Hell Yeah : nos premières impressions


C’est au cours de l’Event Digital organisé par SEGA à Londres que nous en avons appris un peu plus sur Hell Yeah!, mystérieux jeu des Français d’Arkedo. Alors que rien n’avait vraiment filtré jusqu’ici, hormis le pitch loufoque du titre et une courte vidéo d’annonce, nous avons pu essayer le premier niveau du soft avant de rencontrer les très sympathiques fondateurs du studio, histoire de connaître la genèse du lapin diabolique.


Hell Yeah : Wrath of the Dead RabbitHell Yeah!, c’est avant tout un récit dramatique, de guerre, de paix, de haine et d’amour. Ash, squelette de lapin ambulant et également Prince des Enfers, est carrément en boule. Il a en effet découvert que son ennemi juré, Fat Rabbit, avait diffusé des photos de lui en train de s’amuser avec un canard en caoutchouc dans son bain. Il va donc falloir régler son compte au gros léporidé et à toutes les créatures qui l’accompagnent, afin que justice soit rendue. Vous l’aurez compris, Hell Yeah! ne se prend évidemment pas au sérieux. Sous la forme d’un jeu d’action/aventure assez proche dans l’esprit d’un Metroid, le titre d’Arkedo se distingue immédiatement par son ambiance cartoon 2D, mais aussi grâce à son univers gore et second degré. « Le héros est un lapin avant tout parce qu’on trouvait ça marrant ! Mais surtout, il est resté comme ça car on souhaitait qu’au milieu de cet environnement brutal, ce personnage qui se la joue beaucoup soit aussi complètement ridicule. Et avec deux grandes oreilles, on n’a jamais l’air très classe …», nous a confié Aurélien Regard, Directeur Artistique du titre : « Nous ne voulions pas nous approcher des Happy Tree Friends (série de courts dessins animés complètement gores, ndlr), même si j’aime beaucoup. On voulait quelques chose de moins plat, plus en volume, entre certains dessins animés américains comme les Simpsons et les mangas aux couleurs super flashy ». Pari gagné pour les papas de Big Bang Mini : le jeu envoie des gerbes de sang dans tous les sens et affiche un second degré constant, avec un maximum de références à la culture pop et jeu vidéo. Les dialogues sont incisifs et les mises à mort à base de QTE surprennent par leur originalité et leur débilité. Un univers personnel et très marqué donc, qu’Arkedo a réussi à conserver pour Hell Yeah! en restant un studio de petite taille. « On a commencé à trois, puis quatre et nous sommes neuf actuellement sur Hell Yeah! On trouvait important de ne pas s’étaler, de ne pas multiplier les frais de fonctionnement pour pouvoir tout investir dans le jeu lui-même. Et c’est aussi un gage de liberté de création ; on est tous dans la même salle, c’est beaucoup plus simple pour communiquer », a évoqué Camille Guermonprez, PDG d’Arkedo, qui ne souhaite pas vraiment faire grossir le studio pour le moment.

 

FUCK YEAH !

 

Hell Yeah : Wrath of the Dead RabbitDans les faits, vous baladez Ash à travers l’Enfer, au cœur de grandes maps creusées de galeries, sur vos pieds ou au moyen d’une roue motorisée. On saute, on creuse, on glisse, le but étant de ramasser un maximum de pognon. Les espèces sonnantes et trébuchantes vous serviront ensuite à acheter des armes surpuissantes, des upgrades et tout un tas de trucs inutiles et donc indispensables pour customiser votre taré de lapin. Evidemment, des monstres plus ou moins gros et plus ou moins bizarres viendront régulièrement vous barrer la route ; il s’agira alors de les dézinguer de la manière la plus sanglante possible pour avancer et accéder à d’autres niveaux. Toutefois, Wrath of the Dead Rabbit a dû subir certains changements pour en arriver à ce résultat final. « On était partis pour en faire un petit titre et Camille a décidé d’en faire un gros ! Evidemment, ce qui est marrant pendant trois heures ne l’est pas forcément sur dix ou quinze. On a donc ajouté beaucoup de choses, pour finalement mettre la quasi-totalité  de nos idées de départ. Mais on en a aussi enlevées : Hell Yeah ! était très axé sur le creusage à la base, un peu à la Dig Dug, très arcade. On a allégé ce côté-là pour renforcer l’exploration », a expliqué Aurélien Regard. Ash devra donc découvrir dix mondes différents et ouverts, aux ambiances graphiques et sonores très différentes. Il sera même amené à progresser sans aucune de ses armes de destruction massive. « On se demandait comment rendre la mise à mort des monstres la plus jouissive possible. Tout le jeu est autour de ça. Et pour cela, il faut donner un peu de frustration avant de pouvoir accéder à un armement lourd. Laisser Ash complètement nu fait partie de ces mécanismes de frustration. Cela varie le rythme, demande de la réflexion. Il faudra par exemple se débarrasser de ses ennemis indirectement », ont annoncé les deux hommes. On attend donc avec impatience d’apercevoir les autres univers qu’ils pourront nous proposer, alors qu’on pourra rencontrer une centaine de monstres et les exécuter d’une trentaine de façons différentes, avec toujours une gerbe de sang sur l’écran. Difficile de résister au charme et à la fraîcheur de ce Hell Yeah ! (et de ses créateurs) ; si le premier niveau est tout ce qu’il y a d’alléchant, on attendra une légère correction de l’inertie durant les sauts mais aussi l’arrivée d’autres univers pour savoir si oui ou non Ash deviendra le prince des plateformes de téléchargement.

 




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