Test également disponible sur : PC

Test Mythos sur PC

Test Mythos
La Note
note Mythos 13 20

Difficile d'être trop sévère avec Mythos puisque tout un chacun peut y jouer sans débourser un centime. Gameplay, graphismes et maniabilité sont dans une bonne moyenne mais le jeu souffre tout de même d'un certain manque d'audace et d'originalité. Rien ne vient jamais nous surprendre, le scénario et l'univers sont des plus convenus, et trop de quêtes nous demandent de faire des allers et retours inutiles. Il y a de quoi se divertir pendant quelques soirées, mais il n'est pas sûr que les joueurs qui découvrent le jeu aujourd'hui y joueront encore dans quelques mois. Au moins, ça ne coûte rien de l'essayer, et c'est déjà une très bonne nouvelle en soi.


Les plus
  • Jouable gratuitement
  • Combats dynamiques
  • Prise en main immédiate
  • Version du commerce assez fournie
Les moins
  • Scénario transparent
  • Univers très classique
  • Trop de quêtes de facteur
  • Pas un vrai monde persistant


Le Test

Particulièrement chaotique, le développement de Mythos a commencé chez feu Flagship Studios, le studio responsable du maudit Hellgate London. Réalisé par des anciens de chez Blizzard, le projet a été naturellement abandonné quand le studio a fermé ses portes. Les créateurs initiaux ont alors  fondés Runic Games et ont sorti le très sympathique Torchlight. Mais le destin de Mythos n'était pas scellé pour autant puisque l'éditeur coréen HanbitSoft a récupéré le bébé et l'a modifié pour en faire un jeu 100% online, et jouable gratuitement.


C'est donc au final un free-to-play qu'il nous est donné de tester aujourd'hui. Téléchargeable gratuitement et ne demandant aucun abonnement mensuel, le jeu peut tout de même être acheté en magasin pour un prix très modique. L'intérêt de la manœuvre ? Disposer d'un boîtier et d'un DVD à ranger sur l'étagère, d'un poster double face, d'un manuel 36 pages, d'un fichier PDF permettant de créer une figurine en papier, d'un familier exclusif en jeu, et de nombreux objets virtuels dont la valeur dépasse dix euros (sorts d'identification, espace d'inventaire supplémentaire, bonus d'expérience, invocations de marchants, runes de démontage, etc.). Globalement, l'offre est très honnête et l'acheteur ne se sentira pas floué par rapport à un joueur qui se contenterait de télécharger gratuitement le jeu. Naturellement, l'un comme l'autre pourront toujours utiliser par la suite leur carte bleue pour obtenir des avantages supplémentaires. Mais soyez rassurés, il est tout à fait possible de parcourir l'ensemble du jeu sans rien débourser. On passera peut-être un peu plus de temps à ranger son inventaire, on courra un peu plus après les sorts d'identification et voilà tout. En ce qui concerne le gameplay, nous avons bel et bien affaire à un mélange entre hack 'n' slash et MMORPG, comme l'on pouvait s'y attendre au vu de la passation de pouvoir entre Flagship Studios et HanbitSoft. Aucun mode solo n'est disponible, et l'interface tente le grand écart entre les deux mondes. On retrouve ainsi les classiques orbes de vie et de mana, ainsi qu'une utilisation frénétique de la souris (clic gauche pour l'attaque de base, clic droit pour l'attaque spéciale qui consomme de la mana). Mais on dispose également d'une barre de sorts, déclenchables d'un clic ou d'un raccourci-clavier. De même, la caméra cherche à contenter tout le monde. Par défaut, une vue de dessus nous est proposée, mais on peut passer à tout moment à une vue de dos, typique des MMORPG. Globalement, le jeu nous a tout de même paru plus maniable en vue haute. Dans tous les cas, qu'on soit un joueur de Diablo ou de World of Warcraft, on retrouve très rapidement ses marques. Les fonctionnalités du jeu et les raccourcis pour y accéder sont tout ce qu'il y a de plus standard. C'est évidemment à double tranchant. D'un côté on se réjouit de pouvoir plonger instantanément dans l'action sans avoir besoin d'une quelconque documentation. De l'autre, on regrette de n'être jamais surpris. Ce dernier grief est renforcé par l'aspect basique de la plupart des quêtes (amener telle potion à tel personnage, ramener 10 peaux de loup...), le manque de saveur du scénario global, et le classicisme de l'univers héroic-fantasy proposé. Si au premier abord les races (humains, gremlins, satyres, cyclopes) et les classes (scarificateur, ingénieur et pyromancien) peuvent sembler originales, on s'aperçoit rapidement qu'elles ont leur équivalent ailleurs. Les gremlins font office de nains, les scarificateurs de guerriers, etc. D'ailleurs, la création de personnages ressemble trait pour trait à celle de World of Warcraft. Si l'aspect massivement multijoueurs permet de trouver très facilement des compagnons pour aller nettoyer les souterrains remplis de montres, il ne faut tout de même pas s'attendre à un véritable monde persistant. Ainsi, les donjons sont générés aléatoirement et peuvent être réinitialisés à volonté. Et surtout, on se rend d'un lieu à l'autre en empruntant des portails de téléportation et non en parcourant de sublimes paysages. Si les quêtes de réputation et l'artisanat sont empruntés aux MMORPG, au final le jeu semble tout de même s'adresser en priorité aux amateurs de hack 'n' slash. En attendant la sortie de Diablo III et Torchlight II, pour lesquels on trépigne déjà, Mythos mérite un petit coup d'oeil.




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