Test également disponible sur : Xbox - GameCube - PlayStation 2

Test Pitfall sur PlayStation 2

Test Pitfall
La Note
note Pitfall : L'Expédition Perdue 12 20
 

Les plus
  • Réalisation convenable
  • L'ambiance cartoonesque
Les moins
  • Prise en main difficile
  • Level design confus
  • Phases de plates-formes redondantes


Le Test

Depuis le tout premier Pitfall sur Atari 2600, il s’en est écoulé des années. Si la plupart d’entre nous étions trop jeunes pour avoir connu ce jeu mythique, ceux qui ont désormais la trentaine entamée pourront vous conter leurs journées passées à sauter de plate-formes en plate-formes ou à éviter les nombreux pièges qui composaient le jeu. Figure légendaire du jeu vidéo, Pitfall signe donc son grand retour sur les consoles next gen’ dans le but de reconquérir un public de plus en plus exigeant.


Si aujourd’hui les jeux de plate-formes ont considérablement évolué depuis l’apparition de la 3D, il est de bon ton de souligner que Pitfall fut l’un des jeux, pour ne pas dire LE jeu qui inventa la plate-forme. Depuis 22 ans, le genre a bien évolué et la tendance est désormais de marier les genres donnant naissance à des titres adaptés à la 3D. Pour ne pas déroger à la règle, Harry a donc lui aussi décidé de passer par la case 3D pour se voir insuffler quelques formes, de nouvelles aptitudes et surtout une technique de drague absolue. Pitfall : L'Expédition Perdue débute dans le vif du sujet avec pour préambule un combat opposant Harry à un jaguar dotés de griffes acérées. Après avoir flanqué une bonne correction à l’animal, s’ensuit le début d’une longue narration par notre aventurier qui informera le joueur de l’évolution de l’histoire entre chaque mission. C’est ainsi qu’on apprend que notre séducteur s’est retrouvé dans cette jungle hostile suite au crash de son avion. Pris dans un élan de générosité, Harry décide donc de retrouver les autres membres de l’équipage pour leur venir en aide. Son parcours ne sera pas de tout repos et pour débuter l’aventure, Harry devra se contenter de ses poings, de ses pieds et beaucoup de courage pour franchir les nombreux obstacles qui l’attendent.

Une prise en main difficile

Le premier contact avec Harry est plutôt chaotique. Si le personnage répond assez bien, les commandes, quant à elles, sont carrément mal adaptées aux différents boutons de la manette. Habituellement dans ce type de jeu proposant une gestion de la caméra manuelle, le stick analogique permet au joueur de modifier à sa guise l’angle de vue de la caméra. Chez Edge Reality, on préfère se démarquer des autres et faire les choses différemment. Ici, ce sont les boutons de tranches L et R qui vous permettront de modifier l’angle de vue de la caméra et le stick analogique permet simplement à Harry d’attraper des objets avec la main. A vouloir faire trop original, les concepteurs ont tout simplement handicapé la jouabilité de leur produit, élément ô combien primordial et souvent délicat à gérer dans ce type de jeux. D’autant plus que cette configuration vous est imposée et qu’il est impossible de changer les commandes dans le menu d’options. Il va donc sans dire qu’un temps d’adaptation sera nécessaire pour assimiler toute la subtilité de la chose.

L'aventurier perdu

Forcément cette prise en main laborieuse a un effet néfaste sur la première partie du jeu qui en sus manque considérablement de saveur. Les obstacles les plus coriaces apparaissent dès le départ et les sauts de lianes en lianes sont souvent difficiles à gérer. Bien que classique dans son ensemble, Pitfall : L'Expédition Perdue réussira néanmoins à captiver votre attention à condition de bien vouloir faire l’effort de passer outre les deux premières heures de jeu difficiles d’accès. On découvre en effet par la suite que l’ami Harry est capable d’acquérir de nouvelles aptitudes pour se débarrasser plus efficacement des indigènes et autres habitants de la jungle qui l’accueilleront à leur manière. Au fur et à mesure de sa progression, notre Indiana Jones du jeu vidéo pourra trouver de nombreux items indispensables pour sa survie et passer des obstacles jusque-là insurmontables. Son kit de survie comprendra une gourde (utiliser pour transporter de l’eau de source vous soigner), une torche (pour éclairer les endroits sombres ou de brûler les toiles d’araignées), un lance-pierre (pour activer des mécanismes ou attaquer des ennemis à distance), des bâtons de TNT et un canoë pour ne citer qu’eux. Les combats dans Pitfall : L'Expédition Perdue ont également la part belle et Harry est capable d’apprendre de nouvelles techniques de combat tout au long de son périple. Tous ses éléments se conjuguent pour nous donner un résultat tout à fait convenable.

L’envie d’aller plus loin

Sans jamais atteindre des sommets, la réalisation technique de Pitfall : L'Expédition Perdue reste dans l’ensemble honnête et possède un charme certain. Son aspect cartoonesque nous permet de pardonner plus facilement des décors qui manquent parfois d’originalité et qui cachent également quelques lacunes au niveau du level design. Si certains décors manquent singulièrement d’originalité, d’autres en revanche fourmillent de petits détails fort sympathiques. Mais le tour de force du jeu réside dans la progression quasi naturelle des niveaux qui permet à Harry d’acquérir progressivement une nouvelle trouvaille qui captivera le joueur lui donnant l’envie d’aller plus loin. Bref, on enchaîne les niveaux avec cœur et même si certaines phases de plate-formes demandent beaucoup de patience et de sang froid, on se réjouit que notre aventurier soit finalement empreint de souplesse. Le jeu alterne habilement les phases de plate-formes, d’exploration et de combat évitant ainsi au joueur de tomber dans une lassitude profonde.


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