Test Lost in Blue 2 sur DS

L’aventure et la survie sont décidément deux choses bien à la mode. Au milieu des multiples émissions de télé-crochet, voilà que Konami propose une alternative  aux recalés des castings. Reprenant fort logiquement le gameplay de son prédécesseur, Lost in Blue 2 vous mettra dans la peau d’un nouveau duo de jeunes naufragés.

Jack et Amy sont sur un bateau…

…et les deux tombent à l’eau. Petits enfants bourgeois et gâtés, leur voyage scolaire (une croisière tout de même !) vire au cauchemar. Pris dans une tempête, leur navire va lamentablement sombrer. Echoués sur une île semble-t-il déserte et sauvage, les désormais nouveaux naufragés vont devoir apprendre à se débrouiller seuls et dire au revoir au confort de la croisière, et bonjour à l‘hostilité de la nature. Pêche, chasse, et autre cueillette constitueront désormais leur pain quotidien. Chose qui n’était pas possible dans le premier épisode, vous pourrez désormais choisir dès le début du jeu le personnage que vous incarnerez. Après ce choix, apprêtez vous à vous arracher les cheveux devant la quasi inutilité de votre compagnon d’infortune. Certes, il pourra désormais, en plus de la cuisine, s’occuper de la corvée du bois, partir à la recherche de nourriture voir fabriquer des outils, mais comme vous le constaterez par vous-même le butin amené fièrement ne sera guère reluisant et vous poussera à vous accommoder de ces tâches pour pouvoir survivre plus de deux jours. Enfant gâté oblige, il passera la majorité de son temps à se plaindre de son ventre vide et de sa gorge sèche, chose assez énervante quand on sait qu’il faudra le prendre par la main pour aller boire… Dans le même style, ne comptez pas sur cet incapable pour se nourrir seul pendant ces recherches, garnement bien trop assisté pour pouvoir prendre la décision de cueillir et manger une noix de coco sur son chemin… En un mot comme en cent, c’est un boulet. Une rigidité de gameplay dont on se serait passé et de quoi donner envie à Moundir (attention référence hautement culturelle) de le "déchirer". Bien entendu les défauts ne s’arrêtent pas là, devant le gouffre que représentent les estomacs de nos deux compères et l’obligation de surveiller leur endurance, préparez vous à des sessions de récupération basé donc sur les repas et le repos. Concrètement l’exploration de l’île se fera un jour sur deux. On explore et le lendemain on récupère… ou comment gonfler la durée de vie d’un jeu et le rendre assez rapidement barbant.

Version 1.5

En voyant le jeu, on se demande bien qu’est ce qu’ont pu faire les développeurs durant l’année et demie qui sépare les deux épisodes. Aussi bien techniquement, que dans les mécaniques de jeu, Lost in Blue 2 se révèle être un clone du premier. Les nouveautés se font rares et ce ne sont certainement pas les phases de combat pitoyables ajoutées à la va vite qui vont changer ce sentiment de déjà vu. Battre un tigre ou un loup à mains nues est désormais chose possible, et ce, avec une facilité déconcertante. Notre bon vieux Rahan n’a qu’à bien se tenir après tout. Voilà qui contraste bien avec la raideur caractérisant le gameplay décrite plus haut… Bref, vous l’aurez compris Konami ne s’est pas fatigué pour cette suite et nous ressort une copie carbone malheureusement assez logique compte tenu de la tendance actuelle du marché. Et c'est bien dommage...