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On ne change pas une formule qui marche. C’est en suivant au pied de la lettre ce célèbre adage que Konami a mis en oeuvre ce New International Track & Field sur DS. Privilégiant le délire visuel avec des personnages caricaturaux et surtout en Super Deformed, le jeu a conservé le gameplay qui a fait son succès d’antan. Si les boutons ont été remplacés par le stylet, il est toujours question de faire chauffer son poignet pour espérer finir sur le podium. Plutôt amusant les premières heures de jeu, New International Track & Field s’essouffle quand même rapidement, la faute justement à ce gameplay limité, un brin trop old school pour coller aux canons actuels. Dommage.
- Amusant à plusieurs
- Jouable en ligne
- Rayures sur l'écran tactile assurées
- Gameplay ultra limité
- Mode solo un peu terne
- Trois musiques qui se battent en duel
- Très vite lassant
Le hasard fait souvent bien les choses. Alors que se préparent activement les Jeux Olympiques 2008 à Pékin, la franchise Track & Field souffle cette année ses 25 ans d’existence. Une aubaine pour Konami, son éditeur, qui profite de ces deux événements majeurs pour dépoussiérer l’une de ses plus anciennes licences pour la remettre au goût du jour. Reste à savoir si cela sera suffisant…
Opportuniste comme toujours, le jeu vidéo n’a pas oublié que se dérouleront dès cet été les prochains Jeux Olympiques de Pékin. Médiatisé comme jamais pour des questions de droits de l’homme, l’événement sportif le plus important du monde est une belle occasion pour divers éditeurs de faire leur beurre. Si Sega s’est déjà illustré une fois avec Mario & Sonic aux Jeux Olympiques, en attendant le jeu officiel à venir d’ici quelques semaines, Konami n’a pas manqué de faire renaître de ses cendres une licence qu’on avait presque oublié : Track & Field. Fleuron du jeu convivial avec ses épreuves capables d’exploser les boutons d'une manette en quelques séances, le label fait donc son come-back en 2008. S’il est toujours question d’efficacité, à défaut de technicité, ce ne sont plus vos pouces qui vont souffrir mais l’écran tactile de votre DS. Et ce sont les maniaques qui risquent de piquer une crise.
Faux départ
Au total, ce ne sont pas moins de 24 épreuves différentes qui ponctueront notre parcours. Comme d’habitude, c’est l’athlétisme qui est ici mis en avant avec toutes les épreuves qui s’en réfèrent. 100 mètres, 400 mètres, 110 mètres haies, saut en longueur, saut en hauteur, triple saut, saut à la perche, la liste est longue, et à cette dernière s’ajoutent d’autres défis comme le tir à l’arc, le skeet, la natation et bien d’autres encore. Si la variété est de mise, ce n’est malheureusement pas le cas en ce qui concerne le gameplay. En voulant coller à l’ambiance old school des premiers épisodes, Konami n’a pas pensé qu’en 2008, frotter l’écran tactile de gauche à droite s’avère être assez ennuyant à la longue. Dans New International Track & Field, les boutons ont en effet été remplacés par le stylet et l’écran tactile. Inutile donc de sortir le briquet pour essayer de faire péter le chrono ou le high-score, ici tout se fait à l’aide du stylet. Konami a beau nous préciser qu’il faille passer le stylet avec délicatesse sur l’écran tactile afin de ne pas l’endommager, le conseil reste utopique puisque pour espérer remporter une épreuve, il faut impérativement frotter l’écran avec vigueur. Vous voilà prévenus !
Konami a beau nous préciser qu’il faille passer le stylet avec délicatesse sur l’écran tactile afin de ne pas l’endommager, le conseil reste utopique puisque pour espérer remporter une épreuve, il faut impérativement frotter l’écran avec vigueur."
Si New International Track & Field reprend les codes de ses prédécesseurs avec un gameplay simple, accessible mais un brin trop basique, il apporte quelques modifications qui devraient plaire aux amateurs de bande-dessinées loufoques. C’est en effet davantage du côté de la réalisation que New International Track & Field se distingue des précédents épisodes. Ambiance bon enfant, personnages caricaturaux, silhouette Super Deformed (SD), expressions faciales exagérées et mise en scène volontairement kitsch, Konami a totalement retravaillé l’aspect visuel du jeu pour s’adapter aux exigences de notre époque. Un lifting graphique plutôt bienvenu qui fait indéniablement partie des aspects positifs du jeu. Jouable en solo, New International Track & Field dévoile évidemment tout son potentiel lorsque plusieurs partenaires relèvent le défi. Accessible via le game-sharing de la cartouche, le titre de Konami est nettement plus intéressant si chaque joueur possède sa propre cartouche, le choix des paramètres étant plus nombreux. Mieux, ceux qui ont la possibilité de se connecter sur le service en ligne de la DS peuvent affronter des joueurs du monde entier grâce au Wi-Fi Connexion de la machine. De quoi relancer l’intérêt d’un mode solo un peu terne et surtout très répétitif.