Test également disponible sur : X360 - PS3

Test FIFA 11 sur X360

Test FIFA 11
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Les Notes
note FIFA 11 18 20 note multi-utilisateurs FIFA 11 6 5

Que dire de FIFA 11, si ce n'est que la simulation de football d'Electronic Arts flirte de plus en plus près avec la perfection. Alors que l'on ne voyait pas vraiment comment les développeurs d'EA Canada pouvaient faire mieux que la saison passée, la réponse est plutôt fracassante. Avec le Pro Passing et le Personality +, le football virtuel entre dans une nouvelle dimension où il faut vraiment s'appliquer sur chaque passe, avec des joueurs qui ont eu droit à un supplément d'âme. En parlant d'âme justement, les arbitres de FIFA 11 ne se comportent plus comme des imbéciles et leurs décisions sont susceptibles de varier d'un referee à l'autre. Excellent. L’ambiance sonore, quant à elle, est une pure tuerie, et les vrais de vrais reconnaîtront les chants de leur équipe favorite ; en tout cas ceux de l’OM y sont en grande partie. Bref, FIFA 11 fait déjà figure de référence ultime du football virtuel sur cette génération de consoles, en attendant FIFA 12 qui devrait suivre le même chemin. Le champion reste champion.


Les plus
  • Ambiance sonore incroyable
  • Réalisation magnifique
  • Les gardiens de but au top
  • Le gameplay qui a gagné en finesse
  • La possibilité d'incarner le gardien de but
  • Les parties à 11 contre 11
  • Hervé Mathoux et Franck Sauzée, toujours
Les moins
  • L'obligation de trop poser le jeu
  • Le Personality + perfectible...
  • ...les commandes du portier aussi
  • Les avant-matches pas assez travaillés


Le Test

On attend depuis suffisamment longtemps FIFA 11 pour s'épargner un prologue d'un milliard de signes et entrer dans le vif du sujet. On rappellera juste qu'avec PES 2011, Konami est parvenu cette saison à réduire nettement l'écart qui le sépare d'Electronic Arts, et que les développeurs d'EA Canada vont donc devoir se montrer archi convaincants pour garder la maîtrise du ballon. Est-ce le cas ? Absolument.


Depuis 2007 et FIFA 08, Electronic Arts a trouvé la bonne carburation et fait circuler le ballon sans que Konami n'arrive à le lui reprendre. La conduite de balle à 360° est devenue indispensable dès que l'on parle football, et celle de FIFA 11 a gagné en souplesse et en fluidité. Alors que les pouces morflaient quand même dans FIFA 10 - surtout sur PS3 -, il faut vraiment le vouloir et être de mauvaise foi pour se faire des ampoules aux doigts cette année. S'il était impossible de placer un crochet en plein sprint jusqu'à présent - vive les "tout droit" -, les joueurs peuvent désormais faire la différence et chercher l'exploit individuel une fois lancés en profondeur. Et si l'on commence à doser ses accélérations en pressant plus ou moins RT/R2, c'est la jouissance assurée. Cette impression de pouvoir faire ce que l'on veut du ballon est forcément grisante, et incite à porter le jeu vers l'avant en tentant d'éliminer le joueur adverse sur un périmètre réduit. Pourtant, les situations de but sont un poil moins nombreuses que dans FIFA 11. La faute à des défenses toujours aussi bien regroupées, et d'une manière générale à des équipes qui ne sont pas coupées en deux, avec un milieu de terrain faisant constamment la liaison entre la défense et l'attaque. Deux garde-fous qui contraignent le joueur à faire tourner le ballon pour se libérer du marquage et créer le fameux décalage. Mais là encore, les développeurs d'EA Canada ont tenu à ce que les abus à l'origine des toros de FIFA 10 soient supprimés, par le biais notamment du Pro Passing. Derrière ce mot barbare se cache en fait la nécessité de contrôler le ballon avant de le transmettre, et d'appuyer les passes pour qu'elles ne soient pas interceptées. Même la position du joueur est prise en compte, et la passe sera beaucoup plus précise s'il fait face au but adverse que s'il est dos à l'action. Ce nouveau système a de quoi dérouter au départ, c'est vrai, mais il faut bien admettre qu'il accentue grandement le réalisme technique des matches.

Alors que les pouces morflaient quand même dans FIFA 10 - surtout sur PS3 -, il faut vraiment le vouloir et être de mauvaise foi pour se faire des ampoules aux doigts cette année."

En effet, même si le footballeur moderne se doit de savoir jouer des deux pieds, un gaucher de naissance sera naturellement beaucoup plus à l'aise avec le pied gauche qu'avec le droit. Cette distinction introduite dans FIFA 11 contourne le problème des passes dites "ping pong", et rend le jeu à une touche de balle hautement plus risqué. Il faut vraiment lever la tête et s'appliquer au moment de passer le ballon à son partenaire, c'est ça le football. Dès lors, ce n'est pas vraiment la vitesse de jeu qui a été réduite dans FIFA 11 contrairement à ce que l'on pourrait croire, mais plutôt la circulation de la balle qui est devenue encore plus prudente, encore plus posée, car on n'est plus à l'abri d'une interception dans sa moitié de terrain ; sachant que le contexte du match et la pressing exercé par l'équipe d'en face influencent grandement la qualité de la passe. Merveilleux. D'aucuns pourront reprocher que les matches perdent en intensité, mais les grandes chevauchées fantastiques, c'est seulement dans Olive et Tom qu'on les voit. Les bienfaits du Pro Passing sont complétés par ceux du Personality +. On n'utilise jamais des termes venus d'ailleurs pour rien chez Electronic Arts, et les développeurs de Vancouver ont voulu ici insister sur le fait que chaque individu possède réellement un bagage physique et technique qui lui est propre. Ils se sont quand même facilité la vie, puisque l'on remarque rapidement que l'accent a surtout été mis sur les points forts des joueurs pour mieux les différencier. Cristiano Ronaldo et "Léo" Messi seront capables d'enchaîner les dribbles à la vitesse de la lumière, tandis que Didier Drogba, Samuel Eto'o ou bien encore Wayne Rooney feront surtout parler leur puissance pour planter des buts. On ne va pas tous les citer ici mais de toute façon, les tueurs habituels sont au rendez-vous. On a quand même halluciné, après quelques matches aux commandes du Barça, avec la paire Iniesta-Xavi qui est phénoménale, mais aussi avec David Villa qui vit tout simplement dans un autre royaume. C'est clair : il est injouable lorsqu'il est en pleine possession de ses moyens, et est un véritable poison pour les défenses avec son sens du placement et son instinct du buteur.

Because we are 11

Bien au-delà du cadre individuel, le Personality + est surtout mis au service de l'équipe et définit son identité de jeu. Pour en revenir au FC Barcelone, il est évident qu'avec Iniesta et Xavi au milieu de terrain, le jeu se projette beaucoup plus rapidement vers l'avant qu'avec le PSG. Chelsea fait preuve d'une solidité défensive remarquable, avec Malouda et Anelka qui empêchent de relancer proprement ; une constante que l'on retrouve à l'Inter Milan. En revanche, les Quatre Fantastiques du Milan AC - Ronaldinho, Ibrahimovic, Robinho et Pato - rechignent un peu plus aux tâches défensives et sont parfois à l'origine de quelques boulevards. Comme la couverture mutuelle est un art qui ne compte pas pour du beurre dans FIFA 11, il y a toujours moyen de colmater les brèches pour favoriser le repli défensif. Mais face à une équipe qui joue à la perfection le contre, ce genre d'oubli peut s'avérer fatal. La somme des individualités a un réel impact sur le jeu collectif, et même si l'on n'ira pas jusqu'à parler d'égo et de caprice, c'est un peu l'idée quand même. Aligner toutes ses stars n'a jamais été une garantie pour la victoire, et ça l'est encore moins depuis qu'EA Canada a ajouté un supplément d'âme aux joueurs. Les changements prennent alors tout leur sens dans FIFA 11, et il faut vraiment veiller à ne pas ruiner l'équilibre de l'équipe. Remplacer Brandao par Valbuena peut apporter de la vivacité, de la percussion et de la technique devant, certes, mais peut également faire perdre en pressing, en qualité défensive et en impact physique. On ne peut pas tout avoir. L'efficacité du Personality + dépend grandement de celle de l'I.A. qui gère en partie le positionnement et le replacement des joueurs sur le terrain. A ce niveau-là, FIFA 11 mange littéralement la concurrence et fait du jeu sans ballon sa propriété privée. Ce n'est pas vraiment une nouveauté car ça fait quand même quatre piges que les développeurs d'EA Canada potassent le sujet. Mais comme le voisin d'à coté a encore du mal à l'intégrer...

Bien au-delà du cadre individuel, le Personality + est surtout mis au service de l'équipe et définit son identité de jeu."

C'est surtout au niveau des appels de balle que la différence entre FIFA et Pro Evolution Soccer est meurtrière. L'essence même du football repose sur deux principes : il y a le joueur qui donne le ballon et celui qui le reçoit ; une philosophie parfaitement assimilée par Electronic Arts. Alors que les équipes de Seabass préfèrent s'en remettre à une I.A. de PES 2011 totalement à coté de la plaque - soyons honnêtes -, le studio canadien offre la possibilité de gérer manuellement le déplacement du receveur du ballon. On évite ainsi la frustration de voir son partenaire rester planté comme un piquet, alors qu'une voie royale en direction des buts s'ouvre à lui. Avec de l'entraînement et de l'expérience, on arrive même à mettre au supplice les défenseurs adverses en exécutant des contre-appels de papa et des dédoublements appris à l'Ecole de Foot. A l'instar de FIFA 10, les phases offensives ne passent pas systématiquement par les ailes, même si s'infiltrer dans l'axe semble parfois mission impossible. Et puisque l'on parle de l'attaque, les centres nécessitent toujours un excellent dosage et un bon positionnement du partenaire pour espérer marquer un but, deux ingrédients indispensables pour espérer reprendre la balle de la tête ou de volée. Si l'impact physique a toujours son mot à dire dans FIFA 11, c'est surtout la conservation du ballon qui permet de faire la différence. Plutôt une bonne nouvelle, dans la mesure où il va falloir bien plus qu'un simple coup d'épaule et mettre vraiment le pied pour subtiliser le ballon à l'adversaire. Et comme l'inertie et le poids des joueurs n'ont quasiment pas changé d'une année à l'autre, il ne faut pas mettre dix plombes avant de saisir le truc. On obtient ainsi un meilleur équilibre entre les footballeurs physiques et les techniciens pour des rencontres où les deux styles s'opposent.

L'Ecole des Champions

Les défenses sont généralement bien en place dans FIFA 11, et les joueurs appliquent à la lettre les consignes dictées par le coach. Comme d'habitude, avoir le sens de l'anticipation permet souvent de récupérer le ballon haut et de placer une contre-attaque salvatrice. Bien que certaines pointures sortent du lot, le syndrome Thierry Henry n'existe plus depuis un moment dans FIFA, et se faire larguer en deux foulées n'est qu'un lointain souvenir. Par contre, là où il est impératif de rester vigilant, c'est au niveau de la gestion des collisions qui a perdu encore quelques grammes. Les contacts au sol ne donnent pas la sensation de rentrer dans l'adversaire et de se prendre un coup de coude dans les gencives - suivez mon regard -, alors que l'on ressent un peu plus de lourdeur quand même dans les duels aériens. On s'est déjà mangé 2-3 crochets discrets dans la surface de réparation, histoire de rappeler que se jeter sur le joueur d'en face en maintenant A/Croix n'est pas tout le temps la meilleure solution. En ce qui concerne les frappes, elles "partent" mieux qu'en 2009, c'est clair, bien que PES reste supérieur à FIFA dans ce domaine. Là encore, il faudra tenir compte du profil technique du joueur : en plus de la précision, attraper le cadre dépendra également de la qualité du contrôle. L'enchaînement contrôle-frappe cadrée n'est pas à la portée de tous dans FIFA 11, ce qui participe grandement au réalisme et à la valeur addictive du jeu d'Electronic Arts. Quant aux gardiens de but, le travail des développeurs a essentiellement porté sur leur temps de réaction afin de les rendre plus humains. En effet, alors qu'ils étaient capables de rattraper un ballon en étant pris à contre-pied dans FIFA 10, les frappes vicieuses les mettent bien plus en difficulté à présent. Du coup, les joueurs sont incités à prendre leur chance dès les 25 mètres, puisque les portiers demeurent redoutables en situation de un contre un. Même un plat du pied de roublard ne garantit pas un but.

On s'est déjà mangé 2-3 crochets discrets dans la surface de réparation, histoire de rappeler que se jeter sur le joueur d'en face en maintenant A/Croix n'est pas tout le temps la meilleure solution."

Ils se montrent aussi particulièrement incisifs lorsqu'il s'agit de sortir dans les pieds. Les développeurs d'EA Canada sont parvenus à corriger les problèmes liés à la lecture de la trajectoire du ballon, et les gardiens n'hésitent plus à quitter leur ligne de but pour s'emparer de la balle. Bien joué. Bien joué aussi les sorties aériennes où ils ne boxent plus systématiquement le ballon. Bon, c'est vrai qu'il existe toujours des moments où le portier se fait dessus, mais beaucoup moins que dans FIFA 10 en tout cas. Reste maintenant à résoudre le souci des centres fuyants sur lesquels il refuse de sortir. C'est dommage car cette année, FIFA 11 parvient à établir un bel équilibre en ce qui concerne les gardiens de but, qui sont capables de faire des miracles sans pour autant être invincibles.  En termes de réalisation, le jeu affiche une plastique qui a indéniablement gagné en détails. Si, là encore, PES 2011 domine les débats de manière objective si l'on aborde l'aspect du photoréalisme, FIFA 11 met clairement à l'amende la simulation de football de Konami au niveau de l'animation des joueurs. Ca respire, ça transpire le football. On pourra toujours argumenter que les joueurs qui lèvent les bras de dépit, le gardien qui gueule sur sa défense et l'attaquant fauché qui se roule sur le sol ne relèvent que du détail, mais c'est ce qui permet de donner l'impression d'assister à un véritable match de football. La modélisation des joueurs affiche beaucoup plus de polygones que dans FIFA 10, avec des expressions faciales travaillées mais pas exceptionnelles. Cela dit, on se retrouve avec l'éternel déséquilibre entre les stars du football mondial et les inconnus de la L1 qui passent en prime time sur RMC. On reconnaîtra sans mal Cristiano Ronaldo, Franck Ribery, Didier Drogba, ou bien encore Steve Mandanda, alors que l'on ne comprendra pas trop pourquoi Mathieu Valbuena se retrouve avec une queue de cheval. Mais ce qui frappe le plus dans FIFA 11, c'est l'ambiance sonore qui est tout bonnement incroyable. On ne parle pas du speaker qui annonce la compo des équipes, ou même de la possibilité d'intégrer les morceaux de son choix pour célébrer ses buts, mais des chants des supporters qui sont fidèles à ceux que l'on entend dans les stades.

Droit au but

Le fabuleux "Oooooh, il Fenomenooooo, il Fenomeno, il Fenomeno, il Fenomeno, Mandanda !!!" est tout simplement une tuerie quand on joue au Stade Vélodrome, alors que, bizarrement, le légendaire "Aux armes" ne figure pas dans le répertoire de FIFA 11. Pour corriger cet oubli, il est toujours possible d'importer ses propres chants, et on imagine les paroles fleuries qui pousseront dans le disque dur des fanatiques parisiens. Pour parler des autres nouveautés de FIFA 11 quand même, on a droit cette année à un mode "Deviens pro" totalement dédié au gardien de but. Un rêve de gamin pour ceux qui ont joué à ce poste au S.D.U.S. de Saint-Denis ou bien encore à l'U.S.M.A. de Saint-Ouen. Un événement dans la série donc qui permet de se glisser dans la peau du dernier rempart, avec des commandes inédites pour le coup. Le stick analogique gauche permet de se déplacer tandis que le droit est assigné aux plongeons. Les boutons de façade servent essentiellement à jaillir dans les pieds et à dégager aux poings les ballons brûlants, et le reste c'est un peu de la littérature pour être honnête. Les développeurs ont voulu intégrer quelques subtilités comme la possibilité d'anticiper un arrêt, mais on a rarement l'occasion de presser RB/R1. Ce qui est appréciable par contre, c'est la notion d'impulsion qui a été prise en compte. Autrement dit, il sera beaucoup plus difficile de faire une horizontale efficace sans effectuer le petit pas chassé qui permet de mieux se détendre. Bien vu. Pour favoriser l'immersion et ajouter du piment à des parties trop soporifiques pour certains, il est possible de désactiver tous les indicateurs visuels qui balisent la trajectoire du ballon. C'est quand même autre chose pour l'avoir essayé. Maintenant, si les gardiens de but devaient se prendre des missiles toutes les deux minutes...

Ce qui est appréciable par contre, c'est la notion d'impulsion qui a été prise en compte. Autrement dit, il sera beaucoup plus difficile de faire une horizontale efficace sans effectuer le petit pas chassé qui permet de mieux se détendre."

Difficile d'aborder tous les aspects de FIFA 11 tellement il y a de choses à dire, mais on ne peut quand même pas faire l'impasse sur le mode "Carrière" qui met la pression quand on est un amoureux du ballon rond. Trois choix s'offrent au joueur : embrasser la carrière d'un football, celle d'un entraîneur, ou bien alors celle d'un footballeur-entraîneur comme ce fut le cas pour Gianluca Vialli avec Chelsea. C'est indéniablement le rôle de coach qui nous a le plus séduits, avec une interface archi complète et, surtout, lisible. A commencer par la boîte mail où toutes sortes d'informations - négociation d'un transfert, blessure et suspension d'un joueur, récompense... - sont transmises régulièrement. Les contrats représentent naturellement le morceau le plus intéressant dans la vie d'un entraîneur, le plus stressant aussi. Mener des négociation n'est pas aisée - surtout en "Légendaire" où le budget est limité - et les joueurs sont même susceptibles de refuser des offres qu'ils jugent insuffisantes, à condition de s'être mis d'accord avec son club au préalable. Et comme Electronic Arts voue un culte sans limite à la customisation, les acharnés pourront s'énerver sur le "Centre de Création" par lequel on peut constituer sa propre équipe, du joueur au fanion en passant par le stade. Enfin, les parties à 11 contre 11 sont un véritable régal. Depuis le temps qu'on les réclamait, Electronic Arts a enfin entendu nos prières. Amen !





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