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Tuons le suspens tout de suite, ce Guitar Hero On Tour : Decades fait beaucoup plus office de pack musical additionnel que de véritable suite. Cela dit, le plaisir de jeu reste intact, d’autant qu’on peut cumuler un total de cinquante morceaux à partager avec son voisin ou avec son camarade de métro. On espère néanmoins que les prochains opus proposeront des nouveautés suffisamment nombreuses et originales pour faire évoluer la série de manière intelligente, et qu’on évitera le syndrome SingStar avec un add-on commercialisé tous les six mois. Messieurs les développeurs, on attend maintenant de pouvoir faire de la batterie sur DS !
- Un bon complément aux Guitar Hero de salon
- Playlist de bonne facture
- Multijoueur toujours aussi efficace
- Un vrai challenge en mode Expert
- L'absence de nouveautés
- Les morceaux doublons présents dans Guitar Hero IV
- Toujours ces douleurs au poignet
Après avoir passé notre été a découvrir que la DS de Nintendo était capable de se transformer en véritable guitare de poche, voilà que la première suite de Guitar Hero : On tour débarque pile poil pour les fêtes de Noël. Quel heureux hasard ! Alors si à la maison, Guitar Hero : World Tour occupe nos soirées d’hiver, reste à savoir si ce Guitar Hero On Tour : Decades vaut le coup de se réchauffer les mimines dans le métro.
Lancer une suite sur le marché quatre mois seulement après la sortie du premier opus nous met tout de suite la puce à l’oreille. En effet, ce laps de temps très court (limite ridicule) de développement permet à ce Guitar Hero : On Tour Decades d’hériter du titre officiel de "Songs Pack", en d’autres termes l’ajout de nouvelles musiques en guise de simples nouveautés. Si l’on met de côté la possibilité de se la jouer bassiste dans le mode "Carrière" et le découpage des musiques selon son époque (Moderne, 2000, 90’s, 80’s et 70’s) le gameplay et le design global du jeu reste identique à son prédécesseur. Alors oui, on ne s’en plaint pas, Guitar Hero : On Tour avait déjà fait étal de son potentiel addictif, grâce au Guitar Grip, un accessoire à greffer sur le port GBA, particulièrement efficace et au gameplay du jeu parfaitement adapté à la console de Nintendo. Mais une fois le mode "Carrière", ses 25 nouvelles chansons grattées, son perso customisé (grâce à l’argent récoltés lors de vos séries de concerts), on peut se demander si les 40€ (ou 50€ avec le Guitar Grip) réclamés en caisse valent vraiment le coup. Hormis ce détail d’ordre financier, on appréciera le choix de la playlist qui met en avant des œuvres musicales cultes telles que Buddy Holly des Weezer (ah, le CD d’installation de Windows 95), Eye of the Tiger, ou encore la puissante Sweet Home Alabama des Lynyrd Skynyrd décidemment très à l’aise sur Guitar Hero, puisque le groupe nous en avait fait baver dans Guitar Hero II avec Free Bird. Mais il n’y pas que les vieux rockers qui seront comblés, les djeunz auront aussi de quoi gratter leur écran avec du Tokio Hotel ou bien encore du Fallout Boys. De notre côté, on préfère noter la présence plutôt originale de Queen et de Phoenix, un groupe français qui permet de varier encore un peu plus la playlist de la licence Guitar Hero. Pour ce qui est du mode multijoueur, le plaisir est toujours intact et pas moins d’une cinquantaine de chansons s’offriront à nous, à condition de fusionner la tracklist du premier épisode, la petite fonctionnalité nouvelle intégrée dans cette suite. Autrement, l’effet bœuf du premier épisode est toujours d’actualité et le Guitar Grip a toujours tendance à se déclipser au fur et à mesure des parties, même s’ils résiste mieux aux chansons plus agressives comme la redoutable Satch Boogie de Joe Satriani. On pourra peut-être rechigner contre le vibrato, assez mal utilisé, et les items qui n’ont pas évolué d’un iota. De même, on déplore l’absence de nouveautés, même si on se doute que cette suite fait davantage office de stand alone que d'une véritable suite. Mais ne boudons pas notre plaisir, surtout quand on voit le peu de jeux musicaux qui sortent sur console portable en Occident, et profitons de ces quelques moments de joie.