Fight Night Champion

Nous avions donc laissé la saga Fight Night il y a presque deux ans maintenant, avec un épisode Round 4 de très bonne qualité. Mais puisque nul n'est parfait, quelques défauts persistaient, comme nous l'avait parfaitement expliqué Laurely dans son test de l'époque. Pour cet opus 2011, dit Fight Night Champion, Electronic Arts a donc souhaité ne pas se reposer sur ses lauriers et s'est évertué à corriger bon nombre de petites approximations qui avaient été pointées du doigt par de nombreux joueurs.  Et cela a commencé par une refonte partielle du gameplay. Dans Fight Night Champion, l’une des nouveautés consiste à simplifier la prise en main. Que les puristes ne s’affolent pas, le titre reste une pure simulation de boxe et toutes les subtilités n’ont pas été évincées. Simplement, les développeurs souhaitent que l’entrée en matière se fasse avec plus d’aisance pour les joueurs novices qui pourraient découvrir la licence avec cet épisode. Plus simples à sortir, mais aussi plus précis et nuancés, les coups de boutoir de nos mastodontes en short ne demandent plus autant de dextérité qu'il y a quelques années. Ici, d'une simple pression sur le stick droit, les crochets se marient avec les uppercuts de manière beaucoup plus fluide, plus naturelle. Le système de blocage, plus flexible, a quant à lui été totalement revu pour que la garde des boxeurs ne soit plus aussi perméable qu'avant. Ainsi, en appuyant simplement sur les gâchettes de la manette, les parades de votre joueur s'adapteront d'elles-mêmes en fonction des attaques de l'adversaire. Défensivement, cela apporte un "plus" indéniable. Offensivement aussi, puisque le joueur adverse sera, par la force des choses, contraint à varier ses attaques pour surprendre vraiment son challenger. Côté stamina, il y a aussi du neuf, puisque le système d'endurance et de récupération des joueurs a été peaufiné. Pour faire simple, essayez d'imaginer que votre boxeur est composé de quatre parties distinctes, qui se fatiguent indépendamment les unes des autres : le bras droit, le bras gauche, le torse et les jambes. Chose qui n’existait pas dans les précédents volets. Grâce à ce nouveau système, intitulé Regional Anaerobic Fatigue, vous devez impérativement  varier les coups (gauche, droite, jeu de jambe) et ne pas se contenter de balancer des grandes droites à répétition, si vous voulez que votre boxeur se fatigue le moins vite possible.

Dans Fight Night Champion, l’une des nouveautés consiste à simplifier la prise en main. Que les puristes ne s’affolent pas, le titre reste une pure simulation de boxe et toutes les subtilités n’ont pas été évincées."

De ces améliorations de gameplay résultent donc un mélange de simplicité et de réalisme qui font que Fight Night Champion peut sembler bien moins élitiste que ses prédécesseurs aux premiers abords. Les hardcore gamers de la première heure pesteront peut-être contre ce choix qui rend le titre d'Electronic Arts un brin plus "grand public". Mais les néophytes seront certainement ravis de trouver un soft plus accessible qu’auparavant. C’est d'autant plus vrai que le gameplay n'est pas la seule chose qui a évolué dans ce Fight Night Champion. Plus beau encore que par le passé, le titre risque une nouvelle fois de mettre un KO direct à tous ses concurrents en matière de réalisation. Les développeurs se sont appuyés sur les bases de Fight Night Round 4, apportant en sus des améliorations notables. Par exemple, ils se sont permis de mettre le paquet sur la gestion des impacts. Sang, blessures, transpiration, expressions faciale, tous ces petits détails ont été ajoutés afin que l’on ressente vraiment la violence des matchs. De même, toujours dans un souci de faire de Fight Night Champion un summum de réalisme, chacun des 50 boxeurs présents dans le titre aura le droit à ses coups spéciaux à lui, ses spécialités, ses propres mouvements, ses "unique punchs" comme on dit. Le genre de "détails" qui font souvent la différence aux yeux des aficionados de la discipline, trop heureux de savoir qu’ils vont pouvoir incarner avec le plus de réalisme possible leurs idoles aux poings d'acier. Et puisqu'on en est à parler d'incarnation, il faut savoir que Fight Night Champion comprendra deux modes de jeux uniques qui devraient ravir deux catégories de joueurs bien distinctes. Tout d'abord le mode "Palmarès" permettra de créer un boxeur de toutes pièces (et de manière beaucoup plus poussé qu'auparavant, que ce soit d'un point de vue physique et/ou technique) et de lui faire affronter quelques légendes du passé, en local ou en online, pour se hisser à la première place d'un classement mondial sur le Nation Final Fight. Un mode parfait pour les amateurs de compétition de longue haleine. Ensuite, on aura droit au mode Champion, qui se présente comme un véritable "jeu dans le jeu". Dans la peau d'un jeune boxeur emprisonné (et répondant au nom d'André Bishop), vous vivrez une aventure scénarisée comme un grand film hollywoodien. A travers 20 matchs, vous pourrez ainsi retracer la vie de notre héros, de ses débuts à son incarcération et découvrir ce qui a bien pu le conduire derrière les barreaux. Un mode de jeu qui pourrait bien faire le bonheur des joueurs désireux de sortir un peu de la routine des simples championnats. Bref, avec son gameplay refondu, son réalisme extrême et son exhaustivité, Fight Night Champion s'annonce cette année encore comme l'un des grands favoris dans la catégorie "poids lourds" des simulations de boxe sur consoles. Résultat du match le 3 mars prochain.