Test MySims

A une époque où le réalisme et le cynisme nous plombent le moral, cela fait du bien de temps en temps de se déconnecter totalement pour se plonger dans un univers coloré et mignon à craquer. Ca tombe bien, quand on commence à jouer à MySims, on comprend tout de suite qu'on va passer quelques heures à "Kukuland", dans une ville dont toute violence semble absente et où jamais un nuage ne viendra cacher le soleil. A vrai dire, son seul problème, c'est qu'au fil des années, ses habitants ont déserté. Allez comprendre ! Mais bien entendu, vous arrivez à temps pour retrousser vos petites manches et vous mettre au boulot pour changer tout ça ! Comme pour la version Wii, on est loin des précédentes éditions de la série avec un gameplay qui se rapproche davantage d'un Animal Crossing. Vous contrôlez donc directement votre petit héros (ou votre héroïne mesdemoiselles, pas de sexisme ici !) et devez explorer la ville à la recherche d'habitants avec qui taper la discute, pour savoir un peu ce qui pourrait bien en améliorer la réputation.

Au boulot !

Si sur Wii, le gameplay se concentrait sur la construction, et la chasse aux matières premières, ici il s'agit plus d'exploration et de mini-jeux. En effet, pour rendre les gens plus heureux, vous devrez leur rendre service, ou  être particulièrement dépensier dans les boutiques. Alors pour faire plaisir et pour gagner de l'argent, vous allez devoir pêcher, planter des fleurs, couper des arbres, jouer à des jeux de casino, mener des discussions sans froisser votre interlocuteur en choisissant les bonnes réactions en temps limité, faire des colliers de fleurs, jouer au squash, faire du parapente... En fonction de vos actions et des interactions menées, vous remplirez une jauge représentant l'évolution de votre ville : à chaque fois qu'elle est pleine, vous gagnez une étoile, et de nouveaux éléments et événements apparaissent le lendemain. Car évidemment, le jeu gère le temps. Pas de calage sur l'horloge de la console, mais juste des journées divisées en quatre cycle : matin, après-midi, soirée, nuit. Selon le moment de la journée, certaines boutiques seront fermées, certains habitants à tel ou tel endroit.

En commençant l'aventure, il faut bien le dire, on est sous le charme du design enfantin, des musiques légères et on se balade avec plaisir à la découverte des possibilités du jeu. Un peu comme si on tombait d'un coup dans une baignoire pleine de guimauve et de chocolat chaud ! Seulement voilà, au tout début on se régale, mais ça finit par écoeurer. Hélas, on se rend bien vite compte qu'on passe parfois plus de temps à marcher d'un endroit à un autre à la recherche de la bonne personne au bon endroit qu'à jouer réellement, que les mini-jeux se révèlent très vite limités et répétitifs, que les dialogues destinés à convaincre les touristes d'être sympas avec vous sont ennuyeux... Bref, on se dit que tout ça, finalement, est un peu vain. Car certes la version Wii a ses défauts, mais pour peu qu'on y accroche, on peut s'amuser à bâtir une ville à son image, à y mettre sa patte même si c'est plus limité que cela en a l'air. En revanche, ici, aucune place n'est laissée à la créativité, du coup difficilement d'y trouver son compte...