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Inutile de se voiler la face, R.A.W. : Realms of Ancient War n'est ni Diablo 3, ni Torchlight 2. Mais après tout, le titre de Wizarbox ne joue pas vraiment dans la même catégorie. Si vous êtes collectionneur de hack & slash ou que vous recherchez tout simplement à vous distraire une dizaine d'heures pour une quinzaine d'euros, vous pouvez tenter le coup. Les quelques défauts du jeu, bien réels, n'empêchent jamais de progresser dans l'aventure. Et le plaisir simple de l'abattage de monstres à coups de clics reste au rendez-vous. Largement dispensable sur PC, Realms of Ancient War pourra surtout séduire les joueurs console, qui ont nettement moins de titres du genre à se mettre sous la dent.
Retrouvez plus bas la suite de notre test de R.A.W. : Realms of Ancient War
- Petit prix
- Durée de vie honnête
- Prise en main immédiate
- Coop en local
- Pas de carte
- Interface perfectible
- Peu d'objets cassables
- Coop uniquement en local
Realms of Ancient War qui sort la même année que Diablo III et Torchlight II, c'est un peu l'histoire du petit poucet contre l'ogre, ou de Samson contre Goliath. A ceci près que les mastodontes sont ici certains de gagner. Mais si c'est la version PC de R.A.W que nous testons aujourd'hui, il ne faut pas oublier que le jeu est également disponible sur consoles, où la concurrence est moins rude. Il est donc intéressant d'étudier le cas de cette petite production française.
Aucun doute possible, les développeurs de Realms of Ancient War connaissent leurs classiques. Ainsi, les trois classes de personnages disponibles reprennent exactement les archétypes du premier Diablo. Le joueur peut donc choisir d'incarner un guerrier, un sorcier ou une rôdeuse. Spécialisé dans le corps à corps, le premier gagne une protection temporaire lorsqu'il est trop blessé. Fragile comme tous les mages, le second peut lancer des sorts dévastateurs grâce à une forte réserve de mana. Enfin, la rôdeuse manie aussi bien les dagues que les arcs, et dispose même d'une compétence de furtivité qui lui permet de devenir invisible aux yeux des ennemis. On s'en servira évidemment plus pour échapper aux ennemis que pour les approcher discrètement, car nous ne sommes pas dans un jeu d'infiltration. Hack 'n' slash oblige, un clic de souris ou un appui de bouton de manette suffit pour déclencher les actions les plus dévastatrices. Les adversaires attaquent généralement en nombre, ce qui démultiplie la sensation de puissance, globalement bien rendue d'ailleurs. Simple et efficace, comme l'exige l'exercice, R.A.W bénéficie d'une prise en main immédiate. Et l'aventure a le bon goût d'être jouable à deux en local, à l'aide de deux manettes sur consoles, ou d'une manette et d'une souris sur PC. Le niveau de difficulté baisse alors d'un cran, car le système de soins est plutôt permissif. Lorsqu'un des deux joueurs tombe au combat, il suffit que l'autre reste en vie pendant cinq secondes pour que le malheureux soit automatiquement remis sur pied. Autant dire que dans cette configuration, on peut terminer l'aventure sans jamais rencontrer de réelles difficultés. En solo, le système de vie est un peu plus vicieux puisque chaque résurrection consomme une pierre d'âme, qu'on trouve en quantité limitée dans les niveaux. Rien d'insurmontable toutefois, surtout qu'une des compétences passives déblocables par les personnages de niveau 20 donne une chance de ressusciter "gratuitement".
Chérie, ça va trancher...
A première vue, Realms of Ancient War a donc tout du bon petit hack & slash, classique mais agréable. C'est effectivement le cas, mais il faut savoir qu'un bon nombre de défauts viennent assombrir le tableau. Aucun n'est vraiment rédhibitoire, et même leur somme n'empêche pas vraiment de s'amuser. Mais mieux vaut être prévenu avant tout achat éventuel : nous ne sommes pas chez Blizzard niveau fonctionnalités et finition. Ainsi, le mode coop dont nous parlions plus tôt n'est absolument pas accessible en ligne. L'interface ne propose quant à elle aucune bulle d'aide. Et lors des transactions avec les marchands, elle nous demande carrément de double-cliquer sur chaque équipement que l'on souhaite vendre ou acheter, puis de confirmer. Pas de glisser-déplacer, ni de gestion du clic droit. Plus étonnant encore : il n'y a pas de mini-carte, ni de grande d'ailleurs, pour se retrouver dans les dédales. Devoir faire appel à sa mémoire possède un petit côté "hardcore" pas désagréable, mais il n'est vraiment pas certain que tous les joueurs partagent cet avis. On peut également regretter l'absence d'éléments à casser dans les décors. En dehors des nids d'araignée, rien ne peut être brisé pour le simple plaisir de la destruction ou pour maximiser les chances de trouver du loot. Même les tonneaux restent désespérément statiques et non interactifs. Enfin, on remarquera que le développement semble avoir privilégié le jeu à la manette, car le ciblage des ennemis à la souris est imparfait. On perd un peu trop facilement le "focus", ce qui oblige à cliquer sans cesse plutôt qu'à laisser le bouton de la souris enfoncé. Tout ces petits problèmes et autres lacunes cantonnent R.A.W au statut de petit jeu facilement consommable et facilement oubliable. Mais heureusement, il ne faut pas débourser plus de quinze euros pour se le procurer, ce qui aide largement à faire passer la pilule. Surtout que la durée de vie est plutôt honnête par rapport au prix : comptez une dizaine d'heures pour arriver au bout de l'aventure. Ensuite, il reste toujours la possibilité de recommencer avec un autre personnage.