12 20 3 5
Au final, MX vs ATV Reflex est un sympathique jeu de motocross agrémenté de véhicules anecdotiques. Gérer indépendamment le pilote et sa monture donne un poil de profondeur au gameplay, mais réduit aussi la spontanéité de la prise en main. L’ensemble n’est pas rehaussé par la répétitivité des courses et le manque de finition dans les mécanismes de jeu. MX vs ATV Reflex se montre donc plus convaincant que l’épisode précédent mais reste bien insuffisant pour espérer titiller les ténors du genre que sont Pure et MotorStorm 2 : Pacific Rift.
- Gameplay qui offre des subtilités
- Les motos restent agréables à piloter
- Amélioration graphique
- Véhicules à quatre-roues délaissés
- Comportement identique pour les bolides d'une même classe
- Répétitif dans son déroulement
- Réapparitions parfois hasardeuses
- Quelques chutes inexpliquées
- Chutes de frame rate
- Voix-off ratée
Proposant des courses sauvages de type arcade, la saga MX vs ATV a toujours offert des jeux à l’intérêt mitigé. Deux ans après le décevant épisode Extrême Limite, c’est avec une appréhension certaine qu’on découvre MX vs ATV Reflex. Les nouveautés annoncées permettront-elles à la série de se faire une place aux côtés des références du monde boueux de la course off-road ?
Dans son principe, MX vs ATV Reflex ne fait pas dans l’originalité. Il s’agit ici de réunir douze véhicules motorisés et de les faire s’affronter dans des courses où un passage chez l’Elephant Bleu ne sera pas superflu une fois la ligne d’arrivée franchie. Les véhicules disponibles sont des pick-up, des buggies mais surtout des quads et des motocross, qui ont permis de donner le nom au jeu. Exit donc les Monster Trucks et autres bolides imposants, place aux engins souples et rapides. Le mode Carrière, qui est au centre du jeu, permet d’enchaîner de nombreuses épreuves pendant une petite huitaine d’heures. On y trouve des courses outdoor, indoor (contre les mêmes catégories de véhicules ou non), du contre-la-montre mais aussi des compétitions de freestyle, où l’objectif est d’exécuter des figures en privilégiant la variété et l’adresse. Une épreuve "Free Ride" permet aussi de se balader dans de grands terrains vagues pour simplement s’amuser ou remplir quelques missions bonus comme gravir le plus rapidement une colline par exemple. Au cours de cette progression, on obtient de l’argent qui permet par la suite d’acheter de nouveaux véhicules, de les customiser visuellement ou en termes de performances. Ces modifications ne sont pas très poussées et ne concernent que les motos et les quads. Il va sans dire que ces éléments débloqués le sont aussi pour les modes "Arcade" et "Multi". Lors des courses, on remarque que les développeurs de Rainbow Studios ont opéré un lifting graphique depuis sa dernière itération. Les courses ne présentent pas les plus beaux panoramas mais on reste dans les standards de cette génération. Au niveau sonore, les bruits de moteurs ne sont pas d’une grande variété et les musiques peuvent rapidement être coupées si l’on reste insensible au charme du "rock qui déchire aux oreilles". Les autres n’hésiteront pas à pousser le volume à fond si nécessaire.
Avoir le bon Reflex
En fait, le véritable changement opéré par ce nouvel épisode réside au niveau du gameplay. Si le stick analogique gauche permet de diriger son véhicule, le stick droit oriente le corps du pilote. Une astuce néanmoins exclusive aux motos et aux quads et qui rappelle le gameplay des épisodes Skate d’Electronic Arts avec l’utilisation centrale des deux appendices. A titre d’exemples, en inclinant les deux sticks dans la même direction lors d’un virage, ce dernier sera pris de manière serrée. En les maintenant vers le bas avant de décoller d’une bosse, cela permettra d’obtenir une meilleure amplitude. Toutes ces nuances, qu’on retrouve néanmoins dans d’autres titres de la même famille, permettent de découvrir quelques subtilités dans le gameplay. Cela apporte un peu de profondeur à la jouabilité qui devient en contrepartie moins instinctive. Il faudra aussi rapidement incliner le stick droit dans la direction demandée lors de réceptions délicates pour éviter la chute. C’est le fameux "Reflex" ! L’autre grande nouveauté de cet épisode n’est autre que la déformation en temps réel du terrain par le passage des véhicules. Cependant, contrairement à de nombreux jeux comme SEGA Rally, elle a une vraie influence sur le gameplay. Il faut donc redoubler de vigilance et ne pas trop s’étonner si notre moto prend une direction absolument non désirée dans un virage. Cela peut parfois être agaçant mais apporte un zest de réalisme. Tout ceci procure quelques sensations plaisantes pour un titre qui reste quoiqu’il arrive globalement arcade.
Malheureusement, quelques heurts viennent ternir le tableau et donc gâcher notre plaisir, à commencer par des épreuves qui deviennent rapidement répétitives, l’issue des courses restant beaucoup trop prévisible."
Malheureusement, quelques heurts viennent ternir le tableau et donc gâcher notre plaisir, à commencer par des épreuves qui deviennent rapidement répétitives, l’issue des courses restant beaucoup trop prévisible. Sur les terrains larges, on fonce à toute berzingue pour se retrouver souvent tout seul en tête loin des autres participants – l’intelligence artificielle des adversaires n’étant pas une référence en la matière –, alors que les circuits plus étroits peuvent rapidement virer à une partie d’auto-tamponneuses et nous faire perdre de précieuses places. Un autre grief à souligner est la disparition de l’affichage du tracé. Il n’est donc pas rare de rater un virage après une bute qui n’offre pas de visibilité. Si l’on ajoute à cela certaines réapparitions désavantageuses sur la piste après une chute, il y a de quoi pester. Malgré la variété d’engins, on ne ressent aucune différence de comportement au sein d’une même catégorie. En sus, le comportement des véhicules, hors deux-roues, semble régi par les lois de l’apesanteur. Finalement, on se rend compte que ce sont les motos qui ont subi le plus d’attention. On ne s’y trompe pas, en ligne on ne croise que cette catégorie d’engins motorisés. Jouable à douze, le online reprend d’ailleurs les modes du jeu en solo et deux mini-jeux. Le mode "Chat" est semblable au mode "Capture du drapeau" tandis que le mode "Serpent" reprend le principe des courses visibles dans le film Tron. Il est à noter qu’un mode multijoueur à deux en écran splité est disponible. Terminons par deux éléments qui auraient pu relever le niveau du soft : un affichage du compteur de vitesse et la possibilité de passer les vitesses manuellement.