Test GHOSTBUSTERS sur PS4 et Xbox One sur Xbox One

C'est avec une certaine appréhension que nous avons abordé l'examen de ce Ghostbusters. Jeu tiré d'un film, communication précédant la sortie assez timide, développeur inconnu… tout cela incite plutôt à la méfiance. Dès lors, le visionnage de la cinématique d'introduction nous a temporairement et faussement rassurés, puisque l'esprit de la licence est respecté. Les graphismes cartoon collent bien à l'ambiance bon enfant du film original et, en prime, on évite le casting 100% féminin du reboot. Plus paritaire, l'équipe de quatre chasseurs du jeu comprend en effet deux hommes et deux femmes. Chacun d'entre eux possède ses propres répliques, son arme de prédilection (fusil, fusil à pompe, pistolets et mini-gun, tous à protons) ainsi que des grenades spécifiques. Les flashbangs assomment temporairement les spectres, les grenades electro-shock déploient une petite tour qui les électrocutent, celles à matière noire permettent de leur infliger des dégâts au fil du temps, et celles à slime ralentissent leurs déplacements et leurs attaques.

Les graphismes cartoon collent bien à l'ambiance bon enfant du film original et, en prime, on évite le casting 100% féminin du reboot.

Par ailleurs, les chasseurs disposent tous d'un pack à protons, qui offre une alternative à l'arme principale et sert à capturer certains fantômes particuliers. Enfin, un outil de détection de formes spectrales permet de révéler la présence de certains ennemis, ou de découvrir des runes qui offrent des bonus (points ou kits de soin). Voilà quasiment l'intégralité des mécaniques de jeu qui, vous l'aurez compris, sont tout de même assez limitées. Pas de loot malgré la vue à la Diablo, pas d'inventaire, pas de possibilité de changer d'arme principale ou de switcher entre les personnages, etc. Bien d'autres titres ont prouvé par le passé qu'une telle simplicité n'était pas forcément un problème, à partir du moment où le gameplay est dynamique et le fun présent. Et c'est là que le bât blesse ! Le jeu est bien trop mou pour pouvoir susciter l'enthousiasme. Cela tient à la fois au manque de punch des armes, au ralentissement de la marche provoqué par l'utilisation de l'outil de détection et, surtout, à une foutue "fonctionnalité" de surchauffe des armes.

THE FANTÔME PAIN
 

Au bout de quelques secondes d'utilisation seulement, les armes surchauffent et vous devez alors attendre bêtement qu'elles daignent refroidir. Pour contrer ce phénomène une seule solution : surveiller en permanence la jauge de surchauffe, ce qui empêche de se concentrer sur l'action, et presser régulièrement une commande de refroidissement dédiée… ce qui empêche alors de tirer ! Donc que vous décidiez ou non de gérer l'aspect surchauffe, vous serez très, très, très régulièrement interrompus dans votre chasse aux fantômes. Il reste possible de minimiser ce phénomène en dépensant des points de talents au fur et à mesure de la montée en expérience du personnage incarné. Car, oui, les développeurs se sont tout de même donné la peine d'introduire un système de progression. Manque de bol, ils se sont par là-même tiré une balle dans le pied. Les capacités à débloquer sont très basiques et ne servent au final qu'à compenser partiellement les handicaps du gameplay d'origine. On peut ainsi augmenter la durée d'effet ou la fréquence d'utilisation des grenades (qui, sans cela, ne servent quasiment à rien), augmenter la vitesse de déplacement du personnage (sans quoi on se traîne lamentablement) ou encore réduire la fréquence de la surchauffe. Autant dire que le début de partie est un calvaire, et qu'il faut plusieurs heures avant de pouvoir obtenir un gameplay un poil plus correct.

Mais au problème de mollesse vient également s'ajouter la question de la répétitivité. Au bout de quelques heures de jeu, on finit par deviner avec une précision désespérante ce que contiendra telle ou telle salle.

Le jeu aurait bien mieux inspiré d'oublier tout système de progression et de nous offrir d'emblée une meilleure expérience. La seule pointe de dynamisme accessible dès nos premiers pas provient d'une roulade , qui permet notamment d'éviter certaines attaques ennemies. Mais au problème de mollesse vient également s'ajouter la question de la répétitivité. Le bestiaire est peu varié, les décors peu nombreux, et le level design absolument prévisible. Au bout de quelques heures de jeu, on finit par deviner avec une précision désespérante ce que contiendra telle ou telle salle. Tous les défauts du jeu, et ils sont nombreux, se voient atténués dès lors qu'on joue à quatre, l'intelligence artificielle qui prend en charge les trois autres chasseurs lorsqu'on joue en solo étant également loin d'être irréprochable. Mais allez donc trouver trois amis prêts à partager une expérience de cet acabit avec vous...