Test For Honor sur PS4 et Xbox One ! sur Xbox One
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For Honor bénéficie d'un gameplay innovant et solide, ainsi que d'une réalisation technique assez impressionnante. Voilà qui devrait lui assurer une place de choix dans le cœur de certains joueurs, notamment ceux qui ne jurent que par la compétition en ligne. La campagne solo fait en effet encore un peu trop figure de didacticiel géant pour justifie à elle seule l'achat du jeu. Pensé pour le multi, le nouveau titre d'Ubisoft frappe fort et pourrait bien rapidement devenir incontournable s'il arrive à fidéliser son public. La guerre des factions permanente et l'arrivée prévue dans les mois à venir de six nouveaux héros vont incontestablement dans ce sens. Espérons que des modes de jeu supplémentaires voient également le jour rapidement !
- Un univers original
- Un système de combats très riche
- Des graphismes et animations de haute volée
- Des maps très bien pensées
- Le solo est meilleur que prévu
- Quelques problèmes de serveurs
- Des modes multi guère innovants
- Des micro-transactions à 100€…
- ...pour un jeu à 60€ et un Season Pass à 40€
- Le solo reste insuffisant
Il y aurait beaucoup de choses à reprocher à Ubisoft mais au moins, on ne peux pas accuser le géant français d'immobilisme. Le groupe n'hésite pas à lancer régulièrement de nouvelles licences, voire à tester de nouveaux concepts. Porté par un gameplay atypique, For Honor appartient aux deux catégories et attire inexorablement les regards vers lui. L'expérience vaut-elle le détour ? Nous avons mis les pieds dans l'arène pour pouvoir répondre à cette question.
Au premier abord peu subtil, l'univers de For Honor nous plonge dans une guerre éternelle où s'affrontent les Chevaliers, les Vikings et les Samouraïs. Un melting-pot qui aurait pu être indigeste mais qui, par miracle, tient parfaitement bien la route. La violence commune aux trois factions, l'aspect barbare de leurs actions et le raffinement de leurs armures respectives font qu'il se dégage une certaine homogénéité de ce monde géographiquement et historiquement improbable. Si la mythologie développée par les équipes d'Ubisoft fonctionne aussi bien, c'est en grande partie grâce à une direction artistique et une réalisation technique de haute volée. Le travail sur la modélisation et les textures s'avère excellent, tandis que celui sur les animations est absolument admirable. On en prend réellement plein les yeux, et la campagne solo est une usine à captures d'écran.
FORCE BRUTE / BRUTAL FORCE
Car, oui, il y a bel et bien une campagne solo dans ce titre orienté multijoueurs. Elle est loin d'être à la hauteur d'un vrai jeu solo, mais on n'en attendait pas forcément tant. Au final, la surprise est donc plutôt bonne. Il faut sept heures pour en faire le tour, quelques personnages forts sont présentés, un scénario est développé, la mise en scène rappelle régulièrement celle de Ryse : Son of Rome, et on a même droit à quelques passages singuliers (une poursuite à cheval par exemple), afin de sortir du cœur du gameplay, sur lequel nous reviendrons plus loin. Mais malgré tous ces efforts, cette campagne dissimule assez mal son statut de didacticiel géant. A force de vouloir nous faire jouer tous les types de héros de toutes les factions, elle a tendance à s'éparpiller et on finit par ne plus porter une réelle attention aux événements décrits. Autrement dit, cette aventure n'est pas suffisante pour justifier à elle seule l'achat du jeu, qui se destine donc quasi exclusivement aux amateurs de compétition en ligne. Et ce, même si le gameplay original centré autour des combats à l'arme blanche fonctionne aussi bien contre l'intelligence artificielle que contre un adversaire humain.
Car ce qui fait le sel de For Honor, c'est avant tout son système de combats particulièrement riche et exigeant. On pourrait d'ailleurs passer des heures à en détailler toutes les subtilités.
Car ce qui fait le sel de For Honor, c'est avant tout son système de combats particulièrement riche et exigeant. On pourrait d'ailleurs passer des heures à en détailler toutes les subtilités. Nous nous contenterons d'en évoquer les grandes lignes, à commencer par la possibilité de verrouiller un ennemi. Ce faisant, notre héros se concentre sur un adversaire en particulier et devient capable de passer en garde haute, gauche ou droite. Il faut donc constamment changer la direction de sa garde en fonction de celle des coups approchants si on souhaite les parer efficacement. A l'inverse, on essaiera autant que possible de surprendre l'ennemi en le frappant dans une direction inattendue. A lui seul, ce principe suffirait déjà à faire sortir du lot le système de combats, puisqu'il suffit de marteler un bouton dans la plupart des autres jeux. Mais les développeurs ont poussé le vice bien plus loin. Ils nous proposent un éventail de possibilités absolument faramineux, où se côtoient coups de brise-garde, projection de l'ennemi vers l'arrière, attaques rapides, attaques puissantes, jauge de vengeance, aptitudes actives, aptitudes passives, boosts temporaires, objets à utiliser et autre gestion de l'endurance. Sans oublier une panoplie de coups spéciaux propres à chaque héros, sachant qu'on en dénombre une douzaine (un gardien, un tank, un assassin et un hybride pour chacune des trois factions). Des dizaines d'heures de pratique sont nécessaires avant d'espérer maîtriser l'ensemble des possibilités offertes par les combats, enchaînements et timings en tête.
MOURIR SUR LE CHAMP D'HONNEUR
L'accessibilité du jeu, vraiment pas avare en didacticiels, reste pourtant assez bonne. Et le spectacle est assuré par la maîtrise absolue des animations et des chorégraphies, ainsi que par la possibilité de réaliser des exécutions finales extrêmement sanglantes. Avec son univers original, son gameplay atypique et son approche essentiellement multijoueur, on s'attendait à ce que For Honor nous propose des modes en ligne nombreux, variés et inédits. Hélas, il n'en est rien. Le jeu se contente de deux variantes de match à mort en 4 contre 4, d'un mode Dominion où l'on doit prendre le contrôle d'objectifs (toujours en 4 contre 4), et de deux affrontements direct : Duel (1 contre 1) et Rixe (2 contre 2). Si tout cela est un peu trop classique, il faut en revanche saluer le travail effectué sur les maps. Elles sont toutes très bien conçues, et bénéficient de variations météorologiques qui portent le nombre initial de 12 cartes à un nombre total de 60 déclinaisons. Autre point fort du jeu : la possibilité de grandement personnaliser son héros, sur le fond (aptitudes, équipement) comme sur la forme (éléments cosmétiques).
Avec son univers original, son gameplay atypique et son approche essentiellement multijoueur, on s'attendait à ce que For Honor nous propose des modes en ligne nombreux, variés et inédits. Hélas, il n'en est rien.
Enfin, impossible de ne pas mentionner la Guerre de factions, qui constitue en quelque sorte un méta-jeu. Au fil des parties en ligne remportées, les joueurs gagnent des ressources de guerre qu'ils peuvent ensuite déployer sur différents territoires, afin que ces derniers soient conquis par la faction à laquelle ils ont juré fidélité. Les différentes zones changent donc régulièrement de propriétaires au fil du temps, et différentes manches et saisons viennent rythmer les classements mondiaux. Précisons tout de même qu'à l'occasion de ce test, nous avons été systématiquement accueillis par un message nous indiquant l'indisponibilité de la guerre de factions, ce qui semble traduire quelques problèmes de serveurs. Par ailleurs, Ubisoft oblige, le jeu pullule de choses à débloquer, de machins à amasser et de trucs à réaliser. Tenues à se procurer, barres d'expérience variées, missions quotidiennes, contrats, acier à récolter, caisse de ferrailleur à ouvrir… On finit par ne plus trop savoir où on en est, surtout qu'il faut rajouter à tout cela les points et messages Uplay. Le pire étant que,comme un vulgaire free-to-play, le jeu propose une boutique à ceux qui ne souhaitent pas farmer. Les transactions n'ont d'ailleurs rien de micro puisqu'elles peuvent monter jusqu'à 100€ pour 150 000 unités d'acier. Sachant que le jeu est vendu 60€ et que le Season Pass en coûte 40, la pilule est un peu dure à avaler...