Test également disponible sur : X360

Test Forza Motorsport 2 sur X360

Test Forza Motorsport 2
Les Notes
note Forza Motorsport 2 17 20 note multi-utilisateurs Forza Motorsport 2 4 5

Si on ne pouvait décemment pas comparer Gran Turismo 4 et Forza Motorsport, ce second épisode chasse un peu plus directement sur les terres de Polyphony Digital. La concurrence risque donc d’être rude. Si les différentes features raviront les amateurs, les développeurs ont joué la sécurité ici. A trop faire dans le détail, ils ont oublié quelques ajouts un peu plus essentiel : les qualifications, la gestion de la météo, davantage de vues, etc. Espérons que le prochain opus tiendra compte de ces remarques mais en attendant, Forza Motorsport 2 devient LA référence sûre du moment.


Les plus
  • Un jeu pour tous les publics
  • Frame-rate imperturbable
  • Aspect communautaire
  • Durée de vie monstrueuse
  • Licences des constructeurs
  • Meilleure gestion des dégâts
Les moins
  • Peut mieux faire graphiquement
  • Assez peu de circuits finalement
  • Temps de chargement longuets
  • Seulement 4 vues disponibles


Le Test

Pour rendre compte d’une critique d’un jeu dans les meilleures conditions, il faut partir avec le minimum d’a priori. Exacerbés par le "spectaculaire" Project Gotham Racing 3 ou la vidéo diffusée sur Internet comparant Gran Turismo HD et Forza Motorsport 2, certains joueurs se laissent facilement aller à un caprice. Certes, Forza n’a pas joué cette même surenchère graphique et reste un brin moins beau que ses concurrents suscités plus haut. Mais à défaut d’être parfait sur ce point, le titre de Turn10 dispose de suffisamment d’atouts pour s’imposer et rendre ses lacunes entièrement pardonnables. Explications.


Parlons-en de la réalisation. On se régale tout de même et c’est d’autant plus vrai si l’on possède un téléviseur HD. Bien que modélisé avec extrêmement de soin, le contour des véhicules souffrent malheureusement d’aliasing, c'est vrai. En revanche, le jeu des lumières flatte la rétine et le paysage se reflète en temps réel sur la carrosserie. La gestion des dégâts a été améliorée, la peinture s’ébrèche, les vitres se brisent, la carrosserie se déforme au gré des chocs... Et même si le tout paraît un peu exagéré, on apprécie quand même ce genre de petits détails. La conduite s’en ressent avec notamment des accélérations moins performantes ou des problèmes de direction et le rendu se veut très proche de la réalité. Cela dit, s’il est possible de mettre son véhicule dans un sale état, il n’est pas non plus entièrement destructible et on n’a donc pas non plus l’impression qu’il sort d’un accident réellement meurtrier. D’autres incohérences se sont glissées ici et là mais on n’en tiendra pas vraiment rigueur. Par exemple, foncer dans un mur à grande vitesse n’occasionnera pas beaucoup plus qu’avec une centaine de kilomètres/heure en moins au compteur. Quoi qu’il en soit, on a tendance à faire attention voire surprotéger son bolide et à moins de le faire exprès ou d’être complètement polio, il faut vraiment jouer beaucoup pour ne pas passer assez à côté de ces désagréments. En effet, les réparations sont onéreuses et directement déduites des gains de la course. Cerise sur le cake, l’interface bien pensée permet de localiser plus précisément les dégâts subis, de vérifier l’état de la pneumatique et d’avoir accès à des données télémétriques. Le nombre de vues proposées est curieusement limitée : seulement quatre dont les deux extérieures n’offrent pas vraiment de différences entre elles.

 

Fuel your fantasy

 

Exit les voitures et passons aux différents tracés. Les développeurs nous offrent un choix de grand standing en reprenant exactement les courbes de 8 circuits mythiques : Laguna Seca ou encore Nürburgring pour ne citer qu’eux. 4 autres pistes fictives sont de la partie et avec le jeu des variantes, on arrive à une cinquantaine de courses différentes. Globalement, on aurait aimé davantage de diversité (avec notamment des tracés en zone urbaine) et l’absence de météo y joue peut-être pour beaucoup. A l’heure où Gran Turismo HD met en avant un public bien modélisé, Forza Motorsport 2 manque un peu de "vie". Certes, le public a depuis la version preview été rajouté et les applaudissements et cris surgissent des gradins lors de votre passage mais ce n’est pas tout à fait la même ambiance. Le constat n’est toutefois pas le même pour les circuits où les traces de peintures sur les murs ou la gomme de vos pneus vous rappelleront le souvenir de vos délicatesses. Si les temps de chargement entre les menus sont toujours aussi longuets, le frame-rate a bien évolué et ne bronche plus d’un cil. On s’étonne par contre de quelques "freezes". Après une course d’endurance de 50 tours, c’est assez frustrant mais il s’agit peut-être d’un problème de la console. On lui accorde au moins le bénéfice du doute. Bref, sans être non plus exceptionnel et manquant un peu de quelques finitions, Forza Motorsport 2 reste tout de même un jeu soigné et plutôt joli à regarder. Fin de la parenthèse.

 

Forza Motorsport 2 est découpé en trois parties désormais bien ancrées dans les jeux de course : "Arcade", "Carrière" et "Multijoueur". En "Arcade", vous pouvez vous battre contre le chronomètre avec un véhicule déjà déterminé. Vous aurez par contre le libre arbitre dans les courses libres et les courses d’exhibition. Dans tous les cas, ce mode de jeu offre un challenge assez motivant puisque l’on peut déverrouiller jusqu’à 70 voitures supplémentaires au total pour son garage dans ce même mode ainsi qu’en multi. Evidemment, le mode "Carrière" présente le plus d’attrait et on ne s’est pas fait prié pour s’y jeter dessus. Forza 2 introduit un nouveau concept par rapport à son prédécesseur : il faut choisir la "région" d’origine de son pilote : Europe, Amérique du Nord et Asie. Plus qu’un détail, cela aura une incidence sur vos relations avec les différents constructeurs. En effet, beaucoup de modèles de véhicules ne sont pas disponibles à l’achat dès le départ et les constructeurs étrangers seront plus réfractaires à vous les vendre, tandis que ceux de votre région n’hésiteront pas à vous offrir des remises ou même des véhicules au fur à mesure de votre progression. Vous disposez d’un petit pécule pour acheter votre première voiture. Et il y en a déjà pour tous les goûts. Pour la région Europe, vous pourrez par exemple faire vos premières armes à bord d’une Golf GTI, Audi TT, Peugeot 207 ou encore Mini Cooper. Le système de progression est bien pensé et évite tout débordement. Impossible d’évoluer trop vite comme dans Gran Turismo où des petits malins peuvent être riches comme crésus au bout de quelques heures. Pas de permis parfois casse-bonbon ou d’épreuve où l’on s’arrache les cheveux puisqu’il faut absolument remporter la première place. L’évolution se fait réellement par la pratique et non nécessairement par l’enchaînement des victoires. Les épreuves sont classées en plusieurs catégories à la difficulté croissante : Débutant, amateur, club des constructeurs, semi-pro, duel, championnats régionaux, configuration usine, séries professionnelles et course d’endurance. Soit au total, plus de 300 courses. Autant dire qu’il y a de quoi faire. Ces dernières ne sont pas accessibles dès le départ et il faudra souvent atteindre un certain niveau ainsi qu’un véhicule adéquat pour avoir le droit d’y concourir. Selon sa position à l’arrivée, on gagne plus ou moins de point ensuite capitalisé en argent et en d’expérience. Le bilan final subit quelques modifications : on ajoute un certain pourcentage en fonction du degré de rareté de son véhicule (et des pièces installées dessus), on retranche les éventuelles réparations à effectuer et on prend également en compte la difficulté. Ainsi, on est vivement encouragé à la prise de risque dans la mesure où le malus pour un novice peut atteindre les 25%. Etrangement, les phases qualificatives ne sont malheureusement pas incluses et se font virtuellement. Cela ne veut pas dire pour autant que vous soyez placé dernier sur la grille de départ. Nonobstant le fait de débloquer certaines épreuves, chaque niveau passé par votre pilote permet d’obtenir des remises intéressantes chez certains concessionnaires. Même principe pour le level de votre véhicule pour négocier des partenariats directement avec les équipementiers.

 

Collection Addict

 

Pour mieux apprécier les caractéristiques de chaque véhicule, ces derniers sont notés de 1 à 10 sur leur tenue de route, accélération, vitesse, freinage et rareté. Ils sont également désormais affublés d’un IP (pour Index Performance) allant de 1 à 999. Selon la valeur de cette variable, chaque voiture sera situé dans une classe particulière : D, C, B, A, S et enfin U. Classés à part, les R4, R3, R2 et R1 comprennent essentiellement des prototypes et des bolides déjà taillés pour la course (donc très peu modifiable). Les mécanos en herbe seront aux anges avec les multiples options de réglage : le rapport entre chaque vitesse, l’alignement des roues, les amortisseurs, le différentiel ou encore la pression des roues. Les profils moins techniques s’intéresseront davantage aux équipements proposés et améliorant l’IP de sa voiture. On peut aligner ses billets verts pour doper son bolide sur pas moins de 29 caractéristiques : remplacement de certaines pièces pour alléger son poids, largeur et gomme des pneus, choix des gentes, type de volant, type de frein, différentiel, alimentation électrique, pose de spoilers, etc. Mieux vaut toutefois équilibrer ses dépenses pour ne pas par exemple se retrouver avec une voiture totalement indomptable. Avant chaque course, il est possible de visualiser l’IP de ses adversaires. Un bon moyen de s’aligner sur la concurrence ou de se mettre un cran largement au dessus pour les laisser sur les carreaux. Dans la mesure où les gains en cas de victoire couvrent à peu près l’achat des pièces, on aurait tort de ne pas se le permettre. Les développeurs y ont tout de même pensé et mettent parfois vos concurrents sur un pied d’égalité en fixant une autorisation d’entrée à seulement certains types de classes ou puissances de moteur. Dans tous les cas, si Forza Motorsport n’avait pas le côté encyclopédique de Gran Turismo, son successeur s’y rapproche en mettant le paquet avec de nombreux équipementiers officiels (Michelin, Bridgestone, OZ Racing, Pirelli, etc.) et près de 300 véhicules différents issus d’une cinquantaine de constructeurs prestigieux (dont les fameux Ferrari et Porsche).

 

Un joueur intelligent en Mini Cooper va plus vite qu’un abruti en Ferrari

 

Bien que Forza Motorsport 2 propose autant de voitures, la physique de ces derniers en fait des modèles absolument uniques. Ainsi, le pilotage d’une Golf GTI n’est similaire à aucune autre et on ressort du jeu avec l’impression d’avoir eu à faire à une conduite extrêmement proche de la réalité si on omet quelques légères incohérences sur les collisions. Un travail titanesque qui mérite d’être applaudi. Les développeurs méritent également le respect pour avoir réussi à créer un jeu de course capable de plaire à tous les publics, à la fois le casual gamers ne souhaitant pas se prendre la tête, le joueur moyen et le hardcore gamers qui se complaira dans la liste des différents réglages et améliorations. Grâce aux différentes aides, la prise en main devient instinctive et lorgne un peu vers l’Arcade. Plusieurs paramètres influent sur la difficulté et l’on peut changer le niveau de l’I.A, la gestion des dégâts, l’usure des pneus, la boîte de vitesse automatique ou manuelle, la prise en compte de l’ESP (stabilité), ABS (anti blocage des roues), TCS (anti-patinage) ou le marquage au sol. Ce dernier permet d’afficher ou non la ligne de conduite optimale. Les marqueurs affichent une couleur rouge pour indiquer de freiner, légèrement foncé conseille la décélération tandis que le vert signifie que l’on peut foncer. A mi-chemin entre ces deux solutions, Forza 2 propose un autre alternative indiquant seulement les points de freinage. Il va sans dire que la désactivation de toutes ces aides entraîne un gameplay beaucoup plus technique et réservé aux passionnés. Dans tous les cas, il faudra soigner chaque virage pour ne pas valdinguer dans les décors (ou hors de la piste) mais ne pas non plus se traîner comme un escargot. En effet, l’intelligence artificielle se défend plutôt bien. Leur manière de conduire est professionnelle et ils essaient d’éviter le choc avec vous dans la mesure du possible. Au final, on peut se concentrer davantage sur la course que sur ses adversaires. Sans être élitique non plus, certaines courses pourront vous donner un peu de fil à retordre. Dans ce cas ou encore si vous êtes un tantinet oisif, vous pourrez vous offrir les services d’un pilote extérieur. Selon son habilité et son palmarès, il se réservera un salaire plus ou moins élevé, autrement dit de 75% à 100% des gains de la course.

 

It’s good to play together

 

Si le mode "Carrière" vous assure une durée de vie hors norme, l’aventure se poursuit de manière plus intense sur Xbox Live. Les courses peuvent être classées et donc rapporter de précieux crédits. C’est surtout l’organisation hebdomadaire de tournois promis par Microsoft qui nous intéresse ici. Pouvant accueillir jusqu’à 256 participants, il faut d’abord réussir à s’y qualifier en faisant tomber un chrono. Les 4 premiers sur les 8 en lice dans une course passent à la phase suivante. On peut se contenter d’observer les meilleurs joueurs par le biais de la Forza TV pour en tirer quelques enseignements. Les stickers et peintures ont été sérieusement augmentés. Passant de 500 possibilités différentes à 4000, les amateurs de personnalisation ne lésinent pas pour bichonner leur voiture. Les plus créatifs pourront profiter du mode photo pour afficher ensuite leur création en ligne tandis que les plus malins essayeront directement de les vendre. Solide, le mode multijoueur de Forza Motorsport 2 est bien évidemment un prolongement d'un plaisir loin d'être éphémère. Miam.





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Frédéric Pedro

le jeudi 7 juin 2007, 19:10




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