Test Kirby Star Allies : le plein de vedettes, mais sans les paillettes...
12 20
- Fun à plusieurs
- Agréable à regarder
- Plein de pouvoirs à découvrir
- L'I.A. efficace
- Trop facile
- Les derniers niveaux bâclés
- Vite torché, vite oublié
- La gestion brouillonne des pouvoirs
- Le level design sans saveur
Si tous les héros de Nintendo sont sollicités pour étoffer le catalogue de la Switch, Kirby faisait partie de ceux qui n’avaient pas encore eu l’occasion de se montrer sur la console hybride. C’est maintenant chose faite avec Kirby Star Allies, un épisode censé faire oublier le très médiocre Battle Royale (3DS) avec un concept pour le moins original. En effet, au lieu de gober ses ennemis à tout bout de champ, la petite boule rose peut désormais s’adjoindre leurs services en leur balançant des cœurs remplis d’amour. Suffisant pour faire chavirer le nôtre ? Pas vraiment.
Kirby Star Allies s’ouvre sur une pluie de cœurs sombres qui s’abat sur le Pays des Rêves. Résultat : tous les habitants exposés basculent dans les ténèbres, sauf ce bon vieux Kirby qui hérite d’un cœur-ami. C’est donc grâce à celui-ci qu’il va pouvoir convaincre les ennemis de rallier sa cause, y compris l’imposant Roi Dadidou et Meta Knight. Oui, la Nintendo Switch réussit ce miracle. Même si l’union fait la force, le joueur ne se retrouve pas à la tête d’une armée de fous furieux, mais plutôt d’une escouade de quatre persos. Largement suffisant pour éprouver les mécaniques basées sur la coopération, et combiner les pouvoirs des différents alliés. Nous n’allons pas étaler toutes les formules possibles, rassurez-vous, mais avec 24 types de partenaires potentiels et quasiment 30 pouvoirs imitables, il y a de quoi faire. Naturellement, maîtriser ces associations est indispensable pour résoudre les énigmes concoctées par les développeurs. Rien de bien chaud, certes, mais terminer le jeu à 100% – c’est-à-dire récupérer toutes les pièces de puzzle et débloquer les niveaux alternatifs – demandera quand même plus d’un run. En tout cas, avec trois lieutenants à nos côtés – incarnés par des potes ou l’I.A. – on se sent invincible, les adversaires faisant preuve d’une faiblesse assez affligeante. Face aux boss, inutile de faire dans la finesse : on bourrine sans réfléchir, et ça passe comme dans du beurre. Il n’y a que le Seigneur Sombre qui nous a légèrement emmerdés. Bref, on enchaîne les stages sans vraiment prendre le temps de les savourer.
STARS SANS PAILLETTE
C’est dommage, car Kirby Star Allies, à défaut d’être aussi inspiré que Le pinceau arc-en-ciel, offre quelques séquences abouties sur le plan visuel. Ca permet d’oublier le rythme assez lent du jeu, sauf quand les quatre compères se donnent la main pour devenir un train ou un cercle qui écrase tout sur son passage. En ce qui nous concerne, on a un faible pour l’étoile avec laquelle Star Allies prend des allures de shoot’em up. En revanche, on se demande pourquoi les gars de HAL Laboratory ont intégré ces phases où l’équipe est scindée en deux, avec des mécanismes à activer ici et là. Zéro intérêt. Nuls, aussi, les derniers niveaux qui se contentent de recycler les boss, comme si les développeurs n’avaient plus suffisamment de jus pour boucler l’aventure avec panache. Et quand on regarde ce qu’il y a à côté, ça ne motive pas plus. Dans "Héros de la frappe sidérale", le but est de renvoyer le plus loin possible une météorite qui s’approche dangereusement du Pays des Rêves, à l’aide d’une batte de baseball ; tandis que dans "L’as de la hache", il s’agira de débiter le plus de bois possible en esquivant les chenilles et les Minérissons. Une fois la campagne principale derrière nous, deux autres modes apparaissent : "Star Allies Go !" où les amis de Kirby doivent revisiter des niveaux en allant le plus vite possible, et "L’ultime dilemme" où l’on doit enchaîner les boss du jeu. Mouais, pas de quoi prolonger cette expérience insipide.