18 20
Injustement comparé à Gran Turismo, le titre de Microsoft ne roule pas dans la même catégorie. Privilégiant les aspects mécanique et communautaire, le titre bénéficie surtout d’une immersion inégalée et le jeu saura séduire même ceux que la simulation rebutait jusque là. Premier volet d’une nouvelle série, Forza Motorsport arrive à nous surprendre, et si l’on en attendait beaucoup, le résultat est encore au dessus de nos espérances. Une merveille vidéo ludique qui mérite sa place dans votre console pour les mois à venir.
- Réalisation technique époustouflante
- Les plus grandes licences
- Gestion des dégâts
- Tuning mécanique poussé
- Mode carrière en ligne
- La technologie Drivatar
- Pas de qualifications
- Premières courses trop courtes
- Pas d’adversaires en mode multijoueur
Annoncé depuis trois ans, Forza Motorsport voit enfin le jour sur Xbox et s’impose déjà comme la nouvelle référence des simulations automobiles. Apprêtez-vous à piloter et tuner les voitures les plus prestigieuses dans un jeu qui dépasse toutes les espérances. Premier volet d’une série déjà culte.
Jusqu’à présent, quand on parlait de simulation automobile, les joueurs se tournaient directement sur la PlayStation 2 et ses célèbres Gran Turismo. Désormais, il faudra compter avec Forza Motorsport sur Xbox, et si ce dernier n’a pas le côté encyclopédique de la saga de Sony, il reste méchamment fourni et privilégie le jeu avant tout.
Un garage de milliardaire
Avec 230 véhicules issus de 50 marques, dont pour la première fois et en exclusivité Ferrari et Porsche, Forza va vous en faire voir de toutes les couleurs. Première et unique simulation à afficher et gérer les dégâts sur ces voitures sous licences, le jeu est aussi le seul à proposer 150 marques d’accessoires homologués pour mieux apprécier les nombreuses possibilités de tuning mécanique, rapidement indispensables pour rester dans la course. En effet, si les premiers tours de piste à bord de votre voiture de série pourront vous laisser le loisir de dominer l’épreuve, il vous faudra bientôt penser à passer à l’étape au dessus en achetant un nouveau bolide plus performant, ou surtout en mettant les mains dans le cambouis. Au-delà de la pression des pneus, des angles d’inclinaison des ailerons ou des rapports de vitesse, ce sont surtout l’ajout de nouvelles pièces qui transformeront
Touche pas à ma caisse
Si le mode arcade permet de débloquer de nouvelles voitures à acheter, le mode carrière reste la clé de voûte du titre. Débutant comme nous venons de le voir avec une voiture de série, les différentes épreuves vous permettront de recevoir de nouveaux véhicules, de la relique collector des années 80 aux plus grandes sportives, qui ne demandent qu’à aller encore plus vite. Grandes absentes du jeu, les qualifications ne se font malheureusement que virtuellement, et les premières courses se réalisant sur des distances relativement courtes, il ne faudra pas trop fauter pour fouler du pied la première marche du podium, surtout quand on connaît les résultats d’un impact. En effet, pour la première fois, les constructeurs ont autorisé les déformations sur leurs modèles, jusqu’au détachement et la perte de différentes pièces. Parce que l’on souhaite toujours pouvoir revendre une voiture impeccable, mais aussi parce qu’il faut payer les réparations pour la moindre égratignure, on se met alors à pester lorsqu’un concurrent se met à piler alors qu’on lui faisait l’aspi, ou au contraire lorsqu’un autre vient nous refaire l’arrière. C’est simple, ce n’est plus une voiture que l’on pilote, mais notre voiture. La prise de risque pour remonter à quelques virages de la fin déclenche alors une montée d’adrénaline jamais vue, et les frayeurs après avoir retardé son freinage ou en voyant la barrière de sécurité se rapprocher un peu trop ne se comptent plus. Au-delà de sa conduite réaliste où il faut savoir freiner pour aller vite, Forza Motorsport réussit le difficile pari de nous immerger totalement dans son univers. La réalisation technique n’est pas innocente non plus dans cette immersion et le jeu regorge de détails à en faire pâlir les plus puissants des PC. A coté de l’esthétique envoûtante des voitures, les pistes ont en effet été modélisées avec soin et surtout garderont tout au long de la course les traces de votre passage. La gomme abandonnée dans un dérapage imprévu ravivera donc des souvenirs quand vous repasserez à proximité, et les traces de peintures laissées sur les murs vous rappelleront la couleur d’origine de votre voiture avant le contact. Pour ne rien gâcher, les replays sont tout simplement magnifiques et on passerait presque autant de temps à admirer nos courses qu’à les faire. Les caméras sont judicieusement choisies, et l’effet de flou rajouté de temps à autre sous l’effet de la distance ou de la chaleur de la piste nous fait presque oublier que nous sommes devant un jeu. Les joueurs les plus férus de mécanique pourront même activer la télémétrie durant ces rediffusions pour analyser le comportement de la voiture et optimiser ses réglages. C’est puissant, c’est beau, et on en redemande.
Ma voiture, mon clone et moi
Alors qu’il vous faudra une bonne vingtaine d’heures pour venir à bout du mode carrière local, le plaisir continue sur le Xbox Live où vous pourrez mener une carrière parallèle, en espérant ne pas tomber sur des kamikazes jouant aux auto tamponneuses. De course en course, vous rencontrerez sûrement des pilotes réguliers, et les affinités vous amèneront alors à créer votre propre club ensemble avant de défier ceux des autres dans des compétitions acharnées. Et si le statut de pilote ne vous suffit plus, vous pouvez passer de l’autre coté de la barrière et devenir entraîneur avant de faire concourir votre poulain à votre place. Forza Motorsport intègre en effet une intelligence artificielle appelée Drivatar qui analysera votre style de conduite pour le reproduire et l’adapter aux différents tracés. A vous donc de la perfectionner en améliorant vos performances sur les différents exercices proposés avant de lui confier le volant de vos bijoux mécaniques. Contre quelques crédits, votre jeune pilote virtuel prendra votre place sur les différentes courses, et nul doute que les courses entre bots personnels vont progressivement prendre de l’ampleur, pour satisfaire l’ego de leurs entraîneurs.