Test également disponible sur : Switch

*Test* Pokémon Let’s Go Evoli / Pikachu : la Switch s'offre un remake mignon tout plein

Test Pokémon Let’s Go Evoli / Pikachu : le remake qui ne s'assume pas
La Note
note Pokémon Let's Go : Evoli 15 20

Pokémon Let’s Go Evoli / Pikachu est clairement un bon remake des légendaires Pokémon Bleu, Rouge et Jaune, même si l'on déplore quelques sacrifices réalisés sur l’autel de l’accessibilité. Le challenge sacrément amoindri, et certains éléments du jeu édulcorés, pourront décevoir les fans les plus absolus mais, globalement, la fidélité du jeu à ses ancêtres est imparable. On redécouvre chaque nouvelle ville, et la modélisation des Pokémon sauvage permet d’éviter ces derniers ou de foncer les capturer en enlevant une bonne partie du côté aléatoire qui prédominait jusqu'alors. Néanmoins, le nouveau système de capture directement tiré de Pokémon GO laisse un goût amer par sa trop grande simplicité, et par le fait qu’il empêche de combattre des bestioles sauvages. Ceci impacte aussi le end game dans lequel on capture à tout va pour gagner de l’XP, alors que seul le mode online offrira une distraction.


Les plus
  • Graphismes ronds et tout mignons
  • La meilleure aventure de la série remise au goût du jour
  • Accessible, même aux plus jeunes
  • Cette B.O réorchestrée de folie
Les moins
  • un End-Game assez vide
  • Capture façon Pokémon GO qui manque de piment
  • De gros ralentissements dans la forêt de Jade
  • Le manque de challenge


Le Test

Traditionnellement réservée aux consoles portables de Nintendo, la licence Pokémon s’aventure aujourd’hui sur la Switch avec Pokémon Let’s Go Évoli/Pikachu. Après l’arc narratif d’Aloha qui avait emmené les joueurs dans une réplique de l’archipel d’Hawii avec Pokémon Soleil et Lune (et leurs déclinaisons Ultra Soleil et Ultra Lune), on revient aux sources avec cet épisode qui place l’action au coeur de Kanto. Avec la promesse d’un gameplay rajeuni grâce à l’ajout de nouvelles fonctions directement importées du carton mobile Pokémon GO, Pokémon Let’s Go se doit d’être un carton pour célébrer en grande pompe l’arrivée des productions Game Freak sur  console de salon. Que vaut ce retour aux sources de la licence ? Il est temps de vous livrer notre verdict.


Pokémon : Let s Go, ÉvoliSi vous l’ignoriez encore, sachez que Pokémon Let’s Go : Pikachu/Evoli est, en réalité, un remake de Pokémon Bleu, Rouge et Jaune qui ont posé les bases de la série. Du coup, l'histoire ne bouge pas d’un iota : les personnages sont les mêmes qu’en 1996, et la région de Kanto est restée telle quelle. On y retrouve donc toutes les communes déjà présentes, de Bourg-Palette à Céladopole en passant par Azuria, Safrania, Lavanville ou encore Argenta. Même chose pour les quêtes qui sont identiques avec, par exemple, l’histoire du Osselait et de sa mère dans la tour Pokémon de Lavanville, ou encore le Conseil des 4 qu’il faudra vaincre pour devenir le maître Pokémon suprême. Malgré tout, on note quelques ajustements afin que cet épisode s'accorde à un public plus jeune. Du coup, exit le casino de Céladopole qui abritait le repaire de l’infâme Giovanni de la Team Rocket, le bâtiment ayant été remplacé par une salle d’arcade bien plus politiquement correcte. Malheureusement, on ne peut plus jouer aux machines à sous grâce auxquelles il y avait moyen de s'offrir du nouveau matériel, et l'interaction est également inexistante avec les bornes d’arcade. On se consolera avec les personnages dont les traits sont les mêmes que ceux de la série animée, Nintendo Switch oblige. Un détail sans doute pour les vieux de la vieille, un gros point fort pour les jeunes générations dont le premier contact avec la licence a été le dessin animé. Alors qu'ils n'apparaissaient pas dans Pokémon Bleu, Rouge et Jaune, Jessie, James et leur Miaouss seront ici reconnaissables dès le premier coup d'oeil, notamment avec leur style capillaire si spécial. Quant à leur réputation, elle est assez catastrophique au sein de la hiérarchie de la Team Rocket, où ils sont perçus comme des loosers.

 

RETOUR VERS LE FUTUR

 

Pokémon : Let s Go, ÉvoliOn ne doute pas que les fans de la première heures arpenteront l’aventure la larme à l’œil, tant les graphismes et la reconstitution de Kanto sont fidèles à leurs souvenirs. Lors des combats, on peut désormais observer toutes ces animations qui accompagnent chacune des attaques. Le système de relation avec son Pokémon fétiche - présent depuis Pokémon Soleil et Lune - est toujours là, ce qui vous octroiera de savoureux bonus lors des affrontements, à condition de gaver votre bestiole de friandises et de la couvrir de caresses. Pour ce qui est du Pokémon de départ, vous n'aurez pas le choix : ce sera soit Évoli, soit Pikachu, en fonction de la version que vous aurez achetée. Pas de stress pour les fans de Salamèche, Bulbizarre et Carapuce, les starters classiques sont disponibles et assez faciles à obtenir, puisqu’outre leur capture, des PNJ seront ravis de nous les donner à mesure que l’on enrichira notre Pokédex. Pareil pour Évoli et Pikachu qui sont simples à capturer, et ce, dès le début du jeu. D’ailleurs, dès les premiers instants, on sent que les développeurs ont décidé de revoir la difficulté de Pokémon Let’s Go à la baisse, tout étant nettement plus facile et accessible. Évoli (notre starter, en l'occurrence) suffit largement pour boucler le jeu, et si jamais vous avez un problème, un second joueur peut venir vous aider pour combattre ou chasser via le second Joy-Con. Cela revient donc à avoir 12 monstres dans la poche au lieu de 6, tandis que les chances de capture sont doublées grâce au nombre de lancers plus importants.

 

GO TOUS LES ATTRAPER !

 

Pokémon : Let s Go, ÉvoliAh oui, on a oublié de vous préciser qu'attraper des Pokémon n’avait plus rien de commun avec la méthode bien connue de tous. En effet, l’opération se fait dorénavant comme dans Pokémon GO. Lorsqu’une cible apparaît, il suffit d’envoyer la Poké Ball au centre d’un cercle en respectant le timing pour faire mouche. L'époque où il fallait engager le combat, affaiblir la cible, puis la bombarder de Poké Balls, est révolue. Impossible, du coup, de se battre contre un Pokémon sauvage, chaque rencontre ouvrant l’interface de chasse. Chaque capture permet d'engranger de l'XP, et sorti des combats contre les autres dresseurs, il s’agit de la seule manière de faire progresser notre équipe ; sans doute le plus gros défaut du jeu qui est encore plus flagrant une fois que l'on a vaincu tous les dresseurs de Kanto. Autant vous dire qu’en end game, avec 151 Pokémon au total (plus les variantes d’Aloha), on va s’ennuyer ferme. En effet, l’excitation de la chasse tend à rapidement s’essouffler, surtout lorsqu’on attrape notre 35ème Pikachu, le tout pour récupérer une poignée d’XP. Comme toujours, il vaudra mieux faire le Conseil des 4 en boucle pour accumuler de l’XP, ce qui est une solution plus dynamique, mais surtout viable. Oui, en fin de partie et avec tous les dresseurs à terre, il n’y a plus aucun moyen de remplir son portefeuille et ainsi financer les Poké Balls nécessaires au gain d’expérience. Bref, vous l’avez compris, l’ancien système était bien plus fun. Les interactions avec Pokémon GO ne s’arrêtent pas là, car on pourra aussi récupérer les monstres attrapés via l’application en passant par le GO Park qui remplace le Parc Safari (où l’on pouvait jadis trouver des espèces rares). 

 

C’est donc en mode nomade que l’expérience est la plus satisfaisante, tandis qu’on utilisera le stick ou les capacités gyroscopiques de la machine pour la capture de Pokémons.

 

Pokémon : Let s Go, ÉvoliNéanmoins, sachez qu’il sera toujours possible de s’occuper avec le multi en ligne et les méga-évolutions qui sont toujours disponibles pour pimenter les combats. Globalement, l’attrait du jeu reste l’aventure principale qui est un excellent remake des jeux originaux. Les graphismes sont séduisants, que l’on soit en mode portable ou TV, malgré de sacré ralentissements dans la forêt de Jade). Le jeu fonctionne bien, sans bugs et on se doit de mentionner la bande originale qui a été totalement réorchestrée tout en restant hyper fidèle aux mélodies 8bit qui ont bercé notre jeunesse. Par contre, on se montre plus mitigé en ce qui concerne les options, car une fois sur le dock, on ne pourra jouer qu’avec un Joy-Con (façon motion gaming) ou via la Poké-Ball Plus. C’est donc en mode nomade que l’expérience est la plus satisfaisante, avec le stick ou les capacités gyroscopiques de la Nintendo Switch pour capturer les Pokémon. En ce qui concerne la Poké-Ball Plus, sachez que si les fans fonceront sur cet accessoire, il est largement dispensable. Contenant un Pokémon (Mew par défaut), ce périphérique peut accueillir n’importe quel membre de votre écurie, sachant que ce dernier gagnera en fidélité à mesure que vous vous baladerez avec l’objet sur vous (en fonction du nombre de pas, on imagine). En condition de jeu, la sphère se révèle assez peu pratique, surtout si vous avez des grandes mains, bien qu'elle soit particulièrement bien finie. Le côté cliquable est gainé d’un matériau antidérapant, et le périphérique vibre et émet différents sons lorsqu’on capture enfin un Pokémon. Malheureusement, le stick court et le fait qu’il faille constamment cliquer dessus (il remplace le bouton A) n’est pas des plus ergonomiques.


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