Test Leo's Fortune sur PC, PS4 et Xbox One sur Xbox One

Ingénieur de son état, et accessoirement boule de poils moustachue, Leopold est à la tête d'une véritable fortune, qui prend la forme d'un gigantesque tas de pièces d'or. Mais voilà qu'un triste matin, notre héros se retrouve totalement dépouillé. Il ne lui reste plus alors qu'à partir sur la trace du voleur, qu'il soupçonne être l'un des membres de sa famille. Ce petit scénario sans prétention a le mérite de coller parfaitement avec le gameplay d'un jeu de plateformes, puisqu'il devient alors totalement logique de ramasser des pièces disséminées à travers les niveaux. Cela étant, il vaut tout de même mieux laisser parler sa sensibilité artistique que son esprit logique pour apprécier l'univers du jeu, qui frôle le steampunk par moments et distille en permanence une ambiance délicieusement poétique. La narration, portée par de sublimes petites séquences d'introduction et par la voix charismatique de Leopold, ne manque vraiment pas d'efficacité. Et les décors "dessinés à la main" font également leur petit effet. Qu'ils soient constitués de vertes collines, de ruines orientales, de plaines enneigées ou des machines industrielles, tous les niveaux sont absolument sublimes. Le gameplay, lui, s'avère assez simple puisqu'il nous provient directement des téléphones portables. Leopold peut aller à droite ou gaucher, sauter en se gonflant comme une baudruche, s’appesantir et… c'est tout. Loin d'être un défaut, cette simplicité assure une prise en main immédiate et permet à tous les types de joueurs de profiter de l'aventure. Et si certains passages s'avèrent quelque peu ardus à traverser, ce n'est jamais une corvée de retenter sa chance car le jeu multiplie intelligemment les checkpoints. Transparents et particulièrement bien placés, ces derniers garantissent au joueur de ne jamais avoir à refaire en boucle plus de cinq ou dix secondes de manœuvres. Du coup, on ne peste pas quand on s'écrase contre l'un des nombreux pièges présents dans les décors. Roues en mouvement, plateformes branlantes et autres éléments munis de piques constituent l'essentiel des obstacles, quelques rares énigmes basées sur des mécanismes venant apporter un peu de fraîcheur de temps à autre.

LÉO ET LES BAS

 

En tout, le jeu propose vingt niveaux, auxquels viennent s'ajouter quatre autres niveaux bonus. Pour accéder à ces derniers, il faut obtenir un certain nombre d'étoiles dans chacun des quatre premiers chapitres (le cinquième étant dépourvu de niveau bonus). On obtient une étoile en ramassant toutes les pièces d'or d'un niveau, ce qui est extrêmement facile car elles sont toujours placées sur le chemin principal de Leopold. La deuxième étoile est nettement plus difficile à acquérir puisqu'elle n'est débloquée qu'à la condition de ne jamais mourir. Enfin, la troisième étoile de chaque niveau est délivrée aux joueurs qui bouclent la mission dans un certain temps donné. Pour accéder aux quatre niveaux bonus, il va donc falloir s'entraîner et persévérer. Nous vous conseillons d'ailleurs de le faire car, sans cela, la durée de vie du jeu est extrêmement courte. En effet, deux heures peuvent suffire pour boucler l'aventure. Le mode Survie qui se débloque alors est un autre moyen de prolonger le plaisir, surtout si l'on est masochiste, puisqu'il consiste à refaire l'intégralité du jeu avec une seule vie. A la moindre faute, la sanction est immédiate et il faut alors tout recommencer. Tout cela est sympathique, mais on aurait aimé que les développeurs profitent de cette réédition HD pour nous concocter des niveaux supplémentaires, qui auraient alors étoffé utilement le jeu. Au lieu de cela, il faut se contenter d'un simple portage qui, de plus, n'est pas exempt de défauts techniques. Sur la version PC testée, nous avons ainsi relevé deux bugs ponctuels (son qui se décoche tout seul dans les options, et menu qui n'apparaît pas lorsqu'on appuie sur la touche Echap), un bug relativement récurrent (personnage qui se déplace vers la gauche alors qu'on appuie sur la droite, lors de certains demi-tours) et un bug systématique (curseur de souris qui reste affiché par dessus l'écran de jeu, et qu'il faut donc "mettre de côté" pour ne pas être gêné). Rien de catastrophique, surtout qu'il est fort probable qu'un patch vienne rapidement régler ces petits problèmes. Dans tous les cas, n'hésitez pas à donner sa chance à Leopold, car ses aventures restent éminemment sympathiques.