Test également disponible sur : Xbox - PC - PlayStation 2

Test Playboy : The Mansion sur PlayStation 2

Test Playboy : The Mansion
La Note
note Playboy : The Mansion 9 20

Si la vie de Hugh Hefner est capable de faire rêver n’importe quel individu en manque de relations sociales et amoureuses, le jeu qui lui est consacré est à l’inverse, le cauchemar de tout joueur qui souhaite se lancer dans un jeu de gestion digne de ce nom. Ces derniers se pencheront plutôt vers un Sims pour le côté bien pensé de la gestion d’individus, tandis que ceux qui recherchent de quoi alimenter leurs soirées solitaires, on ne peut que leur conseiller de se rendre chez le marchand de journaux du coin pour se procurer le dernier magazine Playboy en date.


Les plus
  • Le concept
  • Les séances de photos
  • Le choix vestimentaire
Les moins
  • Graphiquement pauvre
  • Gameplay répétitif
  • Conversations et situations limitées
  • Navigation laborieuse sur consoles


Le Test

Passer ses journées et ses soirées en robe de chambre, fumer le cigare, organiser des soirées mondaines avec une nuée de playmates en petite tenue autour de soi, telle est la vie mouvementée de Hugh Hefner. Et Ubisoft nous invite à la partager dans Playboy : The Mansion.


Du haut de ses 79 ans, Hugh Hefner est aujourd’hui un patron reconnu et respecté. Mais avant d’être ce monsieur aux 1000 playmates, le gaillard a dû batailler ferme avant de se faire un nom dans le milieu mondain. C’est en 1953 que Hefner lança le premier numéro du magazine Playboy aux Etats-Unis. A cette époque, le moindre petit téton qui apparaissait dans les pages d’un magazine était synonyme de scandale. Mais depuis, les mœurs ont bien changé et les revues dévoilant sans vergogne les parties les plus intimes de jolies jeunes filles (mais aussi de beaux mâles) pullulent dans nos kiosques. Toutefois, Hugh ne s’est jamais écarté de sa ligne éditoriale et Playboy est resté avant tout un magazine érotique où l’ont voit plus de poils que de rose. Oui on peut le dire, Hugh Hefner fait partie de ces gens-là qui ont permis aux mœurs d’évoluer (dans le bon ou le mauvais sens, c’est à vous d’en juger) et de prêcher la bonne parole du sexe (je remercie Laurent au passage de m’avoir soufflé cette phrase).

 

Playboy attitude

 

Qui n’a jamais rêvé de vivre la vie du patron de Playboy ne serait-ce qu’une simple journée ? Avec ses innombrables créatures de rêve qui tournent autour de lui, Hefner pourrait à lui seul être le sujet de l’émission "Vie ma vie" qui passe sur TF1. Systématiquement accompagné de jeunes filles à l’aube de la vingtaine, notre personnage compte à son actif plus d’une dizaine de mariages et... de divorces. Avec Playboy : The Mansion, c’est tout simplement une invitation à la fiesta qui vous est remise par Ubisoft. Et c’est dans la peau d’un Hugh Hefner tout jeune que vous aller débuter votre chasse à la nénette, puisque même si l’objectif de Playboy : The Mansion consiste à bâtir l’empire d’Hefner, on passe la plupart du temps à flirter avec ces charmantes demoiselles. Pour ceux qui n’ont nullement suivi l’actualité du jeu, Playboy : The Mansion est un jeu de gestion qui puise ses inspirations du côté des Sims. Mais contrairement au titre de Maxis, ce n’est pas toute une ribambelle de personnages que vous allez contrôler mais uniquement Hugh Hefner. Et c’est amplement suffisant compte tenu des différents objectifs qu’il faudra accomplir pour faire monter en puissance l’empire Playboy. Au départ, on se retrouve avec un capital de 100 000$, une sacrée somme pour bien débuter certes mais très vite, les factures vont rapidement vider votre compte en banque. Car pour fabriquer un magazine papier, il faut réunir avant tout plusieurs corps de métier et les convaincre de bosser avec vous. Et cela se réduit souvent à débourser une certaine somme pour engager du personnel : bunnies, journalistes, photographe, playmates etc. Ces derniers vous serviront à alimenter le contenu de votre magazine qui, pour apparaître en kiosque, doit contenir une couverture (aguicheuse de préférence), des interviews de personnalités et des articles traitant de tout et de rien. Pour rencontrer ce beau monde, rien de tel que l’organisation d’une petite soirée au sein du célèbre manoir.

 

Vis ma vie de séducteur

 

Si la gestion du magazine est l’élément primordial pour progresser dans le jeu, on se rend rapidement compte que les soirées occupent une partie importante dans le gameplay. On peut même vous avouer que tout le jeu tourne autour de cet axe et le concept montre rapidement ses faiblesses. Si au départ, on s’amuse à faire la connaissance de jolies minettes, leur raconter des blagues pour ensuite flirter avec, on constate avec déception que les conversions sont extrêmement limitées. Faire grimper les trois jauges (relation, business, amour) s’avèrent être hautement facile et il faut vraiment être un guignol pour se manger un râteau en pleine poire. Après avoir mis à l’aise vos conquêtes, vous pouvez leur demander de changer de tenue. Plus coquin qu’un Sims mais plus soft qu’un Singles, Playboy : The Mansion ne vous permettra à aucun moment de faire tomber la petite culotte pour afficher les parties les plus intimes de vos muses, contrairement au magazine. Toutefois, il est possible de s’allonger sur un divan pour s’enlacer tendrement sous l’œil jaloux de vos convives. Si cela vous chante, vous pouvez par la suite demander à votre aventure d’un soir de devenir votre petite amie. Le cas échéant, il faudra constamment l’alimenter en câlins pour ne pas être victime d’une rupture. En revanche, rien ne vous empêche d’aller draguer d’autres playmates pendant que votre petite copine sirote une boisson au bar.

 

Un magazine de charme pour un jeu sans charme

 

Playboy : The Mansion pêche également au niveau de la disposition de ses menus. Confus et très mal pensé, on passe le plus clair de son temps à fouiner la page recherchée qu’essayer de remplir ses objectifs. Si sur PC, la navigation est aisée grâce à la souris, sur consoles c’est une autre paire de manches. Un exemple : pour sélectionner une option qui s’affiche sur la partie droite de l’écran, il faudra maintenir la direction tout en faisant bouger le stick gauche vers le haut ou le bas pour choisir son option. On s’y fait à la longue mais tout ceci est loin d’être intuitif. D’un point de vue technique, Playboy : The Mansion est aussi assez lamentable. Hugh Hefner est ses playmates sont victimes de la fainéantise (ou du mauvais savoir-faire, allez savoir) des développeurs. Les personnages sont sommairement modélisés et les animations sont tout bonnement ridicules, même si elles réussissent à faire sourire dans certaines situations. Bref, ce n’est pas ce jeu qui mettra votre PC ou vos consoles à genoux. Et pourtant, un chargement (bien longuet) est nécessaire pour passer d’un étage à un autre. Un comble ! Un autre point noir qu’il est utile de souligner, est le peu de place réservé aux différents objets qu’il est nécessaire d’installer dans le manoir pour remplir ses objectifs. Puisqu’aucune option ne permet d’agrandir la demeure, on se retrouver à placer le studio de photos à la sortie des escaliers. De quoi faire hurler n’importe quel décorateur d’intérieurs.




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