Test également disponible sur : PC - Xbox One - PS4

Test Not A Hero sur PS4 sur Xbox One

Test Not A Hero sur PS4
La Note
note Not A Hero 15 20

Il y a du Canabalt, du Broforce, du Hotline Miami et du Gunpoint dans ce Not A Hero. On a vu pire références, mais ces dernières n'ont peut-être pas été assez digérées. Tant et si bien que, malgré son humour très particulier et son scénario farfelu, le jeu manque parfois un peu de personnalité. Mais cela ne vous empêchera pas de vous amuser, car le gameplay nerveux à souhait procure de très bonnes sensations. Les personnages bien différenciés et la petite dose d'aléatoire distillée ici ou là assurent quant à eux d'une certaine rejouabilité, voire d'une rejouabilité certaine. Il ne manque finalement qu'un peu de fonctionnalités en ligne (coop', classement…) pour parfaire l'expérience.
Retrouvez plus bas la suite de notre test de Not A Hero 


Les plus
  • Gameplay très fluide
  • Différents persos
  • Humour corrosif
  • Petite dose d'aléatoire
  • Bonne rejouabilité
Les moins
  • Un petit air de déjà vu
  • Pas de VF
  • Pas de coop
  • Pas de classement en ligne
  • Pas même de succès Steam


Le Test

Après en avoir sorti (non sans un certain succès) une démo sur Steam en avril dernier, Roll7 et Devolver Digital nous proposent aujourd'hui la version complète de leur dernière production indé, intitulée Not A Hero. Avec les développeurs de OlliOlli et l'éditeur de Hotline Miami aux commandes, on est en droit d'attendre un titre nerveux, déjanté, et de qualité. Est-ce bien le cas ? C'est ce que nous allons vérifier tout de suite.


Not A HeroA la fois homme politique et psychopathe, deux qualités qui vont souvent de pair, Bunnylord n'est vraiment pas un candidat comme les autres. Tout d'abord, comme son nom l'indique, il tient bien plus du lapin que de l'être humain. De plus, son plan pour remporter les élections consiste à tuer purement et simplement des bandits par centaines, afin de s'attirer les faveurs d'un public en mal de sécurité. Pour mettre à bien cet audacieux projet, il fait appel à une fine équipe de mercenaires, que le joueur débloque au fur et à mesure des parties. Chacun d'entre eux possède des caractéristiques uniques, qui permettent de faire varier le gameplay. Evidemment, il n'est possible d'en sélectionner qu'un seul par mission, puisque le jeu est purement solo. On n'aurait pas craché sur un mode coop, mais passons. Les différents personnages courent donc plus ou moins vite, possèdent différentes armes, sont capables d'effectuer des exécutions plus ou moins rapidement ou silencieusement, sont capables ou non de tirer tout en courant, etc. Le jeu utilise une représentation 2D typique des jeux de plateformes mais fait l'impasse sur le saut. En contrepartie on dispose d'une glissade très puissante, puisqu'elle est capable de mettre à terre la plupart des ennemis, qu'il n'y a plus ensuite qu'à exécuter froidement. Par ailleurs, les tirs réalisés à courte portée assurent le headshot critique. Enfin, Not A Hero base une bonne partie de son gameplay sur la possibilité de se mettre à couvert. Le héros peut en effet se plaquer contre les murs et échapper ainsi à tous les tirs. Une simple pression sur la commande de couvert suffit pour que le personnage se dirige immédiatement vers la zone protégée la plus proche. Sachant que cette touche est également celle dédiée à la glissade, il est possible de se déplacer de manière extrêmement fluide et d'enchaîner les kills dans un véritable flow pour peu qu'on arrive à conserver le momentum. Et puisque nous sommes dans les anglicismes, précisons que le jeu se déroule entièrement dans la langue de Shakespeare et de Kim Kardashian.

 

"FAUT PAS CROIRE CE QUE DISENT LES JOURNAUX"
 

Not A HeroCela n'a évidemment aucune importance lors des phases de gameplay, mais les réfractaires à l'anglais passeront à côté d'une des forces du jeu : l'humour corrosif distillé lors des phases de briefing et de debriefing. Totalement cinglé et malsain, Bunnylord enchaîne sans sourciller violence et légèreté, sérieux et non-sens, camaraderie et menaces. Carotte sur le gâteau, certaines sections des dialogues sont générées aléatoirement, pour un plaisir sans cesse renouvelé. Cette notion d'aléatoire se retrouve également dans les niveaux, puisqu'on vous demandera par exemple comme objectif secondaire de ramasser des tortues qui, lors d'un nouvel essai, seront devenues des abeilles géantes. La présence de trois objectifs secondaires par niveau renforce naturellement la durée de vie du jeu, puisqu'il faudra de nombreux essais pour réussir, par exemple, à terminer un niveau en moins de 150 secondes, tout en réalisant 14 exécutions et en dénichant tous les objets à ramasser.

 

Le jeu utilise une représentation 2D typique des jeux de plateformes mais fait l'impasse sur le saut. En contrepartie on dispose d'une glissade très puissante, puisqu'elle est capable de mettre à terre la plupart des ennemis, qu'il n'y a plus ensuite qu'à exécuter froidement.

 

Not A HeroOn pourra également vous demander de sauver tous les otages, de ne pas prendre de coup de poing, ou encore de tirer moins de cent coups de feu. Pour maximiser son score et atteindre le statut de "Global Megalord" (plutôt que "King of England", "Priminister" ou "Mayor"), il faudra notamment sélectionner son personnage en fonction des défis imposés. Et faire également bon usage des munitions spéciales et des armes secondaires qui apparaissent par moments dans les niveaux. Balles explosives, tirs laser, tourelle, grenades, mines, cocktails molotov ou même… chat-bombe dans ce qui semble être un hommage au mouton explosif des Worms. Clairement fait pour le speedrun, puisque de nombreux objectifs secondaires nous demandent de terminer le niveau en un temps donné, Not A Hero se prive bizarrement d'un véritable système de scoring et de tout classement en ligne. Plus étonnant encore, la version Steam du jeu ne propose aucun succès à débloquer, alors même qu'il suffisait par exemple de transposer les objectifs secondaires. Ce genre de petits détails, ainsi que la présence d'une 2D pixelisée un peu trop commune dans les productions indépendantes, desservent le jeu qui, par ailleurs, propose un gameplay nerveux et une difficulté corsée. Et c'est bien là le principal !

 


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