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Si l'on attendait de Need for Speed : Nitro un bon jeu de course débridé qui assumerait totalement son côté arcade, on peut dire qu'Electronic Arts nous a comblés. Plutôt joli, facile à prendre en main, proposant plusieurs configurations de jeu possible, ce NFS : Nitro se présente en apparence comme un pur moment de fun. Hélas, en cherchant trop souvent la simplicité, en multipliant les grosses approximations de gameplay et à défaut de proposer un challenge digne de ce nom, le soft finit par s'enterrer tout seul et donne au final la sensation d'avoir été bâclé. Une déception.
- Ca file à toute vitesse
- Graphismes plutôt réussis
- Facile à prendre en main
- Chouette bande-son
- Cinq configurations de manettes possibles
- Seulement 10 circuits !
- Une conduite pas toujours agréable
- La customisation aurait pu être plus complète
- Des épreuves pas originales
- I.A. indigne
- Des policiers totalement inutiles
- Toutes les voitures se pilotent de la même manière
Parce qu'il n'y a pas que des amateurs de Forza Motosport ou de Gran Turismo chez les gamers, certains éditeurs n'oublient pas que les courses de bagnoles à l’orientation arcade peuvent avoir la côte. En grand number one du genre, Need For Speed revient sur Wii avec un épisode intitulé Nitro à la vocation claire et précise : procurer du fun en un chrono record.
Est-il aujourd’hui utile de présenter la saga Need for Speed ? Pour faire simple, on pourrait résumer la franchise d'Electronic Arts en quelques mots simples : vitesse, fun et de pures sensation. Bref, une licence pas prise de tête, proposant des titres faciles à prendre en main et où priment avant tout le plaisir de jouer et l'envie de foncer dans le tas sans trop se préoccuper du réalisme. En ce sens, cet épisode Nitro sur Wii se pose réellement en paroxysme de la série et joue pleinement la carte de l'arcade débridé et accessible. Bref, un titre qui sied parfaitement à la console de salon de Nintendo. Pas de tutorial, pas de phase d'apprentissage, on a toutes les cartes en mains dès le premier compte à rebours. Inutile de dire que le gameplay du titre se révèle basique : une touche pour accélérer, une touche pour freiner/drifter, une touche pour le nitro, une touche pour activer les bonus et une touche pour regarder derrière, un peu comme dans n’importe quel jeu de course en somme. Et comme si cela n'était pas assez simple, le jeu ira même jusqu'à vous proposer de passer en "pilotage assisté" pour que vos virages se négocient tout seul comme des grands. Seul originalité, le choix entre 5 configurations de manettes : la Wiimote seule (on tourne alors en penchant la manette à droite ou à gauche), le duo Wiimote + Nunchunk (on tourne avec le stick gauche), Wii Wheel (le faux volant en plastique), le pad classique ou bien encore la manette GameCube. Autant être clair d’emblée : outre les deux dernières configurations qui s'avèrent efficaces (mais classiques), la seule configuration réellement intéressante (et jouable) n’est autre que le duo Wiimote / Nunchuk, qui permet de contrôler parfaitement votre voiture tout en ayant la possibilité d'activer le Nitro d'un petit secouage de Wiimote. Ce n'est pas bien révolutionnaire, mais au moins, c'est jouable, alors qu'avec le Wii Wheel, c'est carrément la bérézina. Donc, dans Need for Speed : Nitro, le but est de foncer le plus vite possible et de se taper quelques jolis virages en driftant comme des Japonais. Soit, mais encore ? Et bien hélas, c'est à peu près tout pour le gameplay. On disposera d'une trentaine de véhicules différents, mais tous se piloteront plus ou moins de la même manière. Ce qui ne signifie pas que le plaisir de conduite sera le même. D'ailleurs, il est étrange de constater que plus la voiture est puissante, moins les sensations seront présentes. Une bonne guimbarde intermédiaire, bon compromis entre vitesse et tenue de route, sera certainement le meilleur choix à faire.
Garage, inc.
Côté contenu, deux modes sont proposés : "Arcade" et "Carrière". Jouable jusqu'à quatre joueurs, le premier est on ne peut plus classique. On y retrouvera plusieurs modes de courses tels que la course traditionnelle, le concours de drift, la course de vitesse, les défis photo-radar ou bien encore la course contre-la-montre. Bref, que du classique ! En revanche, pour ce qui est du nombre de circuits, c’est loin d’être la panacée puisqu’on en compte au total seulement dix différents. Ils sont répartis par deux dans chaque environnement (Rio de Janeiro, Madrid, Dubaï, Le Caire et Singapour), ce qui est bien maigre. Qu'à cela ne tienne, on est quand même vite emballé par le design des caisses (légèrement simplifiées pour les rendre plus funky) et quelques décors riches en couleurs, et par une bande-son tout de même tonitruante. Hélas, on déchante assez rapidement. Tout d'abord parce qu'en solo, on aura donc vite fait le tour (sans mauvais jeu de mots), en particulier dans le mode "Carrière", qui s'avère lassant après quelques tours de chauffe. Le principe de ce dernier étant ultra simple (chaque course vous fait gagner des étoiles, chaque étoile vous permet de débloquer de nouvelles courses, de nouvelles voitures...), on a vite fait de décrocher, faute de véritable enjeu. Pas de customisation possible autre qu'extérieure (on pourra juste repeindre sa voiture et l'affubler de quelques logos), des bolides à débloquer mais pas forcément folichons, des circuits monotones et répétitifs… Bref, hormis quelques premières parties sympa, on finit par lâcher prise et les défauts de fabrication commencent alors à pointer le bout de leur nez. Pointons du doigt par exemple les approximations dans la conduite des engins en particulier, dont les drifts se déclenchent un peu n'importe comment, la gestion des policiers censés vous arrêter, qui se révèlent être en réalité peu efficaces, voire carrément risibles. Vos adversaires enfin sont eux aussi pas bien futés et sont souvent incapables de terminer une course sans se planter dans le décor. Alors, malgré quelques bonnes idées et une véritable envie de bien faire, Need for Speed : Nitro s'embourbe complètement, ne parvenant jamais à se montrer suffisamment fun et grisant pour faire honneur à la série dont il fait pourtant partie. Reste alors l'expérience en multi, qui peut faire illusion quelques heures de plus.