Test également disponible sur : PC - Xbox One - PS4

Test RAGE 2 : bourrin et décomplexé, le jeu pop-corn qui fait plaisir !

Test RAGE 2 : bourrin et décomplexé, le jeu pop-corn du moment ?
La Note
note RAGE 2 16 20

Bien que la finition de RAGE 2 laisse encore à désirer pour le moment (de gros soucis techniques tout de même), le jeu d’Avalanche dispose de sacrés arguments pour attirer les joueurs amateurs d’action frénétique et de vastes open world. L’aspect FPS réalisé par id Software s’avère extrêmement qualitatif et propose un gameplay enrichi grâce aux nombreuses capacités offertes par l’armure du héros. Le studio suédois a pour sa part réalisé un univers très riche en activités, qu’il s’agisse d’exploration ou de combat. Si le jeu n’offre rien de révolutionnaire, tout ce qui est entrepris est bien fait, et l’expérience est globalement très plaisante grâce aux bonnes bases du titre. RAGE 2 offre de surcroît une très bonne durée de vie et un petit aspect old-school réjouissant avec la présence de cheat-codes complètement délirants, (débloquables en jeu auprès d’un marchand spécialisé bien caché) et qu’on peut activer depuis un menu dédié. Blockbuster pop-corn sans complexe, RAGE 2 s’aborde l’esprit léger et nous promet des heures de carnage bien bourrin sans prise de tête, ce qui n’est déjà pas si mal. Sur ce coup, la réputation d’Avalanche reste donc clairement sauve, même si l’on est loin du coup d’éclat.


Les plus
  • Gameplay FPS signé id Software toujours impeccable
  • Open World vaste et riche
  • Pleins d'éléments RPG
  • Une bonne durée de vie
  • Les cheat codes complètement déjantés
  • Les jolis panoramas permis par l'Apex engine
Les moins
  • La direction artistique discutable
  • La conduite qui rappelle trop Mad Max (2015)
  • Le scénario pas terrible
  • Encore beaucoup de problèmes techniques


Le Test

Il faut avouer que ces derniers temps, le studio Avalanche Software n’a pas vraiment la côte auprès des joueurs. On peut aisément comprendre cette défiance en allant jeter un œil aux notes Metacritic des deux derniers jeux du studio, Just Cause 4 n’ayant pas réussi à dépasser la barre des 70%, tandis que Generation Zero reste sous les 50%. Pour éviter cette mauvaise réputation, Bethesda n’a eu de cesse d’expliquer que RAGE 2 est un jeu id Software, mais depuis nos échanges avec Magnus Nedfors (Game Director) à la Quakecon 2018, nous savons que le studio américain, trop occupé sur DOOM Eternal, n’a fait que donner du code (la recette secrète du génial feeling de ses FPS, tout de même) aux Suédois, ce qui pourrait nous faire craindre le pire. Pourtant, Avalanche Studios est aussi le développeur derrière Mad Max (sorti en 2015), un open world post-apo que Maxime Chao, notre Rédacteur en Chef bien-aimé, n’avait cessé d’encenser à juste titre. Une seule question demeure : Le studio de Stockhölm va-t-il redorer son blason avec RAGE 2 ?


RAGE 2Si vous n’avez pas joué au premier RAGE 2 ne vous inquiétez pas, ce second opus ne partage que très peu de points communs avec son prédécesseur. Comme dans le jeu d’id Software, RAGE 2 nous emmène sur une terre dévastée et habitée par différentes factions, mais sorti de cet environnement et du nom, les points communs sont à peu près inexistants. Dans RAGE 2, on incarne un dénommé Walker qui est un (Texas ?) ranger, soit une sorte de soldat d’élite d’une des dernières factions humaines où règne un semblant d’ordre. Après un choix d’avatar (qui se résume à opter pour un homme ou une femme au physique prédéterminé), le jeu nous plonge immédiatement dans l’action, avec l’attaque de notre base par les vils faquins de l’Autorité, une faction ennemie dont l’infâme général Cross est le leader. Ce personnage, qui sera l’antagoniste principal du jeu, ne sera pas vraiment très présent dans le titre, une fois sorti de la quête principale dont la durée est plutôt restreinte. En effet, un très bon joueur devrait pouvoir en arriver à bout après quelques heures seulement, un peu à l’image de ce qui se fait dans The Legend of Zelda : Breath of the Wild. Mais revenons-en à notre Autorité. Cette faction militariste qu’aurait apprécié Adam Jensen de Deus Ex prône un être humain 3.0 aux membres mécaniques et à la chair bassement clonée, afin de lui apporter une sorte d’immortalité. Au top de la technologie, les soldats de l’autorité détonnent dans le bric-à-brac du wasteland par leur équipement de pointe, leurs véhicules futuristes et dévastateurs, mais aussi par leur look de mort-vivant qui aurait été pimpé par un adepte du tuning façon cyberpunk. L’Autorité représente donc le sommet de la chaîne alimentaire et, en début de partie, l’affrontement contre les troupes de cette faction s’avère assez compliqué.

 

 

RAGE 2Heureusement, RAGE 2 nous propose une large variété de factions dont les troupes sont bien moins protégées, ce qui permet de s’amuser dès le début, et surtout d’avoir ce sentiment de puissance inhérent aux titres d’id Software. Tel le marine de DOOM, le Ranger de RAGE 2 est globalement plus puissant que n’importe quel ennemi et le danger ne viendra finalement que du surnombre de ces derniers. Les premiers gangsters qu’on rencontre sont ainsi les Cramés, les fameux bandits attifés de couleurs fluos et au style capillaire engagé que l’on a pu apercevoir dans les divers trailers du jeu. Peu ou pas protégés, assez mal armés, les membres de cette faction composeront donc l’essentiel des cibles du joueur en début de partie. Au fur et à mesure que l’on explore la map et ses diverses zones (du sud vers le nord), on découvrira de nouveaux environnements ayant chacun leurs habitants particuliers. Si les Cramés sont présents un peu partout, on découvrira les Mutants dans les zones humides et sombres, les Marécageux dans le bayou, et les Suaires éternels dans les endroits plus isolés. Comme vous l’imaginez, les Mutants sont donc de sales bestioles humanoïdes qui naissent dans de  repoussants cocons et dont l’atout principal est la vitesse et le nombre. Les Marécageux sont pour leur part une sorte d’évolution des Cramés. Leur style est moins coloré et ils sont plus lourdement équipés. Enfin, les Suaires sont une secte de soldats sur-équipés, presque aussi dangereux que les troupes de l’Autorité. Pour loger toutes ces factions, RAGE 2 offre une carte aux proportions plus que larges, avec différents biomes dont l’environnement va des dunes désertiques aux montagnes couvertes de forêts en passant par de grands canyons et des marécages.

 

LA RAGE DE VAINCRE

 

RAGE 2Après quelques heures à parcourir l’open-world, on ressent directement un air de famille avec le titre Mad Max de 2015. Le tracé des routes et chemins est semblable et on y retrouve de nombreux éléments bien connus, dont en particulier les fameux tremplins pour réaliser de spectaculaires cascades une fois en voiture. RAGE 2 est également très proche de ce jeu dans son gameplay des véhicules. La conduite est sensiblement la même, avec un physique similaire et des véhicules que l’on sent assez lourds, tandis que certaines activités sont totalement similaires, à l’image des attaques de convois. Comme dans le titre de 2015, de gros camions lourdement armés et escortés de nombreux véhicules parcourent les routes du wasteland. Les attaquer se révèle compliqué (surtout lorsque notre véhicule n’est pas amélioré), mais assez rémunérateur en pièces mécaniques, ce qui permet de booster notre bagnole. Le joueur va officier au volant du Phoenix, un lourd tout-terrain dont le look nous fait furieusement penser au Nomad de la série Mass Effect, mais avec 4 roues au lieu de 6. Disposant initialement d’une paire de mitrailleuses gatling, notre bagnole va pouvoir se muer en un véritable tank avec mortiers, canons de 20mm, missiles, mais aussi un épais blindage. Pour faire évoluer Titine, il faut récupérer un maximum de pièces mécaniques en participant à des courses ou en attaquant les fameux convois. Car oui, RAGE 2 est avant tout un gros RPG avec de nombreux systèmes pour améliorer son perso et son équipement et, bien sûr, une carte complètement blindée de curseurs indiquant des activités. Dire que l’on ne s’ennuie pas dans RAGE 2 est un euphémisme. Entre la quête principale, les nombreuses quêtes annexes confiées par les PNJ dans les villes, les postes ennemis à nettoyer, les convois, les raids de l’Autorité, les courses ou encore l’arène de combat : il y a de quoi faire.

 

En ce qui concerne les sensations manette en main, sachez que la base est posée par le gameplay FPS d’id software, toujours aussi efficace, et qui semble immédiatement familier pour un joueur ayant touché à Quake ou à DOOM.

 

RAGE 2En ce qui nous concerne, après plus de 20h de jeu, il reste encore de très nombreuses activités disponibles, sans compter tout ce qu’il nous reste à découvrir, l’exploration étant une réelle nécessité dans le jeu.  Pour ce qui est des sensations manette en mains, sachez que la base est posée par le gameplay FPS d’id software, toujours aussi efficace, et qui semble immédiatement familier pour un joueur ayant touché à Quake ou à DOOM. Néanmoins, Avalanche a rajouté de très nombreux éléments qui dynamisent le tout et augmentent encore le sentiment de puissance du joueur. Notre ranger va en effet disposer de plusieurs capacités Nanotrites grâce à son armure. Concrètement, cela va permettre de réaliser des dash, des accélérations fulgurantes, d’obtenir des doubles sauts ou encore d’envoyer valdinguer des ennemis grâce à un champ de force. Ces capacités (asservies à un cooldawn) s’obtiennent en jeu, en allant explorer la carte afin de trouver des arches, soit de grosses structures sphériques qui renferment ces fameux pouvoirs. Chaque Nanotrite va également pouvoir être boostée (ou pas selon votre envie) en utilisant de la feltrite, un minerai essentiel dans le monde de RAGE 2. Cette ressource, qui sert aussi à alimenter l’armure de notre ranger (faisant office de jauge de vie) se trouve en petite quantité sur le corps des ennemis (mais les flacons disparaissent très rapidement), en plus grande quantité dans des coffres, ou par kilos entiers en allant miner les météorites qui tombent aléatoirement sur la map. La feltrite va également être mise à profit pour améliorer les armes de notre personnage, sachant que comme pour les capacités nanotrites, on trouvera ces dernières dans les arches. Au total, le jeu propose 10 pétoires qui vont du pistolet au fusil d’assaut, en passant par le fusil à pompe, le bazooka ou encore le célèbre BFG directement venu de DOOM. Chaque flingue pourra donc être amélioré sur 5 paliers, sachant qu’il faudra choisir à chaque fois un avantage sur deux possibles. Et on ne vous parle même pas du crafting pour construire et améliorer les armes de lancer, comme les grenades, le fameux wingstick ou encore les drones-tourelles.

 

RAGE AGAINST THE WASTELAND

 

RAGE 2Enfin, après avoir progressé un peu dans la quête principale, on débloquera l’arbre de compétences classique. Ce dernier comporte trois grands axes appelés « projets », qui sont Tuer et Détruire, Capturer et contrôler et enfin Chercher et récupérer.  Ces compétences passives s’obtiennent contre des points de projets, qu’il va là aussi falloir obtenir via certaines activités spécifiques. Vous l’avez compris, le système est plutôt complexe, et RAGE 2 nous demande assez fréquemment de prendre part à des quêtes annexes afin de rendre notre personnage plus puissant, même si rien n’est imposé. En effet, un expert du FPS qui enchaîne les headshots peut tout à fait terminer le jeu sans avoir recours à tous ces pouvoirs, seuls quelques-uns étant obligatoires. On vous avoue que l’on trouve cette approche plutôt convaincante, dans la mesure où chaque type de joueur y trouvera son compte. RAGE 2 étant un jeu développé par Avalanche Studios, le moteur graphique utilisé est donc l’Apex Engine (et non l’id Tech 6), ce qui permet un rendu plutôt séduisant, surtout au niveau des explosions. Comme dans Just Cause, il sera possible de réaliser des boules de feu dignes d’un film de Michael Bay et, si les animations faciales ne sont pas le point fort du jeu, le joueur pourra tout de même profiter de jolis panoramas avec une sacrée distance d’affichage, et finalement assez peu de clipping. Malheureusement, tout n’est pas rose malgré ce que la direction artistique pourrait nous laisser penser. Selon la tradition des jeux Avalanche et Bethesda, RAGE 2 reste bardé de problèmes techniques pour le moment, qu’il s’agisse de bugs de collision bénins, de soucis plus sérieux où notre personnage passe à travers la map, ou encore de lignes de dialogues manquantes (surtout en Français, moins en VO). Pire, on a même eu droit à une mission (de la quête principale) complètement bugguée, ce qui nous a corrompu une sauvegarde, et obligé à repartir depuis un fichier antérieur. Finalement, lors de notre second passage, tout a fini par bien se passer, même si nous avons perdu quelques heures de jeu au passage. Notre test ayant eu lieu sur une Review build du titre, on espère qu’un patch day one corrigera ces errances techniques et que la majorité des joueurs disposeront d’une version mieux finie.


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