos premiers pas s’effectueront sans difficulté. Mais pour ce qui est des parties plus obscures, ou moins réputées pour les novices du gambling, Sega a eu la riche idée de proposer un didacticiel complet de chaque jeu et tout en Français s’il vous plaît ! Un geste que l’on saluera comme il se doit même si on aurait bien aimé avoir quelques animations afin de mieux appréhender les parties plutôt que de vulgaires textes finalement assez peu digérables.

Laissons de côté les modes où la chance prend une part trop importante (Roulette, Craps, Chuck A Luck, Keno, Poker Vidéo), pour se concentrer sur les parties vous opposant à des adversaires dirigés par l’ordinateur. Cassie, Brian, Ashley et David seront vos concurrents lorsqu’il faudra abattre ses cartes, quand ce n’est pas la Banque qui se chargera de vous ruiner. A titre d’exemple, le Texas Hold’em, mon pêché mignon, n’est autre qu’une alternative au Poker traditionnel. Il s’avère en fait révélateur de la mauvaise gestion de l’Intelligence Artificielle, bien plus que le Baccarat ou le 7 Card Stud. Ici, vous commencez la partie avec deux cartes et chacun mise selon sa main en attendant que la Banque distribue les 3 premières cartes. Il s’enchaîne ensuite un choix crucial, soit vous laissez tout tomber car vous ne pouvez suivre les relances de vos voisins, soit vous usez de tous les stratèges possibles afin de mener en bourrique la tablée. L’art de bluffer est très risqué, ça vous le savez, car une mauvaise mise peut entraîner votre déchéance ou dans une moindre mesure l’abandon de vos confrères selon les deux prochaines cartes à apparaître. Là où je veux en venir c’est que si, vous avez les moyens de tromper vos adversaires, ces derniers sont souvent bêtes et disciplinés. Deux cartes inintéressantes ou au contraire une main exceptionnelle et ils ne réagiront pas comme il faut en conséquence. Lorsqu’ils ne se couchent pas, ils font grimper les paris de manière vertigineuse. Et une fois que l’on a bien capté leur ligne de conduite, il en devient tellement facile de se faire de la maille sur leur dos que cela en devient presque ennuyant. Tant est si bien que finalement, on débloque rapidement les autres parties disponibles et la possibilité d’augmenter les mises rien qu’avec le Texas Hold’em.

C’est pas la ruine un peu d’folie !

Ce n’est parce que vous allez changer de jeu que Sega Casino changera du tout au tout visuellement parlant. Si le tapis vert est votre pain quotidien, on aura droit à quelques animations sympatoches sur l’écran supérieur de la console. C’est le cas notamment de la Roulette ou du Chuck A Luck. Mais pour le reste, la réalisation est assez sommaire. On ne va pas dire que c’est moche car ce genre de jeu n’a pas besoin d’artifices pour impressionner mais un peu de folie à l’ensemble nous aurait fait pétiller la rétine. Au même titre qu’une personnalisation du jeu, par exemple avec la possibilité de choisir un avatar, le type de cartes utilisées ou le nom de ses adversaires, aurait été appréciable. Ce n’est peut-être pas grand-chose mais ça aurait évité une certaine froideur du soft. Froideur que l’on retrouve également dans l’unique musique d’ascenseur qui accompagne vos délires d‘homme friqué. Ce manque de détails joue en la défaveur de la durée de vie de Sega Casino qui, une fois tous les types de parties débloquées, perd de son charme à moins d’être un accroc du pari virtuel. Comptez en moyenne trois heures de jeu pour débloquer l’ensemble des bonus en Mode Casino. Les autres modes, au nombre de deux, sont le Mode Libre dans lequel les soucis d’argent ne posent aucun problème, et le Mode Multijoueur où vous pourrez jouer au Black-jack, Texas Hold’em et 7 Card Stud jusqu’à 5 avec une seule cartouche. Quand je vous dis que ça manque de folie ! Et puis où sont passées ces satanés machines à sous sur lesquelles on peut rester des heures sans même s’en rendre compte ? On aurait bien tripoter ces bandits manchots à l’aide du stylet jusqu’au bout de la nuit. D’ailleurs, en parlant de l’aspect tactile du jeu, Sega Casino est assurément un titre des plus agréables non pas par son originalité mais sa précision et sa vitesse d’exécution. Déplacer les mises sur le tapis, changer de cartes ou cocher sa grille de Keno, tous ces gestes qui peuvent être fastidieux à la croix et aux boutons deviennent naturels une fois le stylet en main, par conséquent qu’on abandonne dès l’insertion de la cartouche le gameplay originel.