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Graphismes conceptuels, musiques d’enfer, gameplay original et addiction immédiate, Gitaroo-Man Lives! possède à première vue tous les ingrédients pour s’imposer comme le jeu musical de référence sur PSP. Seulement voilà, quelques fâcheux détails viennent ternir ce beau tableau de chasse, à commencer par sa durée de vie éphémère (deux heures de jeu seulement) et une adaptation quasi identique qui n’apporte finalement pas grand chose par rapport à la version PS2, si ce n’est un mode coopératif anecdotique.
- Une touche graphique intéressante
- Un gameplay frais et original
- Playlist sympathique
- Deux heures maximum pour finir le jeu
- Trop peu de nouveautés
- Stick analogique trop rigide
- Un mode co-op anecdotique
- Doublage américain caricatural
Passé un peu inaperçu lors de sa sortie en 2002 sur PlayStation 2, Gitaroo-Man signe son grand retour sur PSP dans un épisode adapté pour l’occasion. THQ cède sa place à KOEI au poste d’éditeur, et c’est au tour du spécialiste des beat’em all massifs de tenter sa chance en plaçant U-1 - le héros du jeu - sous les feux des projecteurs. Espérons maintenant que le public lui réserve un accueil digne de sa prestation.
Avant d’avoir réalisé l’excellent et fendard Osu! Tatakae! Oendan, le studio japonais iNis s’était fait remarquer il y a quelques années par Gitaroo-Man, un jeu musical qui sortait des sentiers battus. Malgré une approche ludique un peu particulière, le titre n’obtint pas le succès commercial escompté, le privant d’une suite digne de ce nom. Après avoir passé quatre ans dans les cartons, tout en prenant la poussière, Gitaroo-Man se décide à sortir de l’ombre grâce à la PSP, support idéal pour les adaptations faciles et rapides. En partant de ce principe, il ne faut donc pas s’attendre à une révolution ou à de grands changements, le jeu étant identique en tous points. Pour autant, c’est avec une certaine excitation que nous avons accueilli cet UMD…
La nouvelle star
Un physique difficile, un manque de confiance en lui énorme, des soucis d’élocution, rien ne présageait U-1 à un avenir radieux ; surtout pas dans le milieu de la musique et du rock en particulier, où le look et le charisme jouent un rôle déterminant. Mais il faut croire que le destin n’est jamais tout tracé. Du statut de pauvre looser, notre jeune ado va être propulsé au rang de superstar en l’espace de quelques morceaux endiablés. C’est d’ailleurs un peu ce qui nous attend avec Gitaroo-Man Lives! Devenir en l’espace de deux heures un expert en précision et timing, voilà ce qu’il nous attend dans le jeu signé iNis. Mais point de guitare à faire hurler, seul le stick analogique de la console et les quatre boutons sont sollicités pour faire monter le son de sa PSP. Le principe est simple : suivre un tracé et valider les notes via la touche "Rond" de la console. Histoire de corser un peu plus la manœuvre, le joueur doit suivre le chemin déjà tracé via un cône lumineux. Par moments, il faut bouger le stick afin de suivre les lignes de zig-zag représentant les notes utilisées avec le vibrato. Mais ce n’est pas la partie la plus complexe du jeu, loin de là. Les phases de défense demandent plus de concentration de la part du joueur, en appuyant sur les bonnes touches qui défilent au centre de l’écran. Il s’agit-là de la partie la plus difficile du jeu et il faut se montrer patient et adroit pour faire aligne les "Super".
Si ces passages présentent une difficulté certaine, Gitaroo-Man Lives! n’est pas bien long à terminer. Deux à trois heures en comptabilisant l’ensemble des cinématiques pour enchaîner les 10 niveaux, c’est court très court pour un jeu vendu au même prix que les autres. Certes, les puristes pourront toujours nous dire que le mode Maestro, débloqué après avoir fini une premier fois le jeu, offre beaucoup plus de challenge. Mais il faut être un acharné du pad pour s’infliger une telle torture dans ce mode de difficulté qui n’intéressera finalement que peu de personnes, surtout si on l’a fini une première fois. Reste alors son traitement graphique, assez intéressant même s’il ne fera pas l’unanimité. Les animations en fond pendant que l’on se tord à enchaîner les notes, apportent une certaine vie à l’ensemble. On regrette en revanche que les voix américaines soient quelque peu caricaturales.