Test également disponible sur : PlayStation 2

Test Samurai Warriors : X.L. sur PlayStation 2

Test Samurai Warriors : X.L.
La Note
note Samurai Warriors : Xtreme Legends 11 20
 

Au risque de se répéter, Samurai Warriors : Xtreme Legends n’a que trop peu de chances de vous convenir si vous ne possédez pas déjà Samurai Warriors ET une partie sauvegardée. Même ainsi, disposant de moult campagnes à parcourir, la répétitivité du soft développé par Omega Force ainsi que ses faiblesses graphiques (même inévitables) le cantonneront aux férus de beat'em all, aux passionnés de Japon féodal, et si possible aux deux à la fois.


Les plus
  • Ambiance sonore pas désagréable.
  • Dynamisme assuré par un nombre d’adversaire étonnant.
  • Un pan considérable de l’histoire de l’unification japonaise !
Les moins
  • Manque cruel de variété.
  • Paysages bien mornes.
  • Un produit bâtard, ni un jeu complet, ni un add-on.


Le Test

Depuis 1997, la série des Dynasty Warriors propose inlassablement de défoncer à tout va plusieurs dizaines d’adversaires. Sept ans plus tard, pensant peut-être éviter de lasser le joueur, Koei innove et au lieu de découper des Chinois, il est désormais possible de trancher du Japonais ! Soit. Le soft qui nous intéresse ici n’est autre qu’un add-on pour Samurai Warriors. Sorti l’année dernière au Japon, il nous emmène entre le XVème et le XVIème siècle, la période la plus sanglante de l’Histoire du Japon.


De 1467 à 1568, s’étend au Japon l’ère Sengoku, dite des "provinces en guerre". Depuis le XIIème siècle déjà, le Japon est coulé sous le moule d’une tutelle militaire, mais la période Sengoku représente l’apogée des conflits. L’anarchie est presque totale, chaque grand seigneur va tenter d’unifier le Japon sous sa suprématie, dans le grand schéma de la guerre ou les alliances se font et se défont aussi rapidement que le sifflement d'une lame tranchant le bambou dupuis lequel perle la scintillante rosée matinale (fausse poésie quand tu nous tiens). Une période primordiale qui ne représente toutefois qu’un minuscule paragraphe dans les résumés chronologiques de l’histoire du Japon. Avec Samurai Warriors, nom occidental de Sengoku Musô, Koei comble les amateurs avec une archive de plus de 200 biographies de personnages réels ayant joué un rôle pendant cette période. La présence de cette véritable encyclopédie traduite en français est vraiment une excellente surprise pour qui désire être incollable sur la période la plus mouvementée de l’âge féodal nippon.

 

Viser le cœur de la cible

 

Théoriquement, ce que l’on appelle un add-on nécessite le jeu original pour fonctionner. Xtreme Legends est plus vicieux que ça, il fonctionne parfaitement sans Samurai Warriors, mais dans ce cas son intérêt frise le zéro. C’est même pire que ça, en fait Xtreme Legends n’est intéressant que si l’on possède effectivement Samurai Warriors mais surtout si l’on a conservé sa sauvegarde afin d’importer les données des 15 personnages du jeu d’origine. Sans quoi, le disque additionnel ne donnera accès qu’à 4 nouveaux avatars. Même à moitié prix, ce contenu ne s’avère clairement pas intéressant. Vous aurez donc compris qu’en plus de ne titiller que les quelques passionnés d’histoire féodale japonaise, ce disque dispose d’un cœur de cible franchement maigre. Toutefois si vous vous sentez concernés alors voici la suite.

 

Hideyoshi Hashiba, Yoshimoto Imagawa, Tadakatsu Honda et Ina sont donc les seuls personnages jouables en mode histoire. Le premier est plus connu sous le nom de Hideyoshi Toyotomi pour être un des trois grands unificateurs du Japon, dont le premier sera l’emblématique Oda Nobunaga et le dernier, le grand gagnant dont la famille régnera sur le Japon jusqu’à son ouverture forcée en 1868, le toujours non jouable Tokugawa Ieyasu. Second personnage, Yoshimoto Imagawa est un noble adepte du Kemari, jeu de balle ancestral japonais. Le troisième est le puissant Tadakatsu Honda, un lieutenant du clan Tokugawa, et enfin la dernière, Ina la superbe archère, n’est autre que la fille de Tadakatsu. Chacune des campagnes composée de 5 missions, est assez longue, les batailles pouvant parfois durer plus de 30 minutes. Cependant la durée de vie restera dérisoire sans les 15 autres personnages de base, qui vont du légendaire Yukimura Sanada en passant par le terrifiant Nobunaga Oda, à son assassin Akechi Mitsuhide. Le jeu tente de coller aux faits réels, mais s’arrange logiquement pour que le destin se tourne du côté du personnage que le joueur aura choisi. En incarnant Nobunaga par exemple, il sera possible d’éviter son assassinat et de se venger par la suite. Le tout dans des dialogues intégralement localisés en français dans un non-jeu d’acteur bien risible, comme d’habitude...

 

No brain

 

Les stratégies et les alliances régissent la conquête d’une nation, par contre Samurai Warriors c’est plutôt l’affaire d’un seul homme. Du beat'em all pur et dur dans lequel on valorise le nombre d’ennemis tués, sans aucune espèce de gestion de vos troupes. La seule stratégie consiste à se dépêcher d’accomplir certains objectifs limités dans le temps (ne pas laisser l’ennemi envahir votre base ou fuir rapidement d’un temple embrasé). Les champs de batailles disposent d’une grande superficie, mais une carte indique avec clarté la position des lieutenants ennemis à éliminer en priorité. Ce qui fait le côté addictif de la série de Koei c’est l’évolution des capacités de votre combattant légendaire. A la manière d’un RPG, il montera en niveaux et ses compétences iront crescendo (vie, furie, attaque, défense) et on débloquera de nouvelles aptitudes pour le rendre toujours plus efficace à pied ou à cheval. Il est également recommandé de ramasser des versions améliorées de son unique arme, ce qui permettra de varier un peu les combinaisons d’attaque. Pourtant force est de constater que les moyens d’en découdre avec la foule d’en face restent désespérément trop peu nombreux et variés. Et lorsqu’il ne s’agit pas d’armées à anéantir en extérieur, il faudra parfois le faire au sein de châteaux dont les level design douteux ne font qu’accroître le sentiment d’une monotonie que l’on peut toujours tromper un peu en s’amusant en mode deux joueurs.

 

Si la PlayStation 2 peut se permettre d’afficher simultanément une quantité d’ennemis frôlant la cinquantaine, c’est avant tout parce que d’énormes concessions ont été faites au niveau des décors, très ternes et assez vides. Des contrées décidément bien loin de la beauté réelle du Japon sauvage pour lequel les généraux se sont entretués pendant tant d’années. Ici, ce ne sont que des mornes plaines à conquérir sur fond de musique électronique, de la techno parfois couplée à des instruments asiatiques plus traditionnels, un amalgame dont l’anachronisme sonore ne dérange pas, mais au contraire surprend agréablement.




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Steeve Mambrucchi

le jeudi 17 mars 2005, 16:00




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