Test NBA Live 08

L’injustice sévit dans tous les milieux, même dans le jeu - spécialement dans le jeu vidéo - et la sortie de NBA Live 08 sur Wii en est une preuve flagrante. Alors que nous nous réjouissons des efforts apportées dans cette nouvelle édition sur l’ensemble des autres supports sur lesquels le jeu est paru, Electronic Arts plombe l’ambiance en nous offrant certainement la plus mauvaise adaptation de la série jamais faite jusqu’à présent. Visuellement pour commencer, nous avons fait un bond en arrière de plus de 7 ans avec des graphismes d’une laideur et d’une simplicité à nous filer des frissons dans le dos. Les textures sont grossières, les visages sont vides de toute expression et le public dans le décor fait davantage office de papier peint que d’un véritable décor. Pire, les animations sont tellement figées que nous avons le sentiment de prendre le contrôle de robots mal huilées. Le constat est aussi désespérant en ce qui concerne le gameplay et la jouabilité. Si les autres moutures du jeu proposaient un style de jeu à mi-chemin entre arcade et simulation, NBA Live 08 prône une toute autre attitude, celle du grand n’importe quoi. L’intelligence artificielle est tellement à la ramasse que le terrain ressemble davantage à une cour de récréation que d’un véritable lieu de rencontre. Quel que soit le côté choisi, les joueurs se déplacent de façon totalement incohérente, si bien qu’il est quasiment impossible de penser à une quelconque stratégie de jeu. Le genre de choses impensables quand on sait que NBA Live 08 propose une jouabilité pensée spécialement pour la Wii et son public plus indulgent.

Le bas du panier

A l’instar de Table Tennis, le titre d’Electronic Arts propose deux types de configurations. La première appelée Commandes familiales se joue uniquement avec la Wiimote et consiste à se focaliser sur son jeu, à savoir les passes, les dribbles, les dunks et tout le reste des mouvements. Pour les déplacements, c’est l’ordinateur qui est maître de décision et il ne tient donc qu’à nous de composer avec ce qu’il a envie de faire. Si les passes se réalisent en appuyant sur la touche A, les mouvements de type dunk et autre lay-up se font en bougeant la Wiimote, soit du haut vers le bas, ou soit de la gauche vers la droite. Rien de plus complique sur le papier certes, mais le résultat à l’écran est d’un tout autre acabit, surtout quand on sait qu’il existe deux petites secondes de latence entre le geste du joueur et ce qui se passe à l’écran. C’est pourquoi, il est chaudement recommandé de choisir le type de commandes avancées, où l’entrée du Nunchuk permet de contrôler ses joueurs. C’est peut-être plus naturel mais ce n’est encore pas la bonne méthode pour que la Wii puisse enfin briller en dehors des jeux signés Nintendo. Si ce ratage complet fera rire toute la galerie, il est assez navrant de voir à quel point les développeurs ont méprisé, voire peut-être même saboté, leur travail tant le résultat est affligeant.