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- Niveaux nombreux
- Armes en quantit
- Temps de chargement insupportables
- Plantages intempestifs
- Intelligence artificielle nulle
- Ennemis peu variés
- Sensations inexistantes
- Ennuyeux
Un peu en avance sur Darkwatch, Hellforces tente de nous faire peur en nous mettant face à une armée de zombies. Si le jeu est bien flippant, il ne l’est pas pour les raisons qu’on attend, et l’enfer créé n’est pas que virtuel. Si vous aimez souffrir devant un jeu vidéo, Hellforces pourrait bien avoir été pensé pour vous.
En attendant de pouvoir jouer avec les morts-vivants de Dead Rising sur Xbox 360 ou ceux de Possession sur PS3, ce sont les russes d’Orion qui ont été les premiers à dégainer les zombies. Sous un semblant de scénario et une réalisation catastrophique, vous allez devoir incarner Steven Geist, un anti-héros aussi laid que peu charismatique. Bienvenue en enfer.
On a tué le mort
Parti à la recherche d’une ex-petite amie junkie, vous voilà débarqué dans une ville envahie, par on ne sait quelle raison, par une poignée de zombies qui ont apparemment été clonés pour les besoins du jeu. En effet, disposant d’une bonne demi-douzaine de modélisations différentes (rien que ça), les personnages de Hellforces se suivent et se ressemblent, ayant dû oublier leur cerveau lors du clonage collectif. Après avoir trucidé ceux qui étaient déjà morts à grand coups de tuyau de conduite d’eau, le premier pistolet ramassé vous permettra vite de constater les dégâts et de vérifier par vous-même le grand vide meublant la tête de nos gais lurons. Les dégâts ont en effet été localisés et arracher un bout de sein, couper une tête en deux, ou encore mieux, l’arracher entièrement, ne mettra pas forcément à terre ceux qui vous barreront le chemin. Au final, rien ne sert de viser sur ce genre de cible entre la vie et la mort, et on se contentera de gaver le mort-vivant de pruneaux en espérant une chute rapide.
Mortellement ennuyeux
Heureusement (si on peut dire), ces monstres ne seront pas votre seule cible et les forces militaires locales ne verront pas d’un bon œil votre présence sur place. Moins résistants que les zombies mais mieux armées, celles-ci auront au moins l’avantage de succomber aux fameux headshots. Ouf ! Il en sera de même pour les gangs des quartiers suivants, les macs et leurs prostituées. Quel rapport me direz vous ? Pour être franc, on le cherche encore... Des jardins de la ville aux égouts nauséabonds en passant par les catacombes, les complexes scientifiques et les clubs où les posters coquins envahissent les murs, les niveaux se suivent sans aucune cohérence et on avance sans trop se poser de questions. Les différentes armes viendront alors tenter de varier les plaisirs et quelques bonus agrémenteront votre parcours, histoire de ramasser autre chose que des trousses de soin. Se pose alors la question de respect des copyrights. Peu soucieux dès règles, nos amis russes ont placés de grands noms dans leur petit jeu, en oubliant certainement de se soucier des droits. On retrouve alors pêle-mêle les lunettes de Trinity© permettant de disposer d’une vision nocturne dont le bruit insupportable nous les fera vite enlever, une Barbie© vaudou pour affliger des points de dégâts aux ennemis environnants, ou encore un morceau du sabre-laser de Luke Skywalker© totalement inutile.
Inutile, tel semble être le maître mot de Hellforces tant ce jeu procure peu de sensations autres que vomitives. A défaut d’un titre au moins potable, Orion a réussi l’exploit de réunir tout ce qu’il ne faut pas faire dans un FPS dans un seul et même titre. On aurait alors pu espérer un lancement à petit prix, mais c’était sans compter sur l’enfer qu’on comptait nous imposer jusqu’au bout puisque les plus masochistes devront quand même claquer 40 € pour cette séance de torture. Hellforces aura au moins réussi un pari : nous faire froid dans le dos.