Test également disponible sur : PlayStation 2

Test God Hand sur PlayStation 2

Test God Hand
La Note
note God Hand 10 20

Prometteur sur le papier, God Hand est finalement une déception, la faute à un gameplay inadapté à la 3D. Avouons aussi que la qualité visuelle du titre dans son ensemble ne vole pas très haut, même si on peut imputer ce fait à la volonté de Clover Studio de créer une ambiance old school. Cela dit, on aurait pu nous épargner cet humour de beauf omniprésent du début à la fin. Si nous devions relever un point positif dans cette médiocrité ambiante, ce serait le système de combat upgradable grâce à des coups que l'on peut acheter en boutique. Pour le reste, c'est à jeter.


Les plus
  • Le système de combat
  • La B.O d'Hawaï Police d'Etat
  • Ce côté décalé...
Les moins
  • ...saoulant à la longue
  • Une réalisation médiocre
  • Impossible de contrôler la caméra
  • Difficile
  • Un humour lourd


Le Test

Alors que l’Europe est en train d’encaisser de plein fouet le phénomène Okami, un autre titre issu des studios Clover débarque sur notre Vieux Continent. Un événement de taille, compte-tenu du background assumé de God Hand et de la qualité des jeux du studio japonais. Mais l’habit ne fait pas toujours le moine et avant de tirer sa révérence, Clover Studio fait une dédicace aux vieux de la vieille avec un God Hand très old school.


La bonne prestation d'Ultimate Ghosts'n Goblins sur PSP a donc fini par convaincre Capcom de retenter le coup sur sa grande sœur cette fois, avec un beat'em all qui rappelle les heures de gloire des Double Dragon, Streets of Rage et autres Final Fight. Pour assurer le coup, c'est à Clover Studio, déjà à l'origine de l'excellentissime Okami et du très coloré Viewtiful Joe, que l'éditeur nippon a décidé de confier le développement du jeu. Avant tout destiné aux hardcore gamers, God Hand reprend toutes les mécaniques de l'époque dans un univers 3D qui s'avère rapidement problématique. En commençant par le level design qui semble être resté au placard : les niveaux sont vides et les textures médiocres. On pourra toujours noter quelques effets de blur et de lumière qui traînent au coin de la rue, mais vraiment pas de quoi casser la baraque. Comme on pouvait s'y attendre pour un titre de ce genre, quelques éléments destructibles viennent décorer le paysage, et on peut toujours s'emparer d'un poteau ou d'une batte de base-ball pour faire la loi dans les quartiers. La modélisation des personnages est quant à elle plus présentable, même si la dégaine des loubards et de leurs potiches demeure basique et pas très originale. Cela dit, le character design n'était pas au centre des préoccupations dans les années 80, l'objectif premier étant de fournir un système de combat blindé pour évoluer rapidement dans les différents stages. De ce côté-là, Clover Studio s'est plutôt bien débrouillé, avec un combo de quatre hits maxi via la touche Carré que l'on peut customiser en modifiant les coups. Par ailleurs, il est possible d'attribuer à chacun des boutons de façade un mouvement précis, les plus lents provoquant évidemment le plus de dégâts.

Free style

A l'instar des jeux de combat 3D actuels, certaines attaques possèdent des propriétés particulières, comme le guard crush pour briser une garde ou le launcher pour amorcer un air combo. La technique la plus efficace demeure tout de même le stun ; une fois l'adversaire dans les étoiles, on l'attrape avec Rond et on appuie comme un damné sur les boutons pour lui infliger le plus de dommages. Un brin amusant. A côté de ça, il y a la roulette qui donne accès à des pouvoirs encore plus dévastateurs. Il faut alors choisir l'attaque souhaitée tout en tenant compte du nombre de sphères dont l'on dispose. Enfin, on peut toujours faire appel au god hand, ce qui rend Gene invincible pendant la consommation de la barre, avec des attaques plus rapides et plus puissantes. La subtilité, s'il y en a une, est donc de jongler intelligemment entre la roulette et le god hand pour ne pas passer la plupart de son temps à mordre la poussière. Car le niveau de difficulté de God Hand pourra en rebuter certains, même en facile, avec des ennemis de plus en plus robustes au fil des missions. Les items régénérateurs que l'on trouve sur le chemin sont à consommer sans gourmandise donc, quitte à les laisser de côté pour venir les récupérer par la suite si le besoin s'en fait ressentir. Mais ce qui rend le jeu particulièrement hardcore et pratiquement injouable dans les phases de combat, c'est la caméra que l'on ne peut absolument pas contrôler. Du coup, on se retrouve avec une vue du dos inamovible, et l'obligation de tourner sur place pour faire face à l'ennemi. Certes, on peut toujours se servir de L1 pour faire un 180°, mais ça reste dans l'approximatif. Bref, mieux vaut prendre une centaine de mètres de marge avant de se retourner. Pas de lock ni de strafe, uniquement le stick analogique droit et ses esquives comme sortie de secours, à condition de connaître les propriétés des attaques adverses sur le bout des doigts. Et pour être franc, on se retrouve souvent à exécuter des side steps et des backflips pour se dégager d'une situation tendue, lorsque l'on se retrouve encerclé par trois ou quatre gaillards. Du coup, on se demande s'il n'aurait pas été plus judicieux de faire de God Hand un beat'em all avec un scrolling horizontal à l'ancienne, même si d'un point de vue marketing cela peut sembler rude de sortir un beat'em all 2D en 2007. Mais quand on a le courage d'imposer comme semi-boss des pseudo-Power Rangers...





Réagir à cet article Réagir à cet article


Autres articles

God Hand - Débloquer de Nouveaux Costumes : Carnaval : terminez le jeu sous n’importe quel niveau de difficulté. 6 | 27/04/2007, 13:11
God Hand : notre test vidéo En complément du test écrit de God Hand publié hier soir, nous vous proposons désormais le test vidéo. 1 | 13/02/2007, 15:07