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- La variété des quêtes secondaires
- Gestion détaillée du personnage
- Un univers vivant
- Les quêtes supplémentaires
- Musiques envoûtantes
- Liberté finalement restreinte
- Faible superficie des lieux
- Linéaire
Longtemps réservé aux possesseurs de Xbox, Fable vient finalement terminer sa quête sur PC avec l'ambition de s'imposer comme un pilier de l’Action-RPG. Le genre étant peu représenté sur nos moniteurs, le titre de Peter Molyneux arrive sans difficulté à devenir une référence, ouvrant de nouveaux horizons en matière de gameplay. Voici son histoire.
Créer un RPG qui va révolutionner le genre est une maxime que l’on entend souvent lorsque l’on visite les studios de développement à l’occasion, par exemple, d’un voyage de presse. On a pu également lire ou entendre maintes et maintes rumeurs sur les possibilités qu’offrirait Fable en terme de liberté de jeu et d’innovations concernant entre autres la gestion d’un personnage et son interaction avec son environnement. L’heure du verdict a enfin sonné, le moment est solennel… S’il fallait utiliser une expression de nos jours galvaudé, celle-ci pourrait convenir : "Il déchire ce jeu mon ami !" En effet, difficile de trouver par quel bout commencer pour détailler ledit jeu. La volonté première des développeurs était de créer un titre dans lequel toutes les actions effectuées ont un impact sur son propre personnage, mais également sur son environnement ; un pari certes ambitieux mais divinement réussi. Derrière une trame plutôt classique, un jeune garçon esseulé après avoir assister à la destruction de son village va rejoindre la guilde des héros, se cache une formidable aventure tentaculaire dont l’issue ne tient qu’à vous, joueur. Cèderez vous aux charmes des ténèbres, ou resterez-vous sur le droit chemin ?
Raconte-moi une histoire...
Fable ne possède sans doute pas ce côté révolutionnaire et ultra méga nouveau que laissait suggérer tout le buzz entretenu à coup d’annonces, rumeurs et screenshots en tout genre. Cependant, la complexité de son gameplay, la durée de vie conséquente et l’originalité des quêtes, surtout les secondaires, se combinent à merveille avec des décors splendides, une musique soignée, un monde attachant et un rythme … à définir. En effet, Fable : The Lost Chapters laisse une liberté importante au joueur, si bien que l’immersion est totale, on s’identifie très vite à son personnage. Celui-ci va être contraint d’assumer ses actes, et engager sa responsabilité à chaque instant ou presque. Très vite, le héros du jeu va physiquement afficher les stigmates inhérents à son comportement. Frappez d’innocents villageois, pillez leurs réserves et vous verrez peu à peu votre visage se couvrir d’affreuses rides noires. Continuez comme ça, et de jolies cornes orneront votre front, rouge seront vos yeux. Si vous mangez trop de viande, une bedaine proéminente couvrira votre estomac. Fable : The Lost Chapters nous permet de suivre l’itinéraire d’un homme, de son plus jeune âge jusqu’au crépuscule de sa vie. A vous de l’orienter vers son destin de héros, ou de vilain. On ne choisit pas dès le départ une caste de magiciens ou de guerriers, le personnage nous est imposé. C’est ensuite à nous de le suivre et d’influencer directement sur son destin, sa moralité, sa vie sociale. Gérer son personnage passe par la récolte de petites bulles vertes d’expérience qui apparaissent après avoir tué un ennemi. Direction ensuite la Guilde des Héros afin d’attribuer ses points de XP pour doper sa force physique, sa résistance, ses pouvoirs magiques (16 en tout), son agilité ou encore son bagout afin de négocier à bon escient avec des vendeurs.
Les fables de Molyneux
Notre héros évolue sur les terres d’Albion, la perfide, et c’est un bonheur de découvrir les voix originales des habitants avec leurs différents accents, dont certains ressemblent à de l’écossais, genre incompréhensible. Les environnements regorgent de détails, notamment les villes ornées de tentures, lampions, statues, végétation soumise aux intempéries car le temps est variable et un orage peut se déclencher, certes, mais à certains endroits seulement. Les personnages croisés : habitants, commerçants, bandits, monstres possèdent également des caractéristiques précises et tout de suite identifiables. Les développeurs ont d’ailleurs du puiser leur inspiration du film de Scorsese, Gangs of New York, dans lequel Daniel Day-Lewis incarne le super vilain d’origine anglaise, et dont l’accoutrement est identique à celui de certains marchands dans Fable : The Lost Chapters. On peut donc situer l’action du jeu aux alentours du XVIIème siècle. Toutes ces petites choses peuvent sembler insignifiantes mais elles contribuent à donner l’impression d’un environnement vivant qui très vite va devenir familier. En effet, il est nécessaire d’arpenter les différents endroits à maintes reprises pour gérer sa vie sentimentale, se lancer dans l’immobilier et venir à bout des quêtes. Les endroits traversés, certes nombreux, ne sont pas très vastes mais grouillent d’activité. Les possibilités offertes à ce niveau sont multiples mais pas infinies. Un autre point important : les expressions sociales. Celles-ci s’apprennent peu à peu, au gré des rencontres, et représentent un moyen de communication important. Certaines, grossières, déclencheront l’indignation chez les personnes visées. Les sons tiennent aussi un place importante, et les mélodies ont été créées par Danny Elfman qui s’est illustré notamment sur des films comme Spider Man, Chicago et sur les œuvres de Tim Burton.
Reality show
Afin de coller le plus possible à la réalité, notre héros n’est pas doté d’aptitudes physiques exceptionnelles. C’est au fil de la progression que ses capacités vont augmenter, en concordance avec le vieillissement du personnage. Lors d’affrontements, qui se déroulent en temps réel, il n’est pas possible d’effectuer un saut magistral dans les airs ou de marcher sur les parois. Le héros alterne entre armes de mêlée et de distance pour trucider ses adversaires ; il peut parer de face mais aussi latéralement ou de dos, automatiquement. Achever son adversaire d’un coup de pied, ou par décapitation est chose possible. Le sang gicle, et mouchette parfois les rochers. Certaines armes ne pourront être utilisées que lorsque le héros sera suffisamment fort pour les transporter, toujours dans un souci de réalité. Les adversaires peuvent être nombreux et attaquer en bande, surtout lorsque vous atteindrez l’Arène de Witchwood. Il convient donc de se préparer convenablement avant d’aller y faire un tour. Les ennemis rencontrés varient en force et en apparence, leur stratégie d’attaque varie pour nous surprendre. On trouve pêle-mêle des loups-garous (très rapides, le pouvoir de ralentir l’action est plus que recommandé ici), des squelettes, des Hobbes (mini trolls blanc), des bandits (les assassins sont les plus résistants), de gros trolls qui balancent des rochers ou bien encore des nymphes véloces aux rires moqueurs. Sortir vainqueur de ces affrontements permet de gagner en renommée. Et plus vous serez connu, plus les donzelles vous feront les yeux doux. Les combats se déroulent de façon intuitive, l’interface étant suffisamment bien fichue pour jongler entre les pouvoirs magiques et les armes. Le Héros souffre parfois d’un peu de raideur malgré les roulades qu’il effectue, mais ce n’est pas franchement gênant. Quant à la panoplie d’armes à sa disposition, elle demeure classique avec des déclinaisons de massues, épées, arbalètes et autres instruments barbares.
Une fois les quêtes principales bouclées, on a très envie de revenir sur les terres d’Albion et façonner un nouveau mode de vie pour son héros. La durée de vie du jeu s’étend d’autant plus qu’on ressent le besoin de passer du temps à gérer la vie sociale de son perso, dont les composantes sont nombreuses et s’apparentent à un Sim. Le chapitre inédit et les nouvelles quêtes apportées à cette version PC permettent de gonfler un peu plus la durée du jeu qui tourne désormais autour des 15 heures de jeu. Grâce à ses possibilités multiples, Fable : The Lost Chapters offre plusieurs niveaux de lecture, selon les humeurs et les envies de chacun. Et même si Molyneux n'as pas réussi à concrétiser tous ses rêves, Fable : The Lost Chapters reste une valeur sûre sur PC.