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Test FEAR : Extraction Point sur PC

Test FEAR : Extraction Point
Les Notes
note F.E.A.R. Extraction Point 14 20 note multi-utilisateurs F.E.A.R. Extraction Point 4 5

Pas d’idées grandioses qui révolutionnent le titre original dans F.E.A.R. : Extraction Point, c’est un peu dommage. Néanmoins, les amateurs du jeu initial prolongeront le plaisir avec ces quelques niveaux supplémentaires. A acheter si comme de nombreux autres joueurs, F.E.A.R. est devenu culte. Ceux pour qui le FPS de Monolith Productions n’est pas culte ou ne le connaissent pas, qu’ils sachent qu’on le trouve à prix réduit un peu partout.


Les plus
  • L’esprit de FEAR, toujours présent
  • Des graphismes toujours aussi spectaculaires
  • Les visions du héros
  • La même ambiance
  • C’est gore, très gore
Les moins
  • Trop court, on en veut plus
  • Moins flippant qu’avant
  • Une mise à jour déguisée
  • Un scénario moins prenant
  • Havoc sous exploité


Le Test

Malgré une actualité d’add-ons plutôt chargée, le disque additionnel de F.E.A.R. était sans doute un des plus attendus. Tient-il ses promesses ? Oui, si l’on continue à considérer qu’un produit additionnel sert uniquement à prolonger le plaisir. Néanmoins, on l’aurait aimé un peu Catburry. Dis, tu peux les faire un peu plus longs ?


Avant de parler d’un add-on, il convient de revenir quelque peu sur le produit de base, histoire de se remettre dans le contexte. Ce qui tombe relativement bien puisque ce titre fut l’un des meilleurs produits de l’an passé. On y incarnait un soldat américain dont la mission était de traquer non pas d’ignobles terroristes irakiens mais les manifestations de phénomènes paranormaux. Ce point de départ était véritablement exceptionnel ; nous pouvions endosser des tenues de purs guerriers suréquipés sans la contrainte morale d’œuvrer pour l’axe du bien. Même si cela reste un jeu vidéo, c’est plutôt rafraîchissant. A ce scénario de base, il faut également savoir que le héros était à moitié possédé ; il entendait des voix, subissait des hallucinations. Cela alourdissait une ambiance déjà très pesante. Au franchissement d’une porte, dans une sombre ruelle ou à la vision de traces de pieds ensanglantés sur le sol, le héros avait une vision où les flammes de l’enfer dévoraient une gamine tout droit sorti de Ring, le film, chef d’œuvre absolu de la peur au cinéma. Bien d’autres visions le submergeaient. Personnellement, je peux vous dire que certaines étapes m’ont fait quitté le jeu, purement et simplement, tant les développeurs avaient réussi à créer une ambiance propice à la terreur. Je n’ai pas honte de le dire. Mais quand vous avez l’image d’un cadavre au crâne décharné qui vous apparaît en flash pendant un combat trépidant, avec une note de musique suraigu à la Psychose, oui, il demeure assez humain de sursauter.

 

Force Effrayée et Anxieuse de Réaction

 

C’est donc avec une certaine appréhension que j’ai lancé ce titre ; en pleine journée, pour être sur… Malheureusement, après quelques problèmes techniques (voir plus bas), c’est finalement en pleine nuit que mes premiers pas dans FEAR : Extraction Point ont pu se faire. Tout commence au moment où s’est arrêté F.E.A.R. ; nous ne dévoilerons pas le joyeux bazar dans lequel se terminent les premières aventures de ce commando spécial, sachez tout simplement que c’est plutôt musclé. Au milieu de nulle part, tous les commandos de l’équipe sont un peu désorientés et leur premier réflexe consiste à se regrouper et voir ce qu’ils peuvent faire. Et c’est à ce moment-là que l’on se dit que le jeu prend une toute autre orientation. Dans le jeu original, les héros étaient surentraînés, solides, ils étaient les chasseurs. Dans cette suite, ils sont devenus les proies dont le seul but consiste tout au long des premières missions à se réorganiser. Bien sur, on ne peut pas dire que dans le premier opus, tout se passait remarquablement bien. Disons qu’il existait une légère disparité entre les intentions initiales et les résultats finaux. Mais, au moins, les projets au début de chaque mission étaient assez ambitieux. Là, il faut rejoindre Holiday, ou Jin pour finalement penser à la suite des événements. On sentait nos héros un peu plus forts que ça. Mais il faut bien admettre que cette tournure des événements était un peu obligatoire en reprenant le jeu précisément là où il s’était arrêté dans le premier opus. Mais à la question : est-ce que cela prolonge le plaisir du premier volet, la réponse est oui. Les combats sont finalement toujours aussi intenses et spectaculaires.

 

Frayeur Effroi Anxiété Rapides

 

Arrive ensuite un deuxième problème. Malgré la pleine nuit, la mise en scène oppressante, on parcourt le jeu sans sursauter. Les développeurs se sont servis exactement des mêmes de peur. Maintenant, on sent venir les choses, on sait précisément quand le flash mental du héros aura lieu. Tout est téléphoné, un peu comme une passe de Zidane à Ribéry qui redonne à Zidane qui redonne à… Aucune nouvelle idée à ce niveau-là : c’est toujours la même musique qui monte crescendo, les mêmes traces de pas ensanglantés, les voix sorties de nulle part jouées en inversées, les mêmes personnages (bien que la gamine, sans doute le personnage le plus flippant du jeu, ait un peu disparu). Mais à la question : est-ce que cela prolonge le plaisir du premier volet, la réponse est oui. C’est justement un peu moins stressant puisque plus prévisible.

Le véritable problème, c’est le problème Catburry. Moins de 10 heures, sans forcer, pour terminer le jeu. Un peu plus long, please. Ce n’est pas parce que Valve s’est ouvertement moqué du monde avec les épisodes qu’il faut considérer ses développeurs comme les nouveaux maîtres à penser du FPS. Tiens, ça va faire plaisir à Vivendi ça… Tout comme dans le premier volet, tout est assez linéaire (condition obligatoire pour que les développeurs puissent amener le joueur où ils le veulent et faire monter la tension à certains moments clés). Les phases de combat demeurent assez tactiques mais après avoir terminé le premier volet, on connaît la chanson, les mécanismes et l’on connaît les moments où il faut activer le ralentissement du temps. Option qui aurait du être disponible à l’infini pour obtenir une durée de vie plus conséquente visiblement ! Mais à la question : est-ce que cela prolonge le plaisir du premier volet, la réponse est oui. Pas à un seul moment nous ne nous sommes ennuyés et c’est bien là l’essentiel. De plus, le rapport qualité prix reste le même qu’avec F.E.A.R. (60 € / 30 € contre 20 heures / 10 heures). Il faut juste bien comprendre qu’avec une telle qualité de jeu, on en veut plus.

 

Un patch sorti de nulle part

 

Ah si, à un moment : l’installation. Là, ça sent le bricolage de la part de Monolith Productions ou de TimeGate, allez savoir qui est le fautif. Voilà le topo. Installation puis lancement du jeu. Tout va bien. C’est quand même un peu sombre ; quelques flammes apparaissent. Ca a l’air lent, très, très lent. Injouable en fait. Aucune des modifications d’option n’influait sur le résultat. Etrange. L’an dernier, avec un PC moins puissant et une carte graphique moins puissante, F.E.A.R. tournait parfaitement. Par acquis de conscience, nous vérifions en lançant le jeu : impeccable. Un passage sur les forums s’impose. Et là, c’est le méga défilé des types qui ont des problèmes. Bon, comme un forum technique d’accord. Mais là, visiblement, ils sont très nombreux. Petit détour sur un site spécialisé en patchs en tout genre. Rien sur l'add-on. Et c’est parti pour une vérification totale des drivers et de tout le bazar. On vous fait la version light mais ça dure quatre heures. On retourne sur les forums. Tiens, c’est bizarre. Il est écrit qu’il existe un patch 1.08 pour F.E.A.R. Or, le disque sorti il y a une dizaine de jours inclut la version 1.07. Le contenu de la 1.08 est assez flou contrairement aux précédentes versions (bugs dans les sauvegardes, ajout de cartes multi, optimisations…). En  gros, après avoir "unzérohuizé" le jeu, tout fonctionne parfaitement. C’est fluide, c’est beau (en fait, lors de notre premier essai, les textures n’apparaissaient pas). On sent tout de même que F.E.A.R. a été patché pour que son disque additionnel fonctionne ; c’est vrai que patcher un jeu une dizaine de jours après sa sortie, ça fait mauvais genre. En appliquant une modification sur le jeu original, ça se voit moins. Tellement moins qu’il nous a fallu quatre heures pour en arriver à cette conclusion. Tous ces défauts, plus ou moins graves ne nuisent en rien à la qualité du jeu initial. Les amateurs de F.E.A.R. ne seront pas déçus, surtout s’ils n’ont pas besoin de la 1.08 ou s’ils ont lu ce texte avant. Cela nous laisse juste imaginer que l’équipe de développement n’était pas à 100% impliqué dans le projet, à cause de la brièveté du titre, notamment. Je mettrais ma main à couper que d’ici quelques semaines, on nous annoncera une véritable suite à F.E.A.R..




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Léo de Urlevan

le jeudi 9 novembre 2006, 16:50




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