Test également disponible sur : X360 - PS3

Test GTA 4 sur PS3 sur PS3

Test GTA 4 sur PS3
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La Note
note Grand Theft Auto IV 20 20

Il est des moments où le cœur a ses raisons que la raison ignore. Cet adage dont on ne pensait jamais en être victime vient de nous frapper en plein cœur. Cela vous paraîtra un brin pompeux, mais la claque est telle qu’on a encore du mal à se convaincre que Rockstar Games est parvenu à transcender un genre dont il est l’illustre créateur. Après avoir été taxé pendant de nombreuses années de série libertine au physique difficile, la franchise peut aujourd’hui déambuler en public sans avoir honte de ses graphismes. GTA IV n’est pas beau, il est sublime. Mais ce n’est pas tout, le titre de Rockstar Games brille surtout pour la modélisation monumentale de Liberty City, aussi vaste que San Andreas, le souci du détail en plus. Fidèle à la saga, GTA 4 offre toujours au joueur un champ d’action démesuré, premier facteur de cette durée de vie illimitée à laquelle s’ajoute un mode multijoueur certes perfectible mais diablement efficace. Et même si les plus blasés trouveront toujours quelque chose à dire sur les quelques défaillances techniques (scintillement, chutes de frame-rate, bugs de collision) dont il est encore victime, ces dernières sont tellement mineures face au travail d’orfèvre et de titan qui a été abattu, qu’elles ne sont qu’une goutte d’eau dans un océan de bonheur. Grand Theft Auto IV n’est peut-être parfait mais il tutoie suffisamment les étoiles pour obtenir la note maximale.


Les plus
  • Enfin un GTA magnifique
  • Niko Bellic : quel charisme !
  • Des dialogues épicés
  • Le système de tir de Gears of War
  • Bonnes sensations de pilotage
  • Liberty City : plus vrai que nature
  • Ca fourmille de petits détails
  • Des gestuelles très naturelles
  • Le clipping a presque disparu
  • B.O. de qualité
  • Durée de vie colossale
  • Mode multi fun, très complet…
Les moins
  • …mais encore perfectible
  • Ca scintille encore
  • Les inhérents bugs de collision
  • Le multi uniquement accessible via le mobile
  • Un GTA plus politiquement correct que d'habitude


Le Test

Recevoir une copie du très attendu Grand Theft Auto IV une semaine avant sa sortie mondiale n’est pas donné à tout le monde. Pouvoir mettre le test en ligne quelques jours avant sa commercialisation officielle le 29 avril 2008 est également un cadeau qui ne se refuse pas, surtout quand on connaît les méthodes très strictes, limite draconiennes de son éditeur Rockstar Games. Alors quand on a la chance d’avoir accès à ce type de privilèges, on fait preuve d’abnégation. C’est pour ces raisons que je présente mes excuses à ma douce moitié pour toutes les fois où je suis rentré si tard à la maison, à Garance pour ce rendez-vous professionnel manqué, à tous mes proches que j’ai volontairement oubliés, mais aussi à mes collègues qui n’ont malheureusement pas pu profiter des deux seules copies (X360 et PS3) que Rockstar Games nous a remises. A tous, faites connaissance avec celui pour qui mon cœur a battu drôlement la chamade ces derniers jours. Voici l’illustre, le grand, le conquérant GTA IV.


Grand Theft Auto IVNiko, de son vrai nom Nikolaï Bellic, n’est pas le genre de héros à qui tout lui sourit. Chassé de son pays pour des raisons qu’on ne vous révélera pas, le personnage principal de ce nouveau GTA affiche déjà ses ambitions dès la première minute de jeu. Petite barbe de trois jours, calvitie prononcée mais assumée, regard glacial, fort accent caucasien et tenue vestimentaire très sport-weare (jogging et blouson-survet’), Niko Bellic fait partie de ces héros au physique très marqué possédant un charisme fou. Comme tous les nouveaux immigrés qui débarquent aux Etats-Unis, Niko songe à un nouveau départ. Epaulé au début par son cousin Roman qui lui a fait croire au luxe royal, il va tout faire pour se faire accepter par la population de Liberty City et devenir un citoyen comme un autre. Sans le moindre repère, Niko Bellic va donc aussitôt se lier d’amitié avec n’importe quel pèlerin venu, aussi bien par courtoisie que par obligation. Russes, Jamaïquains, Afro-américains, Asiatiques, peu importe les origines, Niko bouffe à tous les râteliers du moment que ça paie bien ; et en cash de préférence. S’il se contente de jouer les larbins auprès de ses employés de fortune, Niko n'en reste pas moins un petit filou, qui va profiter de tout ce beau monde pour devenir un acteur incontournable de Liberty City. GTA IV narre ainsi l’ascension fulgurante d’un immigré venu d’Europe de l’Est, celle de Niko, qui va comprendre assez rapidement que le rêve américain a lui aussi ses propres limites.

 

J'AI TOUJOURS RÊVÉ D'ÊTRE UN GANGSTER

 

Grand Theft Auto IVComme tous les expatriés qui démarrent en bas de l’échelle sociale, Niko enchaîne les petits boulots sans jamais rechigner, histoire de se faire un peu d’argent de poche. Les premières missions se résument d’ailleurs à jouer les chauffeurs de taxi, en escortant un "cousin" d’un point A à un point B, en temps et en heure. Le timing est d’ailleurs l’un des éléments avec lequel il faudra être rigoureux dans GTA IV, et vérifier l’heure sur son mobile est un réflexe à acquérir très rapidement. Pour ce faire, et étant donné que l’action se déroule à notre époque, Niko trimballe avec lui un téléphone portable haut de gamme, faisant également office de PDA. Une simple pression sur la touche "Haut" de la croix directionnelle permet ainsi de faire apparaître le téléphone en bas à droite de l’écran. Grâce aux touches assignées, le joueur est libre de se balader dans les différents menus de l’appareil. "Répertoire", "Messages" (SMS), "Agenda", "Options" (type de sonneries, taille du texte, activation du vibreur), c’est également par ce biais que l’on accède au mode multijoueur. Mais on y reviendra plus en profondeur dans quelques paragraphes. Grâce à ce petit bijou de technologie, il peut non seulement appeler ses amis, mais aussi gérer son emploi du temps. Tel un homme d’affaires overbooké, notre héros peut ainsi consulter les différents rendez-vous qu’il aura établi avec les personnes concernées. Et pas de panique pour ceux qui seraient atteints d’Alzheimer, une petite option permet de nous rappeler le jour et l’heure d’un rencard en s’affichant au-dessus du radar. Plutôt pratique. Le mobile est donc véritablement l’une des pierres angulaires de ce GTA IV, qui instaure de cette manière et subrepticement la notion de gestion de son réseau d’amis.

 

Le mobile est donc véritablement l’une des pierres angulaires de ce GTA IV, qui instaure de cette manière et subrepticement la notion de gestion de son réseau d’amis.

 

Grand Theft Auto IVSi l’on n'est pas encore arrivé à la hauteur de Facebook, GTA IV introduit néanmoins l’utilisation d’Internet, l’autre moyen de communication indispensable pour passer pour un mec branchouille. Malgré quelques réticences de prime abord, Niko va se laisser séduire par la toile et ses nombreux embranchements grâce à Brucie, le tatoué bodybuildé qui abuse de stéroïdes et autres substances illicites, et à son cousin Roman. Pas assez fortuné pour se payer un ordinateur, Niko devra se rendre régulièrement au tw@ internet café, l’unique chaîne de cybercafés disponible à Liberty City. Comme n’importe quel débutant lambda, notre héros devra se créer dans un premier temps une boîte mail pour pouvoir dialoguer avec ses amis, mais également accéder à des sites de rencontres pour trouver l’âme sœur, quelque soit son sexe. Préconisée par ses deux amis les plus proches, la drague virtuelle permet non seulement de faire kékette avec des femmes autres que la sympathique Michelle, mais aussi d’avoir accès à de nouvelles missions. Les scénaristes ont poussé le vice encore plus loin en intégrant une mission où l’objectif consiste à envoyer un CV par le web à un cabinet d’avocats, celui de Goldberg, Ligner & Shyster, afin d’obtenir un entretien d’embauche et d'éliminer le principal actionnaire : Goldberg en personne. Mais avant de pouvoir rentrer dans l’immeuble, la tenue correcte est exigée. Le costar-cravate est donc imposé, la paire de chaussures de ville aussi. Tout simplement ingénieux et jouissif !

 

"HERE, THINGS ARE REALLY DIFFERENT !"

 

Grand Theft Auto IVL’autre notion majeure de GTA IV et qui a fait la renommé de la série, en bien comme en mal, n’est autre que le car-jacking. Ceux qui ont suivi nos différents articles sur le titre savent éperdument que le mot d’ordre donné dans GTA IV est "réalisme". Fini les vols de voiture insensés où l’on se contentait de quelques polygones qui s’affichaient à l’écran pour simuler un vol de véhicules. Dans GTA IV, Bellic casse la vitre d’un coup de coude - ou d’un coup de pied (selon son humeur) - et s’amuse avec les fils avant de mettre le contact. Il tourne aussi les mains sur le volant pour appréhender chaque virage, se retourne pour faire une marche arrière, se maintient le visage lorsqu’il heurte le volant après un choc un peu rustre, et peut même être injecté par le pare-brise en cas d’accident trop violent. Lorsqu’il enfourche sa moto, Niko prend le soin de mettre son casque et de le retirer quand il n'en a plus besoin. La sécurité avant tout ! Réaliste, GTA IV l’est assurément, mais d’un autre côté, le jeu a gardé ce côté cartoonesque dans le sens où Niko peut sauter du toit d’un immeuble, ou être propulsé à plusieurs mètres d’altitude en étant certain de ne pas clamser, à condition que sa jauge de santé ne se soit pas vidée. Cette barre de santé peut d’ailleurs être doublée en enfilant un gilet pare-balles.

 

Grand Theft Auto IVComme d'habitude, les virées en voiture se font toujours avec un large choix de musiques, et GTA IV ne déroge pas à cette règle d'or. Personne ne sera lésé puisqu'il y en aura pour tous les goûts. Du rock au jazz, en passant par le hip-hop, l'électro, le funk, le hardcore, la musique étrangère et sans oublier les incontournables stations de talk-shows, chacun devrait y trouver son compte. A titre personnel et en vieux rockeur, la présence de Queen, Iggy Pop, Bob Marley ou bien encore The Smashing Pumpkins nous ont fait vibrer. GTA IV se voulant plus authentique, ce n’est donc pas une surprise si la conduite autorise moins les échappées farfelues. Modélisées avec soin et précision (le reflet sur la carrosserie est un plus graphique des plus appréciables), les voitures se montrent plus stables qu'auparavant mais exigent toutefois un temps d’adaptation avant de pouvoir réaliser des dérapages contrôlés et foncer à toute berzingue sur les highways new-yorkaises, sans prendre le risque de heurter la voiture en face ou celle des flics. Ces derniers sont toujours sur le qui-vive, et s’ils se contenteront de vous klaxonner (comme n’importe quel autre citoyen d’ailleurs) lorsqu'on grille - volontairement - un feu rouge, ils l’hésiteront pas à nous prendre en chasse en cas de délit. A ce propos, GTA IV change un peu la donne et se planquer à l’intérieur d’un immeuble, ou changer de tenue ne suffit plus pour pouvoir les semer. Désormais, il faut parvenir à s’échapper de la zone de délit sans se faire repérer, afin de faire baisser son indice de recherche. Evidemment, plus le délit est important, plus la zone est grande. Et puis, au cas où conduire dans les rues de Liberty City vous lasserait, sachez qu'il est possible de siffler un taxi qui vous déposera aux endroits stratégiques que vous souhaitez (à condition de les avoir débloqués). Il sera possible de suivre toute la course assis sur la banquette arrière en vue subjective, de lui demander d'aller plus vite, de changer la musique, ou alors d'arriver directement à au point d'arrivée en zappant la scène. Le métro - aérien et sous-terrain - est également un bon moyen de se rendre à un destination voulue. Bref, Rockstar Games a pensé à tout, ou presque...

 

Préconisée par ses deux amis les plus proches, la drague virtuelle permet non seulement de faire kékette avec des femmes autres que la sympathique Michelle, mais aussi d’avoir accès à de nouvelles missions.

 

Grand Theft Auto IVS’il ne révolutionnera pas le gameplay qu’il a lui-même instauré, GTA IV était surtout attendu au tournant pour sa réalisation, sans nul doute le gros point faible de la série depuis qu’elle est passée dans le monde des polygones. Les nouveaux moyens techniques aidant, les concepteurs de Rockstar Games peuvent enfin nous dévoiler tout leur talent d’horloger. Premier point à souligner : la superficie du terrain de jeu. Dans GTA IV, Liberty City affiche un périmètre aussi grand que celui de San Andreas. Puisque Liberty City est la copie carbone de New York, il n’est pas étonnant de voir la ville morcelée en plusieurs districts, quatre pour être dans l’exactitude : Dukes/Broker, Bohan, Algonquin et enfin Alderney. Rassurez-vous, le Liberty City de GTA IV n’a plus rien à voir avec celui de GTA III. Grâce à leur nouveau moteur 3D flambant neuf (celui utilisé dans Table Tennis), jamais la ville de Liberty City n’aura été aussi imposante et impressionnante. En choisissant la vue la plus rapproché du personnage (il en existe trois au total), le jeu nous donne presque le sentiment de déambuler dans les rues de New York. Cette sensation est possible grâce notamment à la faune et à la flore urbaine qui accentue davantage l’immersion. D’un point de vue purement technique, GTA IV fait franchir un énorme palier à la série. Terminé les personnages vulgairement modélisés arborant des moufles polygonales à la place des mains. Dans GTA IV, même le vulgaire PNJ qu se balade dans la rue a fait l’objet d’un travail de qualité. Quant aux principaux protagonistes, ils affichent des expressions faciales appréciables avec une synchronisation labiale impressionnante, surtout quand on voit le nombre de dialogues qui ponctuent le jeu. GTA IV est bavard, à l’image de Niko Bellic qui tranche radicalement avec un Tommy Vercetti peu loquace et un CJ encore un peu balbutiant. Larbin peut-être, mais notre héros scrute l’horizon avec ambition. Niko Bellic est un personnage droit dans ses principes certes et qui observe les gens, s’adapte à toutes les situations et sait prendre parfois des décisions. C’est d’ailleurs grâce à ce sang-froid exemplaire que son rêve américain se concrétisera, du moins à sa manière… C'est pourquoi, par moments, le jeu nous offrira le choix d'exécuter une cible ou au contraire de la laisser en vie. En fonction de ces choix moraux, le scénario prendra une autre tournure, minime il est vrai, mais suffisamment intéressant pour justifier une replay-value.

 

ATMOSPHÉRIQUE

 

Grand Theft Auto IVOn vous en a déjà parlé en long et en large dans nos différentes previews, mais chaque PNJ est géré de manière autonome et aléatoire, si bien que la vie suit son cours au sein de Liberty City. Pour la forme, citons par exemple la possibilité de voir des personnages décrocher leur téléphone portable en pleine rue pour ensuite entamer une conversation, et ce parfois dans leur langue natale. D’autres sortiront d’un magasin avec des emplettes pleins les bras, pendant que certains se contenteront de fumer une cigarette tout en tapant la discute avec son voisin. Et puis, il y a ceux qui font leur jogging, les écouteurs vissés dans le creux de l’oreille, le long de la berge ; d'autres encore qui sirotent une blonde à la terrasse d’un café. Tous ces moments de vie qui pullulent dans GTA IV apportent au jeu un cachet unique, si bien qu’il n’est pas rare parfois de poser la manette, simplement pour contempler cette population cosmopolite. Un sentiment de réalité dont la virtuosité s'intensifie avec le rendu des animations, de tous ces gestuelles qui rendent le jeu si naturel, si réel. GTA IV prend en compte le centre de gravité dans les mouvements, ce qui contribue énormément à rendre naturelle chacun des faits et gestes des différents personnages. Il n’est donc plus étonnant de voir Niko relever sa jambe sur un obstacle, de monter ou descendre les escaliers un par un avec la gestuelle qui va avec, de bousculer un piéton si celui-ci s’amuse à lui barrer le chemin, de sauter par-dessus un muret ou un grillage avec style ou bien encore poser ses mains sur ses genoux après un sprint éreintant. Et oui, il faut se faire une raison, GTA est désormais passé dans la cour des grands.

 

Tous ces moments de vie qui pullulent dans GTA IV apportent au jeu un cachet unique, si bien qu’il n’est pas rare parfois de poser la manette, simplement pour contempler cette population cosmopolite.

 

Grand Theft Auto IVEn parlant de grand, Grand Theft Auto IV se s’est pas fait prier pour repiquer chez Gears of War son fameux système de shoot, devenu désormais la référence de tout bon jeu d’action qui se respecte. L’arme à la main et en appuyant sur la gâchette analogique gauche, Niko se met alors en position de tir, avec une caméra qui se place à droite de son épaule. La vue est imprenable et les conditions pour coller une bastos entre les deux yeux à sa cible optimales. En ciblant un ennemi, une jauge en forme de cercle apparaît à l’écran. Celle-ci est découpée en plusieurs tronçons et correspond à la santé de la personne pris en joug. S’il faudra plusieurs balles avec le gun classique pour tuer quelqu’un, le fusil à pompe - ou les armes à forte puissance de feu - réduisent l'opposant au silence en un seul coup. Il y a toutefois une autre alternative : viser la tête, GTA IV prenant en compte la localisation des dégâts. En plus de cette faculté à viser juste, Niko Bellic peut aussi se mettre à couvert, grâce aux touches de tranches LB (version Xbox 360) ou L1 (version PS3). Une fois à l’abri, plusieurs solutions s’ouvrent à lui, tirer à l’aveuglette façon kill.switch, tirer par petite rafales de balles en maintenant légèrement le bouton de visée ou bien encore réaliser un SWAT Turn, c’est-à-dire passer d’une couverture à une autre d’un simple mouvement d’épaule. Pas d’enjambement d’obstacles comme dans le titre d’Epic Games mais la possibilité de glisser sur les genoux en s’approchant d’un élément du décor comme dans Tom Clancy's Ghost Recon Advanced Warfighter. Les gunfights prennent désormais une nouvelle tournure et chaque mission où tuer est une obligation devient tout simplement jouissif. Bien évidemment, en cas de mort prématurée, Niko sera envoyé à l'hôpital le plus proche, sans avoir craindre qu'on lui ait vidé les poches. S'il advenait qu'on perde la vie en pleine mission, un texto sera envoyé directement sur le portable de Bellic, lui proposant de relancer aussitôt la partie. Bien pensé, à l'instar de ces points de sauvegarde automatiques qui interviennent à chaque fin de mission réussie. Fini donc les retours stressants vers sa planque pour aller sauvegarder, ici tout est géré intelligemment. Il était temps !

 

ARNAQUES, CRIMES ET BOTANIQUES

 

Grand Theft Auto IVQu’on se le dise, c’est une véritable évolution dont nous fait part Rockstar North, qui s’était jusqu’à présent contenté de nous présenter un personnage levant sommairement et vulgairement le bras pour tirer dans le tas, avec en prime une imprécision de chef. C’est d’ailleurs grâce à cette mini-révolution que le mode multijoueur de GTA IV prend une nouvelle tournure. Repiquant les bases des versions PSP de GTA : Liberty City Stories et de GTA : Vice City Stories, le mode multijoueur de GTA IV est uniquement accessible via le téléphone mobile de Niko donc. Un choix sympathique de prime abord, mais il aurait été plus judicieux d’avoir accès au multi sans forcément passer par le mode solo. Cependant, la connexion aux serveurs se fait sans accroc et toujours à l’aide du portable, il est possible de naviguer dans les différents et nombreux menus. Rockstar North n’a d’ailleurs pas fait les choses à moitié. Ultra complet, le multijoueur se découpe dans un premier temps en 5 parties : le "Matchmaking d’amis" (permet de commencer une session sans classement), la "Partie avec classement", le "Mode groupe" (qui permet de rejoindre des parties avec ses amis), le "Modèle joueur" (création de son avatar) et enfin "l’Initiation" qui n’est autre qu’un tutorial. Dans les modes "Matchmaking d’amis" ou "Partie avec classement", il est possible d’accéder à la suite des événements, à savoir les différentes modes de jeux. Il y en a 15 au total et si certains reprennent les codes habituels du jeu à plusieurs ("Deathmatch", "Team Deathmatch, "Guerre de territoire"), d’autres proposent des thèmes inédits et très intéressants. On pense notamment à "Missions Mafia " qui se joue en solo ou par équipe et dont le but est d’escorter un caïd qu’il faut protéger de l’équipe adverse. Ceux qui ont joué à Saints Row auront deviné que Rockstar Games est aller puiser ses idées chez la concurrence. Le mode "Course GTA" est, comme son nom l’indique, une épreuve de courses qui reprend le système de Midnight Club où il faut conduire dans Liberty City, tout en prenant soin de passer dans le halo de lumière qui indique le chemin à suivre jusqu’à la ligne d’arrivée. Un très bon moyen de parfaire sa conduite par la suite dans le mode solo. Nous ne vous ferons pas l’affront de vous décrire à nouveau l’ensemble du mode multi, Laurely s’était déjà attelé à la tâche il y a quelques semaines.

 

Grand Theft Auto IVPour ce qui est de la sélection des maps, elles se découpent en fonction des districts de Liberty City ou de la ville entière. Dans le second cas, mieux vaut que le serveur soit blindé des 16 joueurs autorisés pour que les affrontements ne durent pas des plombes. Toutes les armes sont bien évidemment disponibles d'entrée de jeu - même le bazooka - et des icônes permettent de les repérer facilement sur le radar. A pied ou au volant d'un bolide ou même d'un hélicoptère, tous les moyens sont bons pour mettre à mal les adversaires. Ceux qui craignent que la technique ne suive pas se rassurent, le jeu tient largement la route et les grosses chutes de frame-rate restent rares, finalement. Que dire de plus face à tant d’ingéniosité dont Rockstar North a fait preuve dans ce GTA IV ? Grâce à la puissance de la Xbox 360 et de la PlayStation 3, les concepteurs ont enfin pu nous livrer leur véritable vision de la simulation de gangster par excellence, sans être limités par la mémoire vive trop faible d’un monolithe noir, celui non laqué. Affichant une réalisation enfin digne de sa notoriété, GTA IV s’impose donc comme le meilleur épisode de la série, transcendant tous les codes qu’il a lui-même régi, au point de devenir la nouvelle référence du moment.



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