Test également disponible sur : DS

Test Lifesigns : A Coeur Ouvert sur DS

Test Lifesigns : A Coeur Ouvert
La Note
note Lifesigns : A Coeur Ouvert 12 20

Même si les deux séries traitent de l'univers hospitalier, il est difficile de comparer Lifesigns : A Coeur Ouvert à n'importe quel Trauma Center. En effet, l'oeuvre de Spike a tendance à privilégier les liens sociaux unissant les différents protagonistes du jeu, au détriment des interventions chirurgicales qui passent du coup au second plan. Il faudra compter sur une douzaine d'opérations réparties sur cinq épisodes, ce qui est peu pour un titre où le scalpel et le bistouri sont censés être les meilleurs alliés. Le stylet ne sert pas uniquement à fouiller dans les viscères du patient, puisque des mini-jeux - anecdotiques - permettent de combler les quelques longueurs ici et là. Propre et immersif, Lifesigns : A Coeur Ouvert n'est pas un must have en puissance pour autant, mais a tout de même le mérite de proposer une expérience différente susceptible de plaire aux amoureux des blouses blanches.


Les plus
  • Réalisation propre
  • Immersif
  • Les diagnostics...
Les moins
  • ...qui peuvent rebuter les moins téméraires
  • Champ d'action limité dans les interventions
  • Ambiance sonore rébarbative
  • Trop de dialogues ?
  • Mini-jeux anecdotiques


Le Test

Si la DS est réputée pour faire perdre du poids ou apprendre à faire la cuisine, on oublie souvent qu'elle est aussi capable de sauver des vies, comme l'a prouvé Trauma Center : Jouez du Scalpel sorti en Europe en 2006. On pourrait même dire qu'avec Lifesigns : A Coeur Ouvert, les développeurs de Spike tentent de rétablir une vérité, à savoir qu'il s'agit de la première série à avoir joué au docteur sur la console tactile de Nintendo. Si la franchise Trauma Center se permet quelques fantaisies, avec le Sida et le cancer devenus aussi banals que la grippe, Lifesigns : A Coeur Ouvert remet les pieds sur terre et propose des cas beaucoup plus réalistes. Ce qui n'est pas forcément une mauvaise chose.


L'autopsie de Lifesigns passe obligatoirement par le scénario du titre qui met le joueur dans la peau de Dokuta Tendo, un jeune diplômé de médecine qui entame sa seconde année d'internat au sein du Seimei Medical University Hospital. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, multiplier les actes de bravoure avec un bistouri entre les doigts ne sera pas l'unique point sensible dans le jeu, puisqu'il faudra également prêter une attention toute particulière aux états d'âme des différents protagonistes circulant dans les allées du centre hospitalier. Que ce soit les propres collègues de Dokuta Tendo, ses patients ou bien encore leur entourage, chacun n'hésite pas à étaler sa vie privée sur l'écran tactile de la DS, ce qui donne forcément de la matière aux développeurs de Spike pour créer des situations versant souvent dans le rose-bonbon, pour ne pas dire dans le grand n'importe quoi. On est d'ailleurs surpris de voir que si Lifesigns : A Coeur Ouvert soumet des dossiers médicaux crédibles, il faut vraiment vivre dans le pays des Bisounours pour croire que l'on peut se réconcilier avec une jeune interne en lui cuisinant des patates douces. On vérifiera. En tout cas, l'interface du jeu permet de naviguer entre les différentes répliques avec une aisance grisante : il suffit de faire glisser les icônes qui se trouvent dans la partie supérieure de l'écran tactile de la console, pour interagir avec les personnages et obtenir de précieuses informations. Il faut aimer la lecture et les phrases de dix lignes, c'est vrai, mais cet aspect aventure de Lifesigns : A Coeur Ouvert est une valeur ajoutée pas forcément déplaisante. Cela dit, le titre de Spike se montre trop dirigiste dans la progression des dialogues, alors que l'on aurait apprécié un système un peu plus souple. En effet, tant que Dokuta Tendo ne sélectionne pas l'icône susceptible de faire réagir l'interlocuteur, il peut tourner en rond pendant des heures avant de trouver la réponse à son problème ; d'autant plus que le Seimei Medical University Hospital regorge de locaux où les amitiés se lient et se dénouent.

"A l'hôpital Velpo ?!"

 

L'autre point qui différencie Lifesigns de son voisin, ce sont les interventions chirurgicales qui, là encore, n'offrent pas un champ d'action suffisamment large pour permettre au joueur de choisir ses instruments pendant l'opération du patient. On doit se contenter de suivre les instructions qui défilent à l'écran, et se saisir des outils fournis par l'assistante. En fait, la principale difficulté réside dans la précision des gestes que l'on doit effectuer, avec une marge d'erreur qui se réduit au fur et à mesure que l'on avance dans l'aventure. Néanmoins, les échecs s'avèrent moins nombreux que dans la série Trauma Center, puisqu'il est possible de se concentrer en pressant les boutons de tranche L et R. Cela permet de faire apparaître en filigrane les différents endroits sur lesquels il faut faire glisser le stylet pour réussir la manoeuvre. Pour éviter toute sorte d'abus, chaque appel à la concentration accélère le décompte du chronomètre, d'autant plus qu'un intervention chirurgicale se découpe en plusieurs tâches à accomplir. Une gestion de son temps est donc indispensable pour ne pas perdre son patient dont l'état de santé est indiqué sur l'écran supérieur de la DS. Naturellement, chaque mauvais geste vient grignoter une partie plus ou moins importante de la barre vitale de l'individu. L'aspect original de Lifesigns : A Coeur Ouvert se trouve évidemment dans les diagnostics qu'il faut établir soi-même avant de faire passer le patient sur le billard. Une étape obligatoire durant laquelle il faut relever un certain nombre de maux à travers seulement trois méthodes que les inconditionnels du genre jugeront d'ailleurs insuffisantes : l'examen visuel, le stéthoscope et la palpation. L'examen visuel permet de localiser d'un coup d'oeil les éventuelles plaies liées à l'accident, tandis que le stéthoscope est utile pour détecter des sons anormaux provenant du corps du patient. Enfin, la palpation sert à examiner l'individu avec les mains dans le but de déceler d'éventuelles protubérances et autres douleurs le faisant souffrir le martyr. A vrai dire, il n'est pas rare de passer de longues minutes à peloter la victime dans tous les sens, à la recherche du moindre bobo pour passer à la phase suivante. Sans nécessairement zapper cette séquence, il aurait été utile de mettre en place un système d'indices afin de guider les esprits les moins coriaces. Enfin, en termes de réalisation, Lifesigns se montre aussi mignon qu'un Phoenix Wright, avec un style 2D proche du manga qui attire immédiatement la rétine, sans pour autant proposer des animations atomiques. L'essentiel est quand même là : on devine facilement l'humeur des personnages et les couleurs n'agressent pas les yeux. On ne pourra pas en dire autant de l'ambiance sonore du jeu qui retourne rapidement les oreilles. Vous voilà prévenus.





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