Test Naruto Shippuden: Ultimate Ninja 5 PS2 sur PlayStation 2
14 20
Lors de sa sortie japonaise fin 2007, Naruto Shippuden : Ultimate Ninja 5 nous avait particulièrement tapés dans l’œil, la licence n’ayant pas encore franchi l’ère de la haute définition. Deux ans plus tard, le titre débarque en Europe, un peu à l’improviste, pour tenter de rallier le dernier bastion de fans qui continuent de s’amuser sur PlayStation 2. Le titre conserve ses qualités d’antan certes, mais fin 2009, la série commence sérieusement à s’étouffer, d’autant qu’il s’agit-là d’une évolution du précédent opus sorti 6 mois plus tôt. Vous comprendrez alors pourquoi on a décidé de lui retirer 2 points sur la note finale.
- Un mode RPG encore plus intéressant
- Des furies qui pètent bien
- Les combinaisons d'ougis
- 62 persos !
- Gameplay toujours aussi efficace
- Son cachet graphique
- Sort avec 2 ans de retard !
- Plutôt un add-on qu'une vraie suite
- Aliasing et scintillement toujours présents
- Deux opus en un an, ça craint
Afin de ne pas relâcher la dynamique qu’il semble entretenir, Bandai Namco Games sort sur notre territoire européen Naruto Shippuden : Ultimate Ninja 5 sur PlayStation 2, qui n’est autre que l’épisode Narutimate Accel 2 sorti au Japon il y a maintenant deux ans. L’attente fut longue et certainement insoutenable pour certains fans hystériques mais faut-il à nouveau céder à l’appel de la nouveauté ou à l’inverse éviter de tomber dans le panneau de cette démarche marketing hautement étudiée ? Toutes les réponses dans ce test complet.
Jutsu and co
Evidemment, afin d’essayer de faire passer la pilule et ne pas passer pour un escroc, Bandai Namco Games a souligné un certain nombre de points importants sur lesquels CyberConnect2 doit se focaliser pour parvenir à respecter la cadence et le timing imposé. Aussi, à l’instar de l’autre licence détenue par Tomy, il ne faut surtout pas s’attendre à une révolution mais plutôt à une évolution. Graphiquement donc, rien de bien surprenant à constater, la série continue d’utiliser les mêmes paramètres et conserve donc son charme ravageur. Le cel-shading continue donc à faire son petit effet, tout comme ce côté crayonné qui apporte un cachet à l’habillage global. "C’est comme dans le dessin animé !", comme dirait le petit cousin les yeux éberlués. En revanche, on n’échappe pas au vilain aliasing qui continue encore et toujours à polluer l’écran et à picoter nos yeux. En termes de gameplay également, Naruto Shippuden Ultimate Ninja 5 ne fait que reprendre les bases instaurés par les précédents épisodes, et notamment celui du tout dernier opus, qui s’était d’ailleurs permis quelques réajustements plutôt bienvenus. Les mécanismes n’ont pas trop changé et il est toujours aussi simple d’enchaîner les attaques en alternant les boutons Croix et Rond, tout comme le fait de passer dans le dos de son adversaire grâce à une technique de substitution. Si le fait de multiplier les attaques afin d’empêcher son antagoniste de reprendre son souffle reste un bon moyen de prouver qu’on maîtrise les combos, il n’en reste pas moins que l’attrait principal reste tout de même la réalisation des ougis. Les fidèles de la série savent qu’il s’agit d’un équivalent des furies, apportant en prime une certaine interactivité grâce à la séquence à suivre à l’écran au moment des chouettes cinématiques. Si 8ing s’était foulé pour remettre à jour les attaques de chacun, on se rend rapidement compte que CyberConnect2 a préféré jouer la carte de la paresse, en ne faisant qu’une brève mise à jour des attaques. Evidemment, les nouveaux personnages tels que Yamato, Sai ou bien encore Sasuke possèdent des techniques neuves mais pour les autres, il s’agit de la plupart des mêmes attaques.
En termes de gameplay également, Naruto Shippuden Ultimate Ninja 5 ne fait que reprendre les bases instaurés par les précédents épisodes, et notamment celui du tout dernier opus, qui s’était d’ailleurs permis quelques réajustements plutôt bienvenus."
Evidemment, il serait déplacé de résumer le gameplay de Naruto Shippuden : Ultimate Ninja 5 à ces quelques nouveautés, car l’ajout d’un striker permet quelques changements fondamentaux dans le système de combat. Ainsi, le joueur en difficulté peut désormais faire appel à un personnage tiers – aux choix – et qui lui permettra de s’extirper de situations parfois délicates. Chaque second couteau propose un soutien différent et à l’instar de KOF, il est de bon ton de réfléchir à deux fois avant de choisir son striker. Par ailleurs, l’ajout de ces personnages de soutien permet de combiner les ougis en fonction du duo choisi, ce qui permet de rendre certains jutsus encore plus spectaculaires. On peut ainsi voir Sakura aider Naruto et ses clones à écraser un ennemi au sol, ou bien encore Sasuke et Naruto combiner ensemble et respectivement leur Chidori et Rasengan pour un maximum de dégâts chez l’adversaire. Les combinaisons sont multiples et le joueur initié passera, c’est certain, un temps fou pour noter toutes les possibilités offertes dans cet épisode. En outre, avec un casting qui s’est encore bien étoffer depuis l’opus précédent, il y a de quoi passer un temps pour maîtriser chacun des 10 nouveaux protagonistes. Et puisque CyberConnect2 a la bonne habitude de garder tous les anciens personnages, ceux de l’ancienne saison y compris, le nombre de belligérants dans le jeu s’élève désormais à 62 ! On retrouve même les différentes transformations de certains et rien que pour faire plaisir au fan, Naruto sera même capable de se transformer en mini-kyubi, comme dans le combat qui l’oppose en ce moment à Orochimaru.
Rise of a Ninja
Acheter Naruto Shippuden Ultimate Ninja 5 parce qu’il est un bon jeu de baston est certainement l’argument qui nous vient à l’esprit, mais il ne surtout pas oublier que la série propose depuis quelques épisodes un mode RPG loin d’être banal. Offert en guise de bonus dans Naruto : Narutimate 3, le mode solo s’est étoffé dans le récent Naruto Shippuden : Ultimate Ninja 4, en offrant une aventure plus conséquente et qui permettait de suivre l’entraînement de Naruto avec Jiraya entre les deux saisons. Cette fois-ci, CyberConnect2 est allé encore plus loin en ajoutant quelques composants qui pourraient presque le faire rivaliser avec les épisodes Naruto d’Ubisoft. Sujet tabou. En situant l’histoire au moment de la réunion de la nouvelle Team Kakashi, les concepteurs offrent au joueur solitaire des décors plus fouillés et une plus grande variété dans ses recherches. Ainsi, le village de Konaha est le lieu privilégié pour discuter avec les villageois mais aussi pour obtenir des missions qui permettent d’avancer dans l’histoire. Seul au départ, Naruto sera par la suite accompagné de ses acolytes et au final, le joueur pourra contrôler un groupe de 4 ninjas, en sachant qu’il est possible de permuter d’un personnage à un autre en un battement de cil. Avec un total de 15 missions et des quêtes annexes pour parfaire ses jutsus, la durée de vie du mode RPG approche allègrement les 5 heures de jeu, ce qui n’est pas du luxe quand on sait que Naruto Shippuden Ultimate Ninja 5 est, à la base, un jeu vendu pour ses qualités de baston. De quoi donner exemple à d’autres développeurs moins couillus et moins talentueux aussi. En s’amusant à lister les véritables différences et évolutions entre Naruto Shippuden : Ultimate Ninja 4 et cette suite, on ne peut pas dire que les nouveautés soient flagrantes. Dix nouveaux personnages, des attaques mises à jour, la possibilité de combiner les ougis, un mode RPG plus complet et intéressant, on a vu mieux c’est certain et 8 mois seulement après le premier épisode de la saison Shippuuden, le titre transpire davantage l’add-on. Encore une fois se pose la question de savoir si le fan est capable de céder à l’appel de la passion et de casser une fois encore sa tirelire, ou s’il est prêt à attendre quelques mois supplémentaires pour espérer le volet suivant qui, on l’imagine, sera encore plus complet. Evidemment, pour celui qui prend la série en cours de route, la question ne se pose même pas : Naruto Shippuden Ultimate Ninja 5 reste une valeur sûre de la baston tamponnée Naruto sur PlayStation 2. Et puis, juste pour le plaisir de comparer, la série développée par CyberConnect2 est désormais plus intéressante que celle de 8ing.