Test Naruto Shippuden Ultimate Ninja Heroes 3 PSP sur PSP

Et quand bien même l’écart entre les sorties japonaises et européennes diminuent considérablement, il est assez difficile de rester accroché à la série, certainement par manque de renouvèlement. Nos ninjas ont beau revêtir leurs nouveaux habits et sortir leurs nouvelles attaques, le sentiment de jouer à un titre d’ores et déjà connu de tous se faire ressentir dès les premières parties. Evidemment, le game system de la série ayant fait ses preuves, difficile pour CyberConnect2 de tout révolutionner. Cependant, les évolutions entre les précédents épisodes en termes de gameplay restent vraiment mineures. Pour ceux qui n’ont jamais eu affaire à la licence, sachez que les combats se déroulent dans une arène fermée, plus ou moins vaste selon les niveaux. En effet, les affrontements se déroulent non pas sur un seul et même plan, mais sur plusieurs axes de profondeurs, accessibles d’entrée de jeu. C’est quelque part la marque de fabrique de la franchise qui a toujours permis au joueur de s’échapper en cas de situations délicates. Côté attaques et autres combos, Naruto Shippuden : Ultimate Ninja Heroes 3 suit à la trace ses prédécesseurs avec une accessibilité qui permet à n’importe quel novice de prendre en mains le jeu très rapidement. Tapoter la touche Rond suffit amplement pour enchaîner les attaques, tandis que les ougis (les furies locales) se déclenchent avec le bouton Triangle, en fonction du niveau de chakra disponible. S’ensuit alors une cinématique du plus bel effet, réutilisant les techniques célèbres de chaque ninja qu’il va falloir réussir en appuyant sur une série de touche contextuelles. En cas de réussite, l’ensemble des dégâts est assuré, tandis qu’en cas d’échec, il faudra se contenter de quelques dommages. Bref, aucune surprise pour notre plus grand désarroi, on navigue dans des eaux limpides, surtout pour le joueur qui a d’ores et déjà parcouru en long et en large les épisodes sortis sur PlayStation 2 il y a quelques années. On aurait effectivement apprécié une évolution du système de combat, offrant peut-être un peu plus de challenge pour ceux qui maîtrisent les attaques sur le bout des ongles, ou alors proposer un semblant de variété compte-tenu de la somme importante de personnages au casting, une cinquantaine environ. Mais il n’en est rien et autant vous dire qu’au bout d’une heure de jeu, on a fait le tour du système de combat.

Multi-ratage

On aurait alors pu se consoler avec le mode "Voie du Ninja" qui est l’équivalent du mode accordée pour les joueurs solitaires, d’autant que cette fois-ci, il s’apparente davantage à un beat’em all à l’ancienne qui avait du potentiel sur le papier. Mais une fois de plus, une fois la partie lancée, on se rend compte que CyberConnect2 a développé cet aspect un peu par-dessus la jambe, sans vraiment prendre le soin de nous offrir un mode véritablement solide. Dans un premier temps, il faut balader Naruto sur une espèce de carte, découpée en plusieurs cases. Chacune d’entre elle correspond à un scénario. Tantôt, il s’agit d’une "cinématique", entendez par là une séquence de dialogues avec des images fixes, certes jolies mais peu excitantes… Elles permettent de faire avancer l’histoire qui n’a en plus aucun rapport avec celle que l’on suit dans le manga. Mais ce qui est le plus désolant dans tout cela, c’est le système de combat qui est tout sauf adapté au beat’em all. Naruto possède deux attaques au total : un lancer de shurikens et le multi-clonage et puis, c’est tout ! Evidemment, il existe bien quelques variantes en appuyant sur plusieurs touches à la fois, mais rien de bien transcendant. Autant vous dire qu’au bout de quelques parties, on a qu’une seule envie : éteindre la console et passer à autre chose. C’est vraiment regrettable car la réalisation globale du jeu reste séduisante. Les graphismes sur PSP ressortent bien, les couleurs surtout et jouer sur PSP donne vraiment le sentiment d’avoir les jeux de l’ère PS2 dans la poche. On nous a promis une belle expérience en multi en réseau local, mais pour trouver un ami qui veuille bien débourser une cinquantaine d’euros pour un jeu aussi décevant, il n’y en a pas dans chaque résidence.