Test également disponible sur : PC - Xbox One - PS4

Test Minit : minimaliste certes, mais maxi intéressant ! sur PS4

Test Minit : minimaliste certes, mais maxi intéressant !
La Note
note Minit 16 20

Malgré une esthétique minimaliste et un concept qui peut paraître simpliste, Minit se révèle être bien plus profond qu’il n’y paraît. Le côté course contre-la-montre donne une toute autre dimension au jeu qui, malgré son aspect punitif, n’est jamais frustrant. Cerise sur le gâteau, la liberté d’action du titre permet de vivre une expérience unique qui différera selon les joueurs. Certains passeront à côté des mystères du jeu quand d’autres recommenceront inlassablement leur partie dans l’espoir de finir le jeu à 100%. Ainsi, la durée de vie du titre dépendra uniquement de vous. L’aventure principale est assez correcte (environ 3 à 4 heures) si l’on prend en compte le petit prix de Minit (10,99€), mais si vous souhaitez vraiment poncer le titre, vous pourrez allonger votre temps de jeu de manière drastique. L’occasion de profiter encore un peu plus de la direction artistique du titre qui nous séduit dès les premiers instants grâce à son côté rétro. 


Les plus
  • Une D.A minimaliste mais maîtrisée
  • La B.O qui rentre dans la tête
  • Le concept ultra efficace du jeu
  • L'impression de jouer au speedrunner
  • Un vrai Zelda-like
  • Peut vite devenir addictif
  • Punitif mais jamais frustrant
  • Une durée de vie raisonnable pour le prix
Les moins
  • La manque d'indications peut décourager certains joueurs
  • Quelques énigmes vraiment tirées par les cheveux
  • La fin qui arrive sans prévenir


Le Test
Parfois, il ne faut pas grand-chose pour faire un jeu. C’est notamment le cas de Minit, un titre édité par Devolver Digital qui mise sur un concept fort, mais pourtant très simple : votre personnage meurt automatiquement après 60 secondes. Réalisé par seulement quatre personnes, Minit apparaît alors comme un petit O.V.N.I avec ses graphismes rétro et son côté Zelda-like. Pour autant, malgré son aspect minimaliste, vous allez voir que le jeu regorge de surprises auxquelles on ne s’attend pas forcément.

MinitLa première chose qui frappe lorsqu’on lance pour la première fois Minit, c’est sa direction artistique minimaliste. Avec ses graphismes rétro en noir et blanc, le jeu peut paraître un peu simpliste pour les joueurs qui n’ont pas connu l’époque de la NES ou de la Game Boy. En revanche, ceux qui sont ouvert à la nostalgie devraient tomber sous le charme du jeu, tant ce dernier parvient à nous éblouir avec peu de détails. Chaque zone arrive à nous faire voyager et pas une seconde on a l’impression de voir un jeu générique dont les décors ne dégagent aucune âme. C’est finalement ce qui impressionne le plus sur la plan visuel : avec quelques pixels, les développeurs du jeu ont réussi à mettre en place un monde cohérent qui titille la curiosité du joueur en permanence. Le tout est d’ailleurs sublimé par la B.O du jeu qui nous rentre dans la tête au bout de quelques secondes. Encore une fois, la simplicité est de rigueur, mais le tout marche à la perfection.


60 MINIT CHRONO

 

MinitNéanmoins, si les graphismes de Minit peuvent surprendre c’est bien le concept du jeu en lui-même qui est au centre de l’attention. Tout commence dans une petite maison, où l’on découvre pour la première fois notre héros, une créature indescriptible munie de bras et de jambes. Mis à part une simple indication pour vous dire comment vous déplacer, vous n’aurez le droit à aucun speech vous expliquant les origines de votre personnage. Un oubli volontaire qui sert avant tout à nous faire rentrer dans le vif du sujet. En effet, après quelques secondes de jeu, vous allez tomber sur une épée qui va vous permettre de découper les obstacles et ennemis qui se trouvent sur votre route. Seul problème, à partir du moment ou vous obtenez cette épée, qui se révèle être maléfique, votre personnage est voué à mourir toutes les soixante secondes. Ce dernier doit alors reprendre depuis son point de départ, tandis que le minuteur repart de plus belle. Fort heureusement, à chaque fois que vous mourrez, tous les objets et passages débloqués sont conservés. S’ensuit alors une sorte de course contre-la-montre pendant laquelle vous devrez effectuer un maximum de choses dans le temps imparti. Si le jeu peut paraître assez simple en soi, la difficulté n’étant vraiment pas très élevée, cette composante ajoute un stress supplémentaire qui nous donne l’impression de jouer au speedrunner. Seulement, avec Minit, tout réside dans les détails.

 

THE LEGEND OF MINIT

MinitA l’image de la présentation de votre personnage, vous n’aurez pas le droit à des indications venues de nulle part pour vous permettre de savoir quoi faire. Cependant, pour vous aider, vous pourrez compter sur la présence de nombreux PnJ. Chaque personnage vous donnera bien souvent un indice sur la marche à suivre, mais il est tout de même nécessaire de se creuser les méninges afin de comprendre le double sens de certaines phrases. Le jeu prend alors des allures de Zelda-like, d’autant plus que vous pouvez vous déplacer librement sur la carte. Pour autant, vous devrez au préalable débloquer de nouveaux objets qui vous permettront de venir à bout de certains obstacles comme des rondins de bois ou des flaques d’eau trop profondes. Dans les faits, rien de bien difficile, mais comme le temps joue contre nous, il est est parfois compliqué d’assimiler tous les indices que l’on peut découvrir. Si on ajoute à cela le fait que l’on a pas d’objectif prédéfini, on finit régulièrement par tourner en rond dans l’espoir de découvrir un nouveau passage ou un nouvel objet.


MinitLa carte étant assez grande, les développeurs ont eu la bonne idée de placer plusieurs “checkpoint” qui vous permettront de ne pas reprendre depuis votre maison principale. Vous devrez alors jongler régulièrement entre vos différentes chambres afin d’être dans les meilleures dispositions. Vous aurez même accès à un pod de téléportation qui vous permettra de vous déplacer rapidement entre chaque chambre. Un système qui se révèlera vite indispensable puisque certains indices vous permettront de débloquer des zones qui se trouvent à l’autre bout de la carte. Comme nous vous l’expliquions plus tôt, dans Minit, le joueur est réellement livré à lui-même ce qui signifie que l’on ne sait jamais où l’on doit aller. Pour autant, le jeu n’est jamais frustrant et se révèle vite être addictif. A chaque fois que l’on découvre un nouvel indice, notre cerveau entre en effusion et il difficile de vouloir s’arrêter en si bon chemin. Malgré une certaine répétitivité, qui dépend surtout de notre capacité à comprendre ce qui nous entoure, on ne s'ennuie pas un instant. Si les secondes défilent sur le chronomètre, on ne voit pas le temps passer, à tel point que la fin du jeu arrive sans crier gare.


MINITMALISTE

MinitEn effet, il vous faudra seulement trois ou quatre heures pour arriver au bout de l’aventure principale. Si la durée de vie du titre est à la hauteur de son prix (10,99 euros), difficile de ne pas avoir l’impression de rester sur notre faim. Le boss final arrive sans prévenir et c’est avec surprise que l’on découvre les crédits du jeu apparaître à l’écran. Pour autant, ne pensez pas avoir découvert tous les secrets de Minit puisque l’aventure principale représente moins de la moitié du jeu. Certains objets sont nécessaires pour terminer l’aventure mais vous pouvez très bien finir le jeu sans jamais voir ce qui se cache au-delà de la trame principale. En revanche, une fois la partie terminée, vous devrez obligatoirement recommencer depuis le début. Un bon challenge pour les amateurs de speedruns qui souhaite terminer le jeu à 100%. Mieux encore, les joueurs en manque de difficulté pourront se faire plaisir avec le mode “New Odyssey +” où le chronomètre est réduit à 40 secondes. Si les joueurs qui n’adhèrent pas au concept risquent de se sentir lésé par la durée de vie du titre, ceux qui sont tombé sous le charme de Minit ne pourront pas s’empêcher de relancer une partie histoire de nettoyer de fond en comble le monde du jeu.


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