Test Mega Man X Legacy 1 & 2 : la compilation ultime du jeu de plate-forme ? sur PS4
15 20
- Une première moitié de jeux excellente
- La décence de rajouter un mode facile pour les débutants
- De très nombreuses heures de jeu valorisées par les trophées/succès
- Des bonus (images, photos, vidéos, etc.) croustillants
- Quelques options de personnalisation classiques mais sympathiques
- L'aspect culte de toute une série
- La Legacy Collection 2 clairement en deçà
- Le "mode débutant" sans doute un peu trop facile par moment
- L'absence de traduction locale pour de nombreux jeux
Si la mode est aux compilations HD depuis plus d’une génération maintenant, on attendait avec une certaine impatience que la célèbre saga Mega Man X passe au crible. Difficile de faire plus culte que cette série née en 1993 sur Super Nintendo et qui s’est progressivement développée jusqu’à adopter les différentes modes technologiques, parfois pour le bien comme pour le pire… Quoiqu’il en soit, Capcom n’a pas lésiné sur les moyens et vient de sortir deux compilations : la Legacy Collection 1, comprenant tous les opus du 1 au 4, et la Legacy Collection 2, intégrant les épisodes 5, 6, 7 et 8. Ensemble, la paire est vendue 38,99€, ou 19,99€ séparément… et il y en a clairement une qui vaut plus le coup que l’autre.
Assurément, et de façon assez unanime, les quatre premiers Mega Man X sont des perles en 2D difficiles à égaler. Plus sombre que sa cousine Mega Man, la série X nous situe 100 ans après dans un monde post-apocalyptique où les robots se sont rebellés contre leurs créateurs. Il sera toujours question d’incarner le célèbre héros bleuté (ainsi que, parfois, Zero et Axl) et autant dire que le gameplay n’a pas pris une ride : au contraire, il se bonifie d’épisode en épisode et il s’agit d’un véritable plaisir d’enchaîner les itérations et de voir leurs évolutions. Toutefois, la difficulté d’époque pourra rebuter les néophytes, l’ensemble des jeux s’avérant sans pitié aucune : Capcom a donc intégré un « mode débutant » afin de minimiser les game over. Cette option est aussi disponible sur la Legacy 2 : ceci dit, la difficulté se voit parfois tellement rabaissée qu’elle empêche même tout défi (on a cru à un bug d’invulnérabilité, c’est dire) et il faudra donc jongler avec la dite option dans le menu start pour retrouver un minimum de challenge. Toutefois, il est difficile de constater en 2018, sur une PS4 Pro, l’arrivée de ralentissements parfois massifs pour un portage de la sorte, et ce dès les premiers niveaux… C’est un peu la honte, surtout pour des jeux 2D des années 90.
QUELQUES VILAINS PETITS CANARDS
Toutefois, difficile d’en dire autant de la Legacy Collection 2. Si Mega Man X 5 opère toujours dans une formule qui fonctionne en plus d’une narration plus beaucoup plus approfondie, les deux suivants sont en demi-teinte et, pire, Megan Man X 8 est clairement le vilain petit canard de la bande avec de la 3D dans tous les sens qui fait souvent tâche. Sans revenir sur la qualité individuelle de chaque épisode, on peut admettre sans mal que la première compilation est au-dessus de la suivante mais ne crachons pas dans la soupe : il s’agit là d’une série culte et il est toujours bon, pour sa culture comme son plaisir personnel, de s’y atteler de A à Z. Là où il est surtout intéressant de se pencher, c’est dans les ajouts apportés par cette réédition : ainsi, Capcom a ajouté plusieurs options sympathiques – mais néanmoins assez superficielles – afin de rendre les jeux personnalisables.
Il s’agit là d’une série culte et il est toujours bon, pour sa culture comme son plaisir personnel, de s’y atteler de A à Z.
Cela commence par le choix du format d’affichage, alternant entre le 4:3 original, une image plus agrandie ou un rendu étiré sur la largeur et occupant toute la surface de l’écran. Ensuite, l’éditeur japonais propose trois filtres, permettant soit de lissage affiné (idéal pour les mordus d’HD, bien que cela n’en soit pas), de simuler un moniteur CRT ou d’afficher la qualité originelle. Enfin, le menu pause propose également de choisir plusieurs fonds (ceux-ci occuperont le reste de l’espace si vous avez choisi un rendu en 4:3) : il y a concrètement un wallpaper par jeu, plus quelques-uns inédits. Pas de quoi casser trois pattes à un caribou… Et l’on regrettera l’absence de traduction française pour de nombreux opus, même si le choix d’opter pour la version américaine ou japonaise (alors renommée Rock Man) est appréciable. En revanche, Capcom a pensé à intégrer un musée fort croustillant pour tous les amateurs de la saga, mettant sur la table une belle galerie d’images, un lecteur audio, des clichés de goodies et même des courts-métrages ou des trailers. Enfin, les traditionnels trophées et succès viendront ajouter une véritable plus-value à la durée de vie, déjà très conséquente : il y a donc de quoi s’occuper pendant des dizaines et des dizaines d’heures… et avec du très bon comme du plus moyen.