PREY : nouvelle prise en main pour cette fois tester les pouvoirs aliens
Reboot complet de la série, PREY nous plonge désormais dans la peau de Morgan Yu, un homme chargé d'étudier une race alien, les Typhoons, dans un futur dystopique. Dans la grande veine de Half-Life, l'action se passe dans un complexe scientifique, la station spatiale de Talos 1 (au lieu de Black Mesa) où une expérience avec les extraterrestres a raté, provoquant l'abandon des lieux. C'est dans ce contexte qu'on va donc devoir chercher à survivre, principalement, mais aussi à comprendre ce qui se passe autour de nous. Nous avons pu nous rendre chez Bethesda afin de prendre en main PREY, mais cette fois lors d'une démo qui se déroulait après quelques heures de jeu.
Si vous ne connaissez rien à PREY, on vous suggère d'aller jeter un œil sur notre première preview, réalisée après quelques heures de jeu tout au début de l'aventure, ce qui permet de poser les bases de l'aventure de Morgan Yu. Pour cette seconde séance de démo, nous avons donc pu jouer à une sauvegarde bien plus avancée, lors de laquelle on a enfin pu découvrir plusieurs features phares du jeu. On vous conseille donc de lire ce premier article avant de vous lancer dans celui-ci. Dans cette seconde démo, on a pu profiter d'un peu plus du gameplay et découvrir pas mal de choses intéressantes. Il s'agit en fait d'une introduction aux pouvoirs Typhoon (la race alien du jeu) que le héros va pouvoir acquérir et utiliser. Mais forcément, plus on obtient de pouvoirs extra-terrestres, moins on est humain. Ceci amène deux problème majeurs. Premièrement, les tourelles d'auto-défense de la station Talos-1 nous considèrent désormais plus comme un alien qu'un être humain, en conséquence de quoi elle ne se gêneront pas pour ouvrir un feu nourri sur le joueur à la moindre occasion. Un drame en soi puisqu'en début de jeu, ces tourelles sont réellement salvatrices. En effet, une fois un gros Typhoon aux fesses dont on peine à se débarrasser, il suffit de courir près de l'un de ces automates pour disposer d'un appui-feu considérable, au point qu'il puisse faire la totalité du travail pour nous. Une fois les pouvoirs aliens en nous, l'appui feu se transformera en un véritable danger, ces tourelles pouvant découper Morgan Yu en quelques secondes.
MIMIC ET MICMAC
L'autre inconvénient majeur de ces pouvoirs réside dans le comportement de meute des Typhoons. Voyez-vous, ces bestioles existent à un état primaire appelé Mimic qui ressemblent à une espèce d'araignée et dont la principale caractéristique est de se transformer en n'importe quel objet du décor. Peu résistant et pas très dangereux, ces créatures se rassemblent entre eux pour donner forme à de nouveaux modèles d'alien bien plus puissants et redoutables. On pense au Weaver qui est la seconde étape et qui donne naissance à des vagues de Mimics élite, au Télépath (qu'on n'a pas eu à affronter), mais surtout à la forme finale : le Phantom. Ce dernier est une belle saloperie (excusez l'expression) qui se révèle très rapide, meurtrière au corps-à-corps et qui vous envoie de grosses boules d'énergie à distance. Autant vous dire qu'il faut être équipé avant de se lancer dans l'affrontement. Chaque sous-espèce d'extraterrestre est donc composée de Mimics de base qui se rejoignent pour former une bestiole plus balèze, ce qui stratégiquement nous force à attaquer cette forme primaire aussi vite que possible. L'autre problème de ce comportement de meute, c'est bien sûr qu'une fois qu'on dispose de trop de pouvoirs aliens, les Mimics nous prennent pour l'un des leurs, et on les attire comme pas permis. Evidemment, face au héros, ces derniers sont déçus et attaquent directement.
SUPER GLUE : RÉALISÉ SANS TRUCAGE
Loin de n'offrir que des inconvénients, les pouvoirs aliens sont aussi diablement efficaces. Pour les obtenir, il suffit de scanner les Typhoons avec un casque (appelé Psychoscope) puis de disposer d'assez de Neuromods (des cartouches pour s'injecter de nouveaux pouvoirs à travers le globe oculaire) pour pouvoir assimiler leur capacité. On a ainsi pu essayer le fameux pouvoir Mimic qui permet, comme la bestiole de bas étage, de se changer en n'importe quoi. Ceci permet de se camoufler (forcément) mais aussi de profiter des nombreuses possibilités offertes par un level-design extrêmement bien pensé. Impossible de trouver la porte qui donne dans ce guichet fermé ? Pas de souci, transformez-vous en tasse et passez par le judas. Une fois transformé en un objet on dispose toujours d'une certaine autonomie de déplacement, avec les quatre directions et la possibilité de sauter. Il faudra bien sûr éviter ces mouvements lorsqu'on se camoufle, les ennemis étant loin d'être stupides. Ce level design léché, on le découvre surtout grâce à la multitude d'approches qui sont permises, notamment via l'utilisation du Glue-Gun. Il s'agit d'un fusil qui envoie de grosses masses de colle à prise rapide : idéal pour immobiliser un ennemi, mais également très pratique pour recouvrir un transformateur qui menace de vous électrocuter ou pour colmater la brèche dans un tuyau de gaz inflammable. On peut même s'en servir pour créer de petites plateformes sur lesquelles on peut sauter pour atteindre certains endroits.
Aussi bien une arme qu'un outil créatif, le Glue Gun semble d'ailleurs parti pour être l'une des pétoires signature du jeu. Tout n'est pas que violence dans le jeu puisque PREY demande aussi pas mal de jugeote pour comprendre un certains nombre d'énigmes. Il va en effet falloir passer du temps à fouiller et lire toute la documentation qu'on trouve afin de pouvoir progresser. Trouver un code pour déverrouiller un ordinateur ou un coffre-fort, ou même la mention d'une trappe de maintenance bien cachée feront partie des récompenses octroyées pour avoir étudié la paperasse présente. Vous l'avez compris, PREY se présente comme un FPS atypique qui proposera un habile mélange entre action, énigmes et exploration, tout en ajoutant une pincée de RPG avec son inventaire limité à la Resident Evil, et son système de pouvoirs qu'il faudra choisir en trouvant un subtil équilibre. Il ne reste plus qu'à attendre la version finale du jeu qui sortira le 5 mai sur PC, PS4 et Xbox One.