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Alors que le premier épisode avait marqué la PS Vita, il se pourrait bien que Gravity Rush 2 en fasse de même sur PS4. Profitant d’un véritable bond technologique, le jeu a réussi son passage sur console de salon. En termes de gameplay, Gravity Rush 2 s’est étoffé par rapport à son aîné : la palette de coups proposée est beaucoup plus large qu’auparavant grâce au mode "Lunaire" et "Jupiter", ce qui offre des combats bien plus intenses. De même, se balader en utilisant la gravité à sa guise devient encore plus jouissif que sur PS Vita. Si le scénario ne brille pas par son originalité, il n’en reste pas moins agréable à suivre et la multitude de quêtes annexes permet d’allonger considérablement la durée de vie, sans pour autant forcer le joueur à enchaîner des missions rébarbatives. Visuellement, les équipes de Project Siren ont fait un boulot de qualité et l’on voit tout de suite la différence entre Gravity Rush 2 et le remaster du premier épisode. Les environnements sont colorés et d’une finesse incroyable pour du cel-shading. Enfin, la ville de Jirga Para Lhao offre un terrain de jeu immense où les joueurs passeront une grande partie de leur temps. On regrette simplement une caméra un brin capricieuse, qui a tendance à donner le tournis lorsque l’action devient plus intense.
- La sensation de vitesse lorsque l’on manipule la gravité est saisissante
- La ville de Jirga Para Lhao est immense et vivante
- Les modes Lunaire et Jupiter donnent plus de profondeur aux combats
- Un cel shading de grande qualité
- Des cinématiques façon bandes dessinées de très bonne qualité
- Des missions annexes variées et intéressantes
- Très bonne durée de vie (25h pour l’histoire, le double pour finir le jeu à 100%)
- Une caméra pas toujours facile à prendre en main
- Les glissades pas encore au point
- Un scénario un peu léger
- Pas de rappel des faits du premier épisode
Avant de commencer à parler de Gravity Rush 2 dans son ensemble, il est important de préciser qu’un remaster du premier épisode est disponible sur le PlayStation Store pour moins de 15€. L'occasion pour ceux qui n'ont pas eu l'occasion d'y jouer de découvrir les premières aventures de Kat. C'est d'autant plus préférable puisque l'histoire de Gravity Rush 2 se déroule peu de temps après la fin du premier épisode. Néanmoins, cette suite ne se donne pas vraiment la peine defaire un petit récapitulatif de ce qu’il s’est passé auparavant ni même présenter les personnages. Les néophytes risquent d’être un peu déboussolés, d’autant que ce second volet pose très rapidement les bases de son histoire, sans même s’attacher aux évènements de l’épisode précédent. En soi, ne pas jouer au premier épisode n’aura rien d’handicapant pour comprendre l’histoire mais il serait dommage de ne pas voir comment se créent les relations entre Kat, notre héroïne, et Raven, sa meilleure amie. En parallèle, vous pouvez également visionner un anime de 20 minutes à cette adresse, qui fait le lien entre les deux épisodes. Le dessin animé est gratuit et cela ne sera pas du luxe de le visionner avant de vous lancer dans votre aventure, ou pour découvrir rapidement l’univers du jeu. Une fois cette étape passée, vous allez pouvoir débuter votre périple dans Gravity Rush 2 de la meilleure des manières. Dans ce second épisode, l’histoire démarre en compagnie de Kat et son ami Syd, obligés de travailler pour une compagnie minière après qu'ils aient été emportés par une tempête gravitationnelle. Sans argent ni pouvoir, notre héroïne se voit obligée de travailler pour le village de Banga en échange d’un toit et de nourriture. Au fur et à mesure, Kat va retrouver ses pouvoirs ainsi que Poussière, le chat à l’origine de ses pouvoirs. Pour l’instant, rien de bien folichon en terme de scénario, bien que cela nous permette de découvrir progressivement la palette de mouvements réalisables par Kat.
LA TÊTE DANS LES NUAGES
Après avoir maîtrisé toutes les bases du gameplay, nous voilà partis pour Jirga Para Lhao, la gigantesque ville où se déroulera la majeure partie des évènements de l’histoire. Une fois arrivée sur place, Kat va se rendre compte de la dure réalité du pays dans lequel elle a atterri. Les pauvres sont logés dans les niveaux inférieurs de la ville alors que les riches profitent du confort de leurs villas, perchées haut dans le ciel. Malgré ces disparités prononcées entre les différentes castes de la ville, Jirga Para Lhao n’en reste pas moins magnifique et son design coloré, qui rappelle les villes d’Amérique du Sud, ne laisse pas indifférent. D’une taille conséquente, la ville s’avère être un terrain de jeu excellent où l’on prend un véritable plaisir à user de la gravité pour voler entre les immeubles à la recherche de cristaux gravitationnels. Outre la mission principale, c’est à cet endroit que vous pourrez également participer aux missions annexes ainsi qu’aux défis.
En plus d’augmenter votre niveau, ces missions supplémentaires sont aussi l’occasion de gagner des talismans, qui permettent d’améliorer les pouvoirs et statistiques de Kat. S’il est tout à fait possible de terminer l’histoire principale sans effectuer de quêtes secondaires, ces dernières ne seront pas de refus pour aborder les derniers chapitres du jeu. D’autant plus que ces missions proposent des objectifs assez variés, évitant ainsi de répéter moult et moult fois les mêmes actions. De l’espionnage à la course, en passant par la protection d’une boutique, les joueurs auront de quoi faire avant d’arriver au bout de toutes les missions secondaires proposées. Vous l’aurez compris, Jirga Para Lhao offre un terrain de jeu immense capable de vous occuper pendant de longues heures, sachant qu’il faudra environ 25 heures pour ne terminer que l’histoire principale. Pour venir à bout de toutes les quêtes supplémentaires, il faudra compter une trentaine d’heures, voir un peu plus si vous avez du mal à décrocher la première place dans les divers défis proposés dans la ville.
JE SUIS PAS LOURD, C'EST LA GRAVITÉ
Mais si Gravity Rush 2 propose une ville énorme et un contenu très dense, c’est surtout par son gameplay que le jeu se démarque des productions actuelles. Comme pour le premier épisode, Kat est capable de modifier à sa guise la gravité en appuyant sur R1, ce qui lui permet d’effectuer des chutes libres pour se déplacer. Ainsi, si vous souhaitez marcher sur un mur, il vous suffira de viser le mur avec le joystick droit puis d’appuyer sur R1 pour diriger la gravité dans le sens du mur. Dès lors, le joueur peut se déplacer de manière totalement libre et l’on prend un plaisir fou à se balader dans la ville de Jirga Para Lhao en enchaînant les changements de gravité afin de slalomer entre les buildings. En plus de vous éviter de longues marches rébarbatives, manipuler la gravité vous sera également utile en combat. Grâce à elle, vous pourrez enchaîner vous ennemis grâce à des coups pieds gravitationnels ou en leur lançant des objets dessus. Si tous ces mouvements étaient déjà disponibles dans le premier épisode, c’est l’arrivée des deux nouveaux modes de gravité qui nous intéresse réellement. A commencer par le style "Lunaire" qui permet à Kat de réduire la gravité afin de pouvoir effectuer des sauts plus longs ou encore de prendre appuie sur les murs. Une fois le mode lunaire activé, le joueur pourra également compter sur une nouvelle attaque ultime, ainsi qu’un nouveau coup de pied gravitationnel méchamment stylé. Enfin, les amateurs de grosses brutes pourront se tourner vers le mode "Jupiter", qui permet à Kat d’obtenir une gravité plus lourde, afin de balancer des coups dévastateurs, à l’image du coup de pied gravitationnel qui créé une onde de choc.
Grâce à ces deux modes de gravité, les combats gagnent en intérêt et s’avèrent beaucoup moins répétitifs que dans le premier Gravity Rush. Les styles peuvent être changés à la volée et il ne faudra pas hésiter à alterner entre les trois modes de gravité pour venir à bout des ennemis les plus coriaces. De plus, vous pourrez également agrandir votre panel de coups en dépensant des cristaux gravitationnels dans le menu améliorations. Les pouvoirs de Kat étant séparés en plusieurs classes distinctes, ce sera à vous de choisir ce qui vous convient le mieux. Un choix important lorsque l’on découvre le prix de certaines améliorations. Seul petit bémol, le mode "Lunaire" donne une impression de patiner, ce qui rend les déplacements particulièrement difficiles. Chaque mouvement est amplifié et il n’est pas rare de tomber dans le vide simplement parce que l’on a voulu se décaler d’un pas sur le côté.
LA PAUSE QUI KAT
Côté technique, le jeu semble avoir réussi son passage sur PS4. Clairement, les décors sont beaucoup plus fins comparés à ceux du remastered et le jeu tourne quasiment sans aucun ralentissement. Le cel-shading est du plus effet et ne laissera pas indifférent les amateurs d’animés, qui auront à cœur de contempler les différents panoramas offerts par le jeu. Concernant Jirga Para Lhao, la ville principale du jeu, les développeurs n’y sont pas allés de main morte. En plus d’être colossale, la métropole affiche une excellente distance d’affichage qui permet d’apprécier encore plus nos chutes dans le vide. De plus, la population de la ville ne paraît pas figée et l’on a l’impression de se balader dans une véritable ville, vivante et chaleureuse. Les plus fouineurs d’entre vous risquent d’ailleurs d’y passer de nombreuses heures, à la recherche des cristaux gravitationnel parsemés sur toute la carte.
Du côté du scénario, Gravity Rush 2 s’est appuyé sur des cinématiques façon bandes dessinées, qui permettent d’effectuer des économies non négligeables dans la production. Pour autant, cela ne rend pas l’histoire moins agréable à suivre, bien au contraire. Cela permet d’apprécier les dialogues tout en prenant le temps de découvrir chaque case sans se précipiter. C’est simple mais efficace, d’autant plus qu’un grand soin a été apporté aux dessins. Le vrai point noir de Gravity Rush 2 vient surtout de sa caméra, pas toujours des plus pratiques. Si lors des chutes, il est assez simple de diriger la caméra, cela devient beaucoup plus compliqué lorsque l’on se pose sur un mur. La caméra à tendance à se coller aux parois et très vite il devient difficile de savoir dans quel sens on se trouve. En temps normal cela ne s’avère pas gênant mais c’est une toute autre histoire face à des ennemis. Il est parfois difficile d’enchainer les coups de pieds gravitationnels et à cause de la caméra, il est souvent nécessaire de la replacer afin de pouvoir enchaîner les attaques sans se retrouver bloqué ou à viser dans le vide.