Test GRID 2

GRID 2 vous accueille par une sympathique cinématique, où Patrick Callahan, un industriel argenté mais ennuyé, vous contacte pour vous présenter son grand projet : créer les World Series of Racing, un nouveau championnat où s'affronteront des pilotes de rue. Pour cela, il doit attirer l'attention avec un pilote de génie, c'est-à-dire vous ! Immédiatement, vous vous retrouvez plongé dans une course à travers Chicago et ses virages à 90° qu'on passe en dérapage au volant d'une Mustang poussive. Bienvenue dans le mode "Carrière" de GRID 2. Ce dernier est en fait une succession d'épreuves qui vous rapporteront des abonnés YouTube, légitimant un peu plus le WSR et le sortant de l'anonymat. Tout le principe de progression est basé sur ce système de fans ; meilleur est votre résultat et plus vous aurez de fans. Le solo s'articule donc autour de cinq grandes saisons qui sont divisées en deux temps. D'abord, vous défiez les pilotes des clubs locaux afin de les attirer dans le WSR, tout en acceptant des défis, débloquant des véhicules et des épreuves promotionnelles pour gratter encore plus de fans via vos objectifs sponsors. Deuxième partie de la saison : le WSR, une série de plusieurs courses qui se terminent par une grande finale, menant à la saison suivante, chaque saison apportant ses voitures de plus en plus puissantes.

Gogo Gadget

Les épreuves sont divisées en plusieurs types, et c'est d'ailleurs l'un des points forts du jeu. On ne s'ennuie donc pas. La course traditionnelle est présente, le drift aux points, les checkpoints ainsi que les épreuves d'élimination où le dernier est éliminé toutes les 20 secondes. Mais de nouvelles épreuves apparaissent également comme le dépassement, qui vous invite à doubler un maximum de gros pickups en deux tours, ajoutant du combo pour chaque dépassement propre, c'est-à-dire sans aucun contact. Sympathique. D'ailleurs, GRID 2 est un jeu qui offre beaucoup de contenu avec un nombre très élevé de tracés disponibles dans plusieurs des grandes villes du monde, avec des versions longues, courtes, miroir et autres jour/nuit. Alors arcade oblige, les circuits de course réels ont pour la plupart disparu. Vous pouvez oublier Downington, SPA Francorchamps ou encore Hockenheim, tous font partie du passé. Seuls trois circuits vous sortiront des villes, à savoir Red Bull Ring, Yas Marina et le circuit d'Algarve en Espagne, le reste étant exclusivement de la course sur route. A ce sujet, le nouveau système LiveRoutes est là pour renforcer le coté arcade puisque les courses utilisant ce mode auront un tracé flottant, interdisant d'apprendre par coeur chemins et points de freinage. La profusion ne s'arrête pas aux circuits, votre garage sera également bien garni. Décliné en cinq catégories, il vous permettra d'avoir accès à une multitude de véhicules de sport, la disparition du terme RaceDriver ayant emmené avec elle la sélection de voitures de course du premier opus. Néanmoins, il reste de quoi s'amuser, ne vous inquiétez pas.

Smooth and Criminal

Lorsqu'on s'installe pour la course, les choses se présentent plutôt bien.,Les graphismes sont très propres et un chatoiement des couleurs viendra vous flatter la rétine lors de vos parties pour peu que vous jouiez sur PC et que votre carte graphique ne soit pas trop vieille. Pour la version console, l'antialiasing étant plus problématique, la qualité ne sera pas la même surtout dans le cas où un gros accrochage a lieu dans le peloton devant vous. Les baisses de framerate sont présente mais sans être forcément gênantes. Au menu des festivités,  quatre vues sont disponibles : arrière serré, éloigné, toit et capot, la vue cockpit ayant elle aussi fait les frais du virage arcade pris ici par le titre. Les voitures étant classées par groupe, vous pouvez choisir votre véhicule selon les groupes autorisés par une course donnée, les voitures étant différenciées par 3 barres de stats, et le type de traction (grip ou drift). Les différences entre véhicules sont peu marquées sur le comportement, l'aspect arcade du titre ne s'embarrassant pas de détails hyper pointus. Le jeu laisse donc les innombrables réglages de suspension à Gran Turismo. La personnalisation du véhicule sera donc cosmétique et sans incidence sur le jeu si l'on excepte les sponsors qui n'offrent que des suppléments de fans contre un objectif. Pour la personnalisation, on n'est d'ailleurs pas dans un jeu de tuning, seule la peinture et les jantes sont modifiables ; les artistes en herbe peuvent donc passer leur chemin. Une fois en course, on retrouve des circuits bien remplis (12 voitures) et sans dégagement, courses de rue oblige. Tout l'art consiste donc à passer la meute sans exploser son véhicule, les dégâts, signature de GRID, étants toujours bel et bien présents, à l'image du flashback pour rembobiner en cas de crash. L'exercice est toutefois périlleux. En effet, si dans le premier opus, il suffisait de coller un peu l'arrière-train pour que les adversaires dégagent le passage, ici l'histoire a changé, et avec les niveaux de difficulté avancés, c'est à une IA réellement criminelle que vous aurez affaire. Les pelotons se transforment souvent en une masse de tôle broyée dans un nuage de pneu brûlé, et vos poursuivants n'hésitent pas à vous placer des coups de pare-chocs plus que virils, histoire de vous sortir de la piste. D'ailleurs, alors que l'épreuve de Demolition Derby a disparu, l'essence même de ce sport n'est pas absente du titre, tant certaines courses sont difficiles à finir sous les assauts meurtriers de l'IA.

Un multi à l'ancienne !

Le multijoueur étant présenté comme totalement indépendant du solo dans le jeu, nous le traiterons donc indépendamment dans ce paragraphe. Bien que basé sur les mêmes circuits et véhicules que le solo, ici pas de lien, votre progression dans des deux modes n'affecte pas l'autre. Vous commencez donc avec un véhicule de chaque groupe disponible, mais ici de nouvelles modifications sont possibles, et surtout payantes ! Vous pouvez améliorer les barres de statistiques de vos véhicules contre du cash gagné en course. Cash permettant également les améliorations esthétiques déjà disponibles en solo et même acheter de nouveaux véhicules. Pour en gagner c'est simple, il faut courir. Chaque course vous apportera de l'XP qui vous fera changer de niveau, débloquant alors véhicules et modifications. Dans ce mode multi, oubliez votre riche et babillard mécène, tout se passe via RaceNet, le portail du jeu. L'interface vous permet de gérer vos véhicules, vos décorations, votre niveau et surtout voir quels sont vos rivaux, des joueurs de votre niveau sélectionné dans la base de donnée par le site ! Ces rivaux vous apportent plus de points que les adversaires normaux. Ce système de rivalité est inclus à ce qui s'appelle les défis mondiaux, proposant des tours chronométrés contre les temps d'autres joueurs de votre niveau. En mode course normale, c'est l'hôte de la partie qui administre tout, du choix du circuit à la catégorie de véhicules, et il peut kicker les membres. D'ailleurs, détail intéressant, un score de fair-play vous est attribué en fonction de votre style de conduite dans les courses. Ce score détermine une pastille de couleur devant votre pseudo : vert si vous êtes un pilote sérieux, orange quand vous avez des tendances de stock car et à la destruction de véhicules, et rouge quand vous êtes un fou furieux préférant l'usage du pare-chocs à celui de la pédale de frein. Une signalétique qui devrait permettre de savoir dans quelle type de course on se lance dès le lobby, si la dominante est rouge et que vous tenez à votre carrosserie, fuyez ! A noter qu'en multi, le flashback permettant de remonter le temps et d'éviter un accident n'est évidemment pas disponible. Mais la force de ce mode est indéniable, nous offrant un moyen de s'assurer de courses sans trop de crashs avec des adversaires sensés et un système de rivaux, qui peut inclure vos vrais amis. Ce retour au sources, rappelant les titres old school comme Colin McRae, met l'accent sur la chasse au tableau des meilleurs temps contre des potes, ce qui reste la meilleure motivation possible pour un jeu de course.