Test Red Faction Armageddon sur X360

Pour commencer, un petit mot sur le scénario s'impose. Loin d'être le point fort du soft, ce dernier nous met dans les baskets de Darius Mason, le petit-fils du héros de Red Faction : Guerilla. Cette fois-ci, la menace s'appelle Adam Hale et le moins que l'on puisse dire, c'est que le bougre n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour arriver à ses fins. En effet, ce badass n'a rien trouvé de mieux que de détruire les installations qui servent à la terraformation de la planète rouge. Du coup, la vie en surface devient impossible et c'est dans les profondeurs de Mars que les habitants sont obligés de se réfugier. Malheureusement, vivre dans les sous-terrains est loin d'être de tout repos et Mason va rapidement l'apprendre en se heurtant à une armée d'extra-terrestre. Oui, la vie d'un héros sauveur de l'humanité n'est pas toujours facile... Pas la peine d'en dire plus sur l'intrigue du jeu, on fait dans l'ultra classique avec une histoire guère convaincante et immersive, des personnages sans charisme et une absence totale de compassion pour Mason et ses acolytes. Heureusement que Red Faction : Armageddon se rattrape sur un autre point : l'action décomplexée et hautement destructive. Toutefois, et à contrario du précédent opus, Red Faction : Armageddon devient beaucoup plus dirigiste en délaissant les espaces ouverts au détriment de couloirs sombres. Pourquoi ce choix ? Et bien selon les développeurs, ce côté linéaire permet de mieux contenir le rythme de l'aventure et placer l’aventure dans les entrailles de Mars offre de nouveaux environnements qui changent d'une surface trop désertique. Du coup, à nous les grottes humides, les villes de fortune, les zones gelées ou encore les rivières de magma en fusion. On peut donc saluer cette initiative, mais au final, les environnements ont quand même tendance à se répéter. Heureusement que l'action non-stop est toujours de la partie et que le moteur Geo-Mod 2.0 sait faire des miracles.

Demolition Man

Véritable marque de fabrique de la série, la destructibilité quasiment complète des lieux, se révèle être extrêmement fun et défoulante. Que ce soit un petit mur ou un immeuble, le tout peut être réduit en miettes d'une manière généralement crédible et jouissive. Malheureusement, tout n'est pas positif avec ce moteur et on peut noter ici et là quelques bugs. Par exemple, même en épargnant qu'un seul pilier d'une énorme tour en métal, cette dernière restera imperturbablement dressée au lieu de s'effondrer sous son propre poids. Une autre limite du Geo-Mod 2.0 : à trop vouloir tendre vers le tout destructible, on peut avoir le sentiment d'évoluer dans des décors en carton où tous les matériaux ont la même résistance. Néanmoins, et comme dit plus haut, on s'amuse beaucoup et bien que tout ne soit parfait, on ne peut que se féliciter de l'effort réalisé par Volition pour satisfaire les pulsions les plus explosives des joueurs. Si on peut donc s'amuser à tout exploser pendant huit heures de jeu, il faut savoir que Red Faction : Armageddon permet maintenant le processus inverse, à savoir reconstruire les éléments abattus. Pour cela, il suffit d'utiliser le bracelet Nano Forge en pressant simplement une gâchette. Du coup, les possibilités se trouvent démultipliées et le level design en joue d'ailleurs souvent. En plus de cette nouvelle fonction hautement sympathique, le Nano Forge peut être améliorée, moyennant finance, afin d'augmenter sa force, sa santé ou de débloquer de nouvelles capacités, comme une onde de choc qui s'attaque aux ennemis alentours. Ça peut être utile en cas de coup dur.

Si on peut donc s'amuser à tout exploser pendant huit heures de jeu, il faut savoir que Red Faction : Armageddon permet maintenant le processus inverse, à savoir reconstruire les éléments abattus."

Pour les autres nouveautés, on peut également compter sur un armement revu et qui permet de belles explosions. En plus des mitraillettes et autres fusils à pompe classiques, Mason possède un fusil capable de désintégrer toute la matière alentour, mais aussi et surtout le Fusil Magnétique qui se révèle être bien marrant à utiliser. Son principe est simple, il suffit de tirer un aimant sur un élément et d'en tirer un second sur un autre emplacement, ceci afin qu'ils s'attirent. Et autant dire que les possibilités sont légion puisqu'il est possible de marquer des ennemis, des bidons explosifs ou même toutes sortes de parois. Enfin, cerise sur le gâteau, on peut prendre les commandes d'un mecha assez plaisant et bien armé, toujours dans le but de tout dézinguer. Et oui, pour les énigmes et moments plus posés, il faudra repasser... Vous l'avez donc compris, Red Faction : Armageddon est le genre de jeu qui soulage avec son action débridée et son moteur qui offre de nombreuses possibilités. Hélas, tout n'est pas rose sur Mars, et les critiques négatives ne sont pas à proscrire. En effet, en plus d'un moteur physique parfois étrange, l'ensemble devient assez répétitif au bout d'un moment et le maniement du personnage et ses animations ne font rien de plus pour nous séduire : tout est rigide et robotique. C'est regrettable, surtout que la réalisation graphique ne rattrape pas l'ensemble. En même temps, il fallait se douter qu'avec des décors entièrement interactifs, la puissance graphique ne pouvait pas être optimale. Rien de catastrophique néanmoins, mais ça peut avoir son importance pour certains. Enfin, on termine avec un multijoueur qui n'est pas des plus fournis. Ainsi, en plus d'un mode Infestation, qui s'apparente au mode Horde de Gears of War 2, et du mode Ruin qui permet de scorer en démolissant un maximum d'éléments, on ne peut pas dire qu'on soit particulièrement gâtés.