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Retrouvez plus bas la suite de notre test de Hell Yeah !
- Un gameplay basique mais plutôt agréable
- Un humour terrible !
- Les mises à mort complètement barrées
- Des armes et des looks à gogo
- Bonne durée de vie
- Le système de shoot peu instinctif
- Ennemis intouchables hors de l'écran
- Ralentissements dans les musiques
Loin d’être une simple dépouille de lièvre ambulante, Ash est également prince des Enfers. Une fonction qu’il honore depuis la mort de son père, mais qui n’est que très peu compatible avec le fait de jouer tout nu avec un canard en caoutchouc dans son bain. Et c’est là que le bât blesse puisqu’un être mal intentionné a pris le prince en photo durant cet instant ultra-intime, avant de les balancer sur l’Hellternet. Mais n’est pas Kate Middleton qui veut et la vengeance d’Ash ne va se résoudre avec un simple procès. Non, sa méthode personnelle est beaucoup plus bourrine : il a décidé de dézinguer tous les monstres de son royaume pour trouver le coupable et récupérer les maudits clichés. Avec un pitch pareil, on est en droit de s’attendre à un jeu complètement barré, et on peut dire que l’objectif est, comme les développeurs, bien atteint. Dans la forme, Hell Yeah est un hommage aux run’n gun de nos consoles 16-bits : réalisé dans une 2D cartoon bien gore, le titre d’Arkedo oblige le joueur à se frayer un chemin dans des niveaux labyrinthiques à la Metroid. Armé de sa roue, qui sert à la fois de jet pack et de foreuse, et d’un arsenal qui s’étoffera au fur et à mesure du jeu, Ash doit trouver dans chacun des lieux importants de son Enfer (prison, boîte de nuit, etc.) les monstres qui s’y cachent afin de ruiner leur intégrité physique et accéder au niveau suivant. C’est simple et plutôt efficace, même si quelques soucis d’ordre technique viennent parfois perturber l’expérience, surtout lorsque la difficulté grimpe en flèche. Le système de visée avec le stick droit demande un temps d’adaptation et devient un obstacle dès qu’il s’agit de shooter en sautant, puisqu’il faudra alors utiliser un stick, une gâchette plus le bouton de saut ; ce qui implique de ne pas être manchot. D’autre part, les ennemis sont invulnérables tant qu’ils sont hors de l’écran de jeu, ou même à la bordure de celui-ci. On a beau balancer des balles sur un ennemi qu’on a aperçu un peu plus haut, on ne pourra le descendre que s’il apparaît à l’écran. Enfin, on pourra également regretter les temps de chargement un poil longuets pour un jeu de ce genre et les musiques qui ont tendance à ramer.
Lapin Bourrin
Fort heureusement, Hell Yeah compense largement ses petits défauts par son background et son ambiance unique. Méchamment badass, décalé, vulgaire, le titre d’Arkedo rappelle immédiatement Conker’s Bad Fur Day ou encore South Park, humour au 678ème degré et autodérision à l’appui. Et c’est là qu’il se démarque de ses glorieux ancêtres 16-bit, qui en prennent plein la tronche au passage. Dans Hell Yeah, tout ce qui est un tant soit peu kawaii passe au lance-flammes ou à la gatling. Le niveau arc-en-ciel et Bisounours dans lequel se retrouve Ash par accident est d’ailleurs à mourir de rire. Les références sont nombreuses, que ce soit au jeu vidéo (Zelda, Strider) ou à la culture geek (Dragon Ball, Allez Viens). Et on passe son temps à sourire aux vannes des développeurs durant les temps de chargement ou aux punchlines moisies des monstres aux dégaines farfelues. L’Oscar revient à Badass, le monstre à tête de postérieur. Tous passeront cependant à la moulinette et chaque mise à mort nécessitera de passer par un petit QTE bien gore, un mini-jeu légèrement débile ou encore une question à deux balles mais toujours hilarante. Là encore, notre palme ira à "Quel est le premier animal à avoir voyagé dans l’espace ?", une des quatre réponses disponibles étant "Ta mère" ! On se surprend donc à vouloir découvrir le prochain ennemi à buter, la prochaine exécution loufoque que sortira Ash de son chapeau ou le prochain gun à débloquer. Outre la vente de nouvelles armes, les magasins permettent également de customiser le look du Prince des Ténèbres. Et si ramasser ou dépenser de l’argent vous rebute, il est toujours possible de faire travailler les monstres vaincus dans votre île privée.