13 20
Il est assez difficile de donner un avis tranché sur ce PlayStation VR WORLDS tant il souffle le chaud et le froid. Si certaines expériences manquent d’intérêt et de replay value, d’autres en revanche parviennent à captiver toute notre attention grâce à une belle immersion et de ce qu’on peut attendre d’une expérience en réalité virtuelle, The London Heist en tête. En vrai, il faut surtout prendre cette compilation comme une belle entrée en matière dans le monde de la réalité virtuelle. En gros, si vous avez envie d’épater Madame et ses copines de passage à la maison, il y a de fortes chances de passer une bonne soirée. Attention toutefois au motion sickness avec la démo VR Luge qui pourrait bien ruiner la soirée en cas de vomis intempestifs.
- London Heist, une expérience vraiment réussie
- La rencontre avec le requin blanc
- Des expériences variées
- Idéal pour faire une démo aux copines
- Contenu très limité
- Replay value quasi inexistante
- VR Luge donne rapidement la gerbe
- Graphismes en retrait
- Vendu 40€ quoi…
Parmi la quarantaine de jeux qui seront disponibles sur le PlayStation VR à son lancement, certains sortent du lot. Pour leur qualité bien sûr, mais aussi parce que Sony fait en sorte qu’on puisse bien les repérer dans les rayons. Le jeu PlayStation VR WORLDS devrait a priori avoir une belle place dans les étals, car il est en quelque sorte le fer de lance du casque grâce à ses 5 expériences qui devraient toucher un large panel de personnes, qu’ils soient gamers ou pas. Luge, mission spatiale, jeu de tir, plongée sous-marine et balle au prisonnier, il y en a pour tous les goûts. Et tous les plaisirs ?
C’est un schéma qui se répète systématiquement : quand une nouvelle console ou un nouveau périphérique débarque, il est souvent accompagné d’une ribambelle de jeux qui sont là pour faire valoir les qualités du produit en question. En ce qui concerne le titre PlayStation VR WORLDS, il s’agit ni plus ni moins que de l’expérience VR la plus mise en avant par Sony depuis l’annonce de son casque de réalité virtuelle. Depuis près de deux ans que les journalistes et autres influenceurs peuvent tester le nouveau périphérique de Sony, vous avez sans doute entendu parler de London Heist, ce jeu de braquage à l’ambiance so british rappelant les films de Guy Ritchie, mais aussi de cette plongée dans les abîmes de l’océan vous permettant de vous retrouver nez-à-nez avec un Grand Blanc. Tous ces jeux – et expériences – ont en fait trouvé refuge sur le disque de PlayStation VR WORLDS qui ont ceci de commun qu’ils sont une bonne entrée en matière dans le monde de la réalité virtuelle. Malheureusement, sur les 5 expériences qui sont proposées, toutes ne sont pas du même acabit. On va d’ailleurs vous expliquer les qualités et les défauts de chacun. Prêt ? C’est parti.
TÊTE-A-TÊTE AVEC UN GRAND BLANC
Le premier "jeu" sur lequel on souhaite focaliser notre attention est Ocean Descent, qui est certainement l’expérience avec laquelle nous conseillons les novices en la matière de commencer. Parce que le joueur est passif (il n’y a aucune manette à tenir), ce qui lui permet donc de se plonger littéralement dans l’ambiance sous-marine que propose cette plongée au fond des océans. On regarde autour de soi, on a envie de toucher les poissons et autres crabes qui se rapprochent de nous, tandis qu’on se laisse descendre mètre par mètre dans les abîmes d’une eau qui devient alors de plus en plus sombre. Autre détail qu’il est important de souligner, le joueur est enfermé dans une cage anti-requins, ce qui annonce la couleur de la suite de l’expérience. C’est en effet le point culminant de la démo qui va donc nous laisser avec ce squale à l’appétit vorace, au point qu’il arrachera la porte de votre cage. Le joueur est donc livré à lui-même et à ses peurs les plus profondes. Si l’on aurait effectivement aimé avoir ses bras modélisés pour encore plus de sensations, il faut reconnaître que l’expérience est plutôt grisante, d’autant que le requin est particulièrement bien modélisé, ce qui n’est pas forcément le cas du reste de la faune aquatique (les crabes sont particulièrement laids et cubiques). Alors oui, ceux qui ont le HTC Vive vous citeront d’emblée la démo theBlu à la réalisation technique nettement plus convaincante, sans compter la taille de cette baleine capable de vous faire reculer d’une mètre d’un simple coup de queue, mais très sincèrement, l’attaque du requin procure des sensations plus concluantes. En revanche, il est vrai qu’une fois l’expérience vécue, il est assez difficile d’être aussi surpris que la première fois, d’autant que les autres modes restent également de la pure contemplation, en mettant de côté la présence du requin. Pour finir sur une note plus positive, on peut saluer l’excellent travail sur l’ambiance sonore, avec une très belle spatialisation des bruitages et autres sons, qui nous oblige véritablement à tourner la tête dans tous les sens.
TONY "VR" HAWK
En parlant d’ailleurs de tête à gesticuler, enchaînons avec VR Luge, une simulation dans laquelle le joueur se retrouve allongé sur le dos sur une planche de skate, dévalant des kilomètres de bitume où voiture et autres obstacles viendront vous donner du fil à retordre. L’idée est de les esquiver grâce au tracking du PlayStation VR, tout en essayant d’éviter de vomir votre dernier repas. Car entre la vitesse, les esquives droite-gauche avec la gauche, les chocs sur les côtés (les voitures n’ont aucune collision, et c’est tant mieux) et les graphismes venus d’un autre temps, le motion sickness est carrément là, même pour les plus personnes les plus endurantes à la VR. Alors oui, en termes de sensations, vous risquez de ne pas sortir indemne de cette démo, mais pas forcément de manière positives. A noter qu’il y a au total 4 épreuves qu’il est possible d’enchaîner à la suite ou séparément, mais encore une fois, VR Luge n’est clairement pas l’expérience la plus excitante de la compilation.
PONG ET TRON 2.0 ONT UN ENFANT…
Ceux qui souhaitent interagir davantage avec l’environnement, on vous suggère plutôt le jeu Danger Ball, qui n’est autre qu’un PONG géant en vue à la première personne et à l’univers rappelant le film Tron 2.0. En vrai, il s’agit surtout de la séquence du jeu de disques du long-métrage, mais avec une balle qu’il faut taper à l’aide de sa tête. Toujours pas de manette ni de PlayStation Move à utiliser, mais grâce à la reconnaissance très précise du PlayStation VR et de la caméra, il est tout à fait possible de réaliser des effets pour surprendre le CPU en face de vous. D’ailleurs, ce dernier ne vous fera plus trop de cadeaux au fur et à mesure que vous avancez dans les niveaux. Si l’expérience peut paraître assez limitée dit comme ça (et ça l’est, ne soyons pas hypocrites), il se dégage quand même un certain intérêt, du fait que les coups de boules que l’on donne restent vraiment précis et assez puissants.
SPACE MEN
De tous les jeux compris dans la compilation PlayStation VR WORLDS, Scavengers Odyssey est celui qui, sur le papier, s’annonce le plus complet et le plus intéressant. Le joueur se retrouve en effet dans le corps d’un Alien pilotant un mécha arachnide et devant se déplacer dans l’espace de roches en roches. La démo se joue à la DualShock 4, les sticks analogiques sont utilisés comme dans un FPS classique, tandis que le regard se gère avec le tracking du PlayStation VR. Découpé en 2 chapitres, composés eux-mêmes de 3 missions, Scavengers Odyssey nous demande aussi bien d’ouvrir des portes à l’aide d’un grappin énergétique que de shooter sur des ennemis à l’aide de ses mitrailleuses situées à l’avant de la machine. Si la structure du jeu est calquée sur un jeu vidéo classique, la liberté de mouvement du joueur risque de causer quelques problèmes de motion sickness. On ne cachera pas qu’au bout de 10 minutes, la nausée a pointé le bout de son nez, si bien qu’il a fallu faire une pause de quelques minutes avant de retourner dans l’espace. Encore une fois, l’envie de vomir dépend de la personne à encaisser la VR, mais sachez que l’aventure vaut le coup d’être vécue, d’autant qu’un big boss vous attend à la fin.
ARNAQUES, CRIMES & BOTANIQUE
Reste alors The London Heist, la cinquième et dernière démo du disque, qui est de très loin celle qui est la plus réussie de la compilation. On comprend mieux pourquoi Sony l’a souvent mis en avant dans les différents salons, puisqu’il est le jeu qui donne véritablement le sourire aux personnes essayant la VR pour la première fois. Là où le jeu se distingue des autres, c’est du côté des graphismes, vraiment chouette et qui prouve qu’il est possible d’avoir des jeux qui visuellement tienne la route, malgré la faiblesse des lentilles du PlayStation VR. L’autre atout de London Heist, c’est aussi de varier les plaisirs en enchaînant séquence narrative et séquence de shoot à la première personne. Là encore, le jeu propose deux types de gameplay : à la manette classique ou via les deux PS Move. Encore une fois, on vous recommande chaudement d’utiliser les télécommandes, car en plus les interactions avec les objets et les décors sont plus nombreux avec eux. On se laisse du coup emporter par cette histoire de braquage qui a mal fini, tout en essayant de voler un diamant au nez et à la barbe d’agents qui de toutes les façons finiront par vous tirer dessus. Autre détail fortement appréciable de London Heist : la séquence de fin où vous devez prendre une décision rapidement, sous peine de vous manger un coup de couteau en pleine poitrine. L’effet est d’ailleurs réussi et garanti si vous vous faites planté lamentablement. Bref, vous l’aurez compris, The London Heist est le jeu qui tire littéralement la compilation vers le haut, dont le principal défaut est d’être vendu 40€.