10 20
Monster House n’est pas un jeu que l’on retiendra de la ludothèque de
- Les nombreuses pièces de la maison
- Une prise en main facile
- Court
- Répétitif
- Assez peu lisible
- Pas très beau
Un voisin mystérieux, une maison diabolique, trois petits marmots qui jouent les Sherlock Holmes, tout porte à croire qu’on a affaire ici un nouveau survival horror. Mais A2M remplace les zombies et autres fusils à pompe par des jouets maléfiques et des pistolets à eau pour faire de ce Monster House, le jeu officiel tactile tiré du film produit par Robert Zemeckis et Steven Spielberg.
Le speech à propos du scénario de Monster House est d’autant plus important que ce jeu DS reprend mot pour mot l’histoire imaginée par Gil Kenan. Prenez une maison aux faux airs d’Amityville squattée par un voisin étrange accusé par son jeune voisin d’avoir tué sa femme. Le voisin en question n’est autre que DJ Walters, un gamin haut comme trois pommes à l’imagination débordante. Tellement débordante qu’il remarque bien vite des faits étranges autour de la maison comme des jouets qui disparaissent ou des bruits étranges. C’est donc accompagné de ces fidèles amis, Chowder et Jenny, que le bambin va mener sa propre enquête dans la terrible demeure qui semble vivante et bien vivante. Ça donne envie d’aller au cinéma, n’est-ce pas ? Mais pour ce qui est du jeu Monster House, le scénario ne sert qu’à traverser les 54 niveaux, ou pièces de la maison, proposés par les développeurs. N’imaginez pas tomber nez à nez avec un énième jeux de plate-forme de la console, car ici A2M a décidé d’offrir à la console tactile de Nintendo son premier jeu d’action arcade, pour ne pas dire bourrin, en vue aérienne. Et oui, comme à la bonne époque des Loaded et Reloaded ou plus récemment Hunter : The Reckoning. A la manière de ces quelques jeux cités, vous devrez ici défourailler un maximum d’ennemis avant de pouvoir changer de niveau. Autrement dit, il s’agit d’un hack’n slash en huis clos et vous devrez survivre devant l’invasion ennemie avant de poursuivre votre route dans la maison. Bien entendu, au fur et à mesure des niveaux, les ennemis seront de plus en plus nombreux et coriaces. Mais heureusement, vous possédez sur vous, et peu importe le personnage choisi, votre fameux pistolet à eau qu’il faudra recharger en pompant une jauge sur l’écran tactile de la console. Et pour viser les objets maléfiques, les développeurs ont opté pour un gameplay 100% tactile. C’est-à-dire que la croix multidirectionnelle ou les boutons de la machine permettront de déplacer son personnage dans n’importe quelle direction. Pratique pour les droitiers comme pour les gauchers. Cependant, viser un adversaire vous obligera à regarder l’écran du bas où se situe un radar révélant l’emplacement de ces créatures. Autant dire que l’on rate le gros spectacle sur l’écran supérieur qui affiche un moteur graphique des plus simples, tellement simple que les personnages font peine à voir lors des plans serrés sur leur visage. De même lorsqu’on a tendance à jouer en se focalisant sur l’écran du haut, on remarque que le level-design souffre d’un manque de lisibilité à tel point que certaines poutres en transparence, pour donner plus de profondeur aux pièces, planquent complètement notre avatar. Mais il reste tout de même agréable de voir qu’A2M s’est creusé les méninges pour proposer des pièces différentes les unes des autres. Mais si visiter les 54 chambres, salons, couloirs à visiter paraît long, finalement c’est assez court avec une moyenne de quelques minutes pour boucler une mission. Court et vite répétitif à cause d’un gameplay qui manque d’originalité à la longue et ce malgré les rares items disséminés dans le jeu. « Oui mais, ce n’est pas grave ! Il y a le multijoueur ! ». Et bien non. Monster House est un titre pour joueur solitaire. Dommage.