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Test Mario et Luigi 3 Voyage au Centre de Bowser DS sur DS

Test Mario et Luigi 3 Voyage au Centre de Bowser DS
La Note
note Mario & Luigi : Voyage au Centre de Bowser 16 20

Bourré de bonnes idées et ne quittant jamais du regard le bout de l'aventure, Mario & Luigi : Voyage au Centre de Bowser est un jeu à plusieurs poumons. Doté d'un rythme exceptionnel et d'un gameplay à l'avenant, il prouve que la présence de Mario ne rend pas forcément un jeu mièvre et ultra-classique. Un peu paresseux dans le cas des deux frères, le titre d'Alpha Dream et de Nintendo se montre des plus efficace quand il s'agit de mettre en scène Bowser. Malgré quelques fautes de goût et un univers qui ne se renouvelle pas vraiment, Mario & Luigi : Voyage au Centre de Bowser emporte le joueur avec une facilité déconcertante sans le lâcher ne serait-ce qu'une seconde.


Les plus
  • Une réalisation très convaincante
  • Des mimiques et une animation de grande qualité
  • Des personnages attachants
  • Une histoire complètement décalée
  • Les phases incluant Bowser
  • Des thèmes musicaux sympathiques de Shimomura
  • Le principe d'interaction
  • Un gameplay solide...
Les moins
  • …mais un peu paresseux chez les deux frères
  • Des zones d'exploration réduites
  • Les ennemis trop similaires sur un même niveau
  • Trop facile


Le Test

Faisant partie de la série Mario & Luigi initiée sur GBA, sorte de déclinaison plus dynamique du Mario RPG de Squaresoft, ou dans une certaine mesure de la saga Paper Mario, Mario & Luigi : Voyage au Centre de Bowser est en quelque sorte le pan sombre de cette grande famille. Le temps des moustaches dressées vers l'aventure est désormais terminée. Les grands pics d'une lourde carapace prennent le relais.


Suivant l'habitude de la série de mettre en place des histoires à la fois ironiques et totalement loufoques, Mario & Luigi : Voyage au Centre de Bowser s'ouvre dans des conditions totalement improbables. Atteints de "rouliboulite", une maladie transformant soudainement le corps en une sorte de baudruche, les habitants du Royaume Champignon ne peuvent plus faire face à la multiplication des cas d'infection. Étonnamment les pieds sur terre, la Princesse Peach organise alors une réunion de crise afin de régler ce problème de santé publique. Malgré tout ses efforts et le possible espoir dans les frères Mario, rien ne semble pouvoir venir à bout de ce mal mystérieux. Ce groupe médical apprendra bien vite que tout cela est l'œuvre d'un certain Gracowitz, déjà présent dans les épisodes antérieurs en tant que simple sbire. Plus grave, Bowser sera lui aussi piégé par ce dernier en ingérant un champignon magique, soit disant capable de lui donner la force de venir à bout de Mario. Malheureusement, l'effet sera tout autre et le sempiternel kidnappeur de princesse se verra contraint d'aspirer tout ce qui est devant lui, Mario et Luigi inclus. Les deux frères partent donc à l'exploration des entrailles de leur ennemi juré, tandis que ce dernier tente de reconquérir sa légitimité face à Gracowitz. Une histoire sur deux plans, dont le titre tire une grande part de sa force.

L'aventure intérieure

Partant d'un concept d'une quête  à "double" visage qui n'aurait pu être qu'un simple gadget narratif, Mario & Luigi : Voyage au Centre de Bowser suit l'exemple de ses deux prédécesseurs et ne laisse aucun détail au hasard. Le titre de Nintendo fait partie de ces quelques titres qui font de la cohérence ludique générale et du sens du détail un axe indispensable. De ce fait, même si le scénario est complètement idiot à dessein, jamais une scène ne semble gratuite, jamais une phase de jeu en rapport ne semble inutile. Le titre avance dans des lignes très larges mais qu'il suit avec précision. Un constat qui tient bon tout le long de l'aventure et qui apparaît dès les premières minutes de jeu. Proposant effectivement un gameplay dans l'exploration différent selon que vous vous trouviez à l'intérieur/avec les frères Mario (plate-forme pure en 2D) ou à l'extérieur/avec Bowser (recherches en 3D isométrique) le jeu s'avère très probant dans les deux cadres. Chacune de ses facettes abrite d'ailleurs des épreuves spécifiques, cassant efficacement le déroulement de l'ensemble afin de parer à un possible ennui, les zones explorées restant en effet assez réduites. L'intérêt de la majeure partie d'entre elles résidant dans le principe intéressant d'interaction entre le duo au cœur de Bowser et ce dernier.

Proposant effectivement un gameplay dans l'exploration différent selon que vous vous trouviez à l'intérieur/avec les frères Mario (plate-forme pure en 2D) ou à l'extérieur/avec Bowser (recherches en 3D isométrique) le jeu s'avère très probant dans les deux cadres."

Vous devrez donc passer par des phases de shoot'em up afin de réveiller le malheureux saurien d'une mort certaine en lui injectant de l'adrénaline, profiter d'une soif inextinguible pour vous permettre de poser le pied sur des endroits inatteignables auparavant, ou encore renvoyer des boules d'énergie à coups de marteau dans les muscles de Bowser, dans le but de lui conférer une force titanesque. Autant de petites modifications dans les habitudes qui mettent en lumière la possibilité jouissive de passer très facilement d'un "univers" à l'autre, afin de combler les attentes de chacun des protagonistes. Le jeu n'est pour le coup jamais totalement coupé en deux et l'aspect interactif reste sans cesse d'actualité, donnant réellement l'impression d'être embarqué dans Bowser, immersion ultime. Une plongée dans cet univers – déjà probante par le dépaysement des phases de jeu – favorisée par la qualité graphique de l'ensemble. Rondelets et gorgés de couleurs, les décors extérieurs ont un aspect "tendre" qui leur confère une aura très chaleureuse. Assez peu variés, se cantonnant aux habituelles plaines, forêts, plages, montagnes, etc., ces environnements possèdent tous cette patte un tantinet onirique qui permet facilement au joueur de s'imprégner de l'ambiance bon enfant du soft. De même, les nombreuses mimiques des divers protagonistes et l'excellent travail d'animation leur apportent une vie et un "caractère" propre, les rendant particulièrement attachants. Les niveaux intra-Bowser restent quant à eux plus en retrait et s’avèrent assez génériques. Simples déclinaisons de couleurs ou de formes assez abstraites, les organes de Bowser semblent sortir d'une collection de papier-peint des années 70, l'aspect psychédélique en moins. Mais ne vous inquiétez pas, vous serez rapidement ramené à une époque plus contemporaine avec l'ingénieux système de combat.

Plate-forme/RPG

Prenant également un double visage, le système de combat reste sensiblement le même dans le fond, qu'il s'agisse de Bowser ou des frères Mario, basé sur un principe de tour par tour aux commandes dynamiques affiliées à un bouton particulier. La différence se fait sur la forme, Bowser se voulant bien plus spectaculaire que Mario et Luigi réunis. En effet, ces derniers héritent d'un système quasi similaire à celui du précédent épisode, ce qui n'en retire pas la qualité, mais qui tend à faire pâle figure face aux innovations sympathiques de celui de l'ennemi juré. Profitant du fait que la DS est bel et bien vendue avec un stylet, Bowser possède des assauts spéciaux intégrant certaines de ses troupes. Les Maskass vous propulseront par exemple après un frottement intensif contre l'ennemi – à l'image d'un lance-pierre – dans une scène fidèle à l'esprit du jeu, à savoir auto-parodique et bien décalée. L'autre particularité du lézard à pointe est de fonctionner en binôme avec ses hôtes et ce même durant un affrontement. Grâce à la capacité d'aspiration, ce dernier peut parfois ingérer l'un de ses opposants qui se retrouve alors dans son corps où il est pris immédiatement à partie par des anticorps de choix et à moustache. Vous enchaînez donc directement dans un combat durant lequel Mario et Luigi pourront soit bouter cet étranger hors de leur hôte soit l'anéantir tout simplement. Une notion de symbiose encore une fois savamment utilisée qui va même jusqu'à conférer à Bowser sa prestation la plus impressionnante.

Prenant également un double visage, le système de combat reste sensiblement le même dans le fond, qu'il s'agisse de Bowser ou des frères Mario, basé sur un principe de tour par tour aux commandes dynamiques affiliées à un bouton particulier."

Lors de certaines scènes particulières, le duo de frères sera à même de faire grandir démesurément leur antagoniste, obligeant par la même le joueur à tenir la DS verticalement afin de rendre hommage à la hauteur vertigineuse de Bowser. Durant ces combats de titans, le stylet est utilisé pour distribuer les coups de poing et votre souffle vous aidera à cracher de longues flammes. Affrontant châteaux et montagnes entiers, le saurien devient éminemment jouissif à contrôler, démultipliant son côté destructeur déjà fort agréable. Véritable bibliothèque à bonnes idées, malgré quelques redites, Mario & Luigi : Voyage au Centre de Bowser se montre en outre particulièrement rythmé. Les combats demandent tous une grande attention, les dégâts occasionnés étant souvent élevés. La raison en est la possibilité toujours d'actualité d'esquiver chaque assaut de l'adversaire avec un bon timing. Une filiation avec le monde de la plate-forme conservée avec intelligence, se ressentant également dans la nécessité de comprendre la routine des divers opposants, sous peine d'une utilisation bien trop massive d'objets de soin coûteux. Facile d'accès, Mario & Luigi : Voyage au Centre de Bowser pourra sans doute paraître naïf aux RPGistes équarrisseurs de dragons géants, habitués à des challenges relevés. Assez court, offrant des configurations d'ennemis redondantes dans une même zone et pas vraiment axé sur l'exploration, le titre de Nintendo pourrait également passer pour une énième déclinaison qui se couvre de RPG pour le style avec un intérêt cosmétique. Pourtant, grâce à ses rebondissements en cascade, son rythme global dénué de temps-morts, son gameplay intelligent et sa cohérence exceptionnelle, Mario & Luigi : Voyage au Centre de Bowser est la meilleure chose qui pouvait arriver à Mario sur DS. Et ce n'est même pas lui le héros. Triste époque.





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