Test également disponible sur : PSP

Test Online Chess Kingdoms sur PSP

Test Online Chess Kingdoms
La Note
note Online Chess Kingdoms 11 20

Bien que l’idée ne soit pas mauvaise, Online Chess Kingdoms est incontestable un jeu moyen. Le background aurait pu séduire les plus jeunes ou les néophytes, mais aucun mode de progression ne leur est proposé.  Jouer contre l’intelligence artificielle du jeu apporte peu d'intérêt puisque cette dernière est très limitée et a parfois un comportement incohérent. Dommage.


Les plus
  • L’idée d’une campagne
  • Le background
Les moins
  • Campagne répétitive
  • L’intelligence artificielle très limité
  • Pas de tutorial ou de bibliothèque
  • Lent
  • Les modélisations des personnages nous distrait


Le Test

Depuis la nuit des temps, le jeu d’échecs n’a pas vraiment connu d’alternative et continue encore de déchaîner les passions. En comprendre toutes les arcanes est d’ailleurs bien plus difficile qu’étudier la médecine. Tout en ayant une approche très simpliste, Online Chess Kindgoms essaye d’innover un peu.


Premièrement, les développeurs ont enrichi leur titre de tout un background heroic fantasy. Ainsi Phrenos (qui signifie "esprit" en grec) créa l’univers et insuffla la vie à 5 factions : le chaos, l’ordre, la raison, la magie et l’esprit. Malheureusement, ces dernières n’avaient de cesse que de se battre et Prenos exila chacun d’eux sur une planète différente. Bien des millénaires plus tard, notre dieu perdit peu à peu son influence et le fragile équilibre entre les forces fut rompu.

Dîtes "Chess" !

Un tel enrobage n’est pas du tout déplaisant puisque c’est principalement de la même manière que le jeu est enseigné aux jeunes enfants. Ici, c’est aussi l’occasion de nous proposer un mode campagne. L’histoire est découpée en plusieurs chapitres et l’on prend contrôle successivement de toutes les factions du jeu. Ainsi, le premier chapitre est consacré à l’attaque du royaume de la Raison par les forces du Chaos alors que le second chapitre nous met dans la peau du camp adverse où il s’agit bien évidemment de repousser cette invasion. A la manière d’un jeu de plateau style "Power", chaque faction dispose d’un capitole et prendre le siège adverse vous assure presque la victoire puisqu’on les coupera net l’accès aux renforts armés. La carte est découpée en plusieurs cases et l’on peut diriger ses armées d’une case dans toutes les directions possibles. Des villes sont disséminées un peu partout et l’on peut facilement en prendre le contrôle en se positionnant dessus. Elles sont un soutien précieux dans l’effort de guerre puisqu’à chaque tour de jeu, on gagne le même nombre de points de mana que le nombre de ville à sa solde. Ces points de mana permettent notamment de recruter d’autres troupes ou d’utiliser des dons bien utiles comme déplacer un ennemi de quelques cases ou même le convaincre de vous rejoindre. Lorsque deux armées s’affrontent, on bascule alors vers le jeu d’échec et le gagnant de la partie remporte la bataille. Une rencontre dure en moyenne entre 15 et 30 minutes selon votre niveau. Difficile de faire plus rapide d’ailleurs puisque l’intelligence artificielle réclame un certain temps et les pièces de jeu se meuvent avec la vélocité d’un rat sans pattes et sous anxiolytique. Dans tous les cas, la durée de vie est assurée.

"Le succès, c’est l’échec de l’échec"

Avant d’entamer une partie, deux modes de jeu bien particulier s’offrent à nous. On connaît bien le premier puisqu’il s’agit des échecs traditionnels. Le second nous est un peu moins familier : le mode "Combat". Si les principales règles sont inchangées dont notamment la capacité de déplacement des pièces, le jeu passe ici au temps réel. Il faut donc les mouvoir le plus rapidement possible pour aller sucrer les pièces adverses. Comme dans le jeu classique, on attribue une valeur à chaque pièce (fou et le cavalier : 3 points, etc.), le premier à obtenir un total de 30 points gagne la partie. La meilleure stratégie reste de sortir ses pions pour laisser le champ ouvert à vos plus grosses pièces puis d’attendre l’ennemi. Succès assurée. Bref, ce mode correspond davantage à un petit gadget qu’à autre chose et on passera vite à côté. Si le mode campagne nous a fort occupé, il est possible de jouer à deux joueurs alternativement sur le même écran, en online ou de lancer une partie rapide contre l’ordinateur. 4 niveaux de difficultés sont proposés : "Débutant", "Intermédiaire", "Expérimenté" et "Maître". Le temps où je participai aux phases qualificatives pour le championnat de France est désormais bien loin et je choisis naturellement intermédiaire pour me remettre en jambe. Cela a été un vrai cauchemar. L’intelligence artificielle possède des techniques d’ouverture très surprenante voire incohérente et bouge sa dame ou même son roi dès le 3éme tour de jeu. Elle va même tenter la technique du berger. Le niveau est vraiment faible et on a rapidement l’impression que l’I.A. a une visibilité à seulement 1 ou 2 coups en avance. Du coup, on peut non seulement enchaîner les fourchettes et autres enfilades mais aussi et surtout user et abuser de la technique du sacrifice. On peut donner un pion et l’I.A. ne va pas vérifier qu’il risque de perdre davantage de le prendre. Elle fera tout pour faire systématiquement échec, quitte à se sacrifier totalement inutilement. Bref, la partie n’a pas duré plus de 10 minutes. Direction le mode expert. Si le constat n’est plus aussi affligeant, c’est à peine mieux sur plusieurs points. Les techniques d’ouverture sont par exemple toujours aussi risibles. L’I.A. prend d’ailleurs beaucoup de temps à réfléchir à ce moment là. Navrant. A ce niveau, on attend qu’elle possède une bibliothèque de jeux suffisamment riche et variée pour réagir au quart de tour sur les 10 premiers tours de jeu. L’acharnement de celle-ci à vouloir faire échec entraîne logiquement un PAT (lorsque l’on se retrouve successivement 3 fois dans la même position) mais surprise, le jeu ne le gère même pas.

Plutôt bien fichus, les environnements sont entièrement en 3D et tout comme les différentes pièces, ils représentent bien leur univers, couvrant la science-fiction à l’heroic-fantasy. Cependant, il reste difficile de les distinguer les unes des autres. En effet, elles peuvent être non seulement cachées par la pièce en dessous, sans compter qu'on discerne également mal leur fonction. Heureusement, il suffit de positionner le curseur sur l’une d’elle pour connaître sa fonction mais c’est assez laborieux. Pour palier à tout risque d’erreur, on peut basculer dans un autre mode d’affichage où l’on peut voir les unités en 3D à gauche et un plateau traditionnel à droite. Dans le pire des cas, on peut toujours revenir quelques coups en arrière en pressant une touche mais cette fonction est apparemment mal optimisée puisque le jeu se bloque et il ne vous restera plus alors qu’à éteindre et rallumer votre PSP. Coup de poing, coup de hache, magie, enchaînement pieds et poings, boule de feu, chaque personnage dispose d’une animation propre. Le résultat est très correct même si cela manque d’un peu de fluidité dans l’ensemble.




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Frédéric Pedro

le jeudi 1er février 2007, 16:20