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Test Fable : The Journey

Test Fable : The Journey
La Note
note Fable : The Journey 12 20

Partant sur d'excellentes bases avec sa réalisation très convaincante et son goût d'aventure prononcé, Fable : The Journey est même parvenu à faire de Kinect un outil sympathique dans la prise de contrôle d'une calèche. Assez précis, avec du répondant et bien utilisé, il semblait bien parti pour se refaire un nom. Mais, ça c'était avant. C'était avant toute la partie action du titre de Lionhead, basé sur l'utilisation des deux mains pour essayer de lancer des sorts. Un système intéressant de pouvoirs complémentaires souligné de quelques chouettes trouvailles comme des boules d'énergie à diriger après leur lancement ou des interactions bien vues avec le décor, mais qui n'atteint jamais la dimension de plaisir à cause d'une reconnaissance à la rue. Viser précisément tient du fantasme, et s'il est possible de progresser sans trop de souci si l'on attend que les ennemis s'approchent à 3 mètres, l'intérêt de jouer une sorte de mage n'en a donc plus vraiment. Le savoir faire de Lionhead dans le conte et le côté accessible du tout suffira à enchanter les plus jeunes, mais Fable : The Journey a clairement laissé envoler son potentiel avec les espoirs de vie tranquille du héros.

Retrouvez plus bas la suite de notre test de Fable The Journey


Les plus
  • Graphiquement très chouette
  • De jolies histoires
  • Le sens de l'aventure de Lionhead
  • Bande-son de qualité
  • Ambiance accrocheuse
  • Phases à cheval plutôt sympathiques
  • Reconnaissance de Kinect correcte...
Les moins
  • ...sauf dans les phases d'action
  • Où il part complètement en live
  • Début longuet
  • Pas assez d'ennemis différents
  • Toujours le même enchaînement de phases


Le Test
Série qui fait partie des quelques unes qui à diviser nettement les joueurs, Fable est considérée soit comme une vaste escroquerie à base de "Molynades", soit comme un ensemble de prise de risques intéressantes, soit, et c'est le cas le plus souvent, comme une trilogie avec des ambitions un peu tuées dans l'oeuf. Après un premier volet léger mais sympathique, un deuxième maîtrisé et bourré de quêtes intéressantes et un dernier opérant une sorte de mégamix entre les deux sans génie, Fable : The Journey arrive comme spin-off qui n'a rien demandé à personne. Se déroulant de longues années après le troisième épisode, il n'a comme lien avec ses ancêtres que son background et ses thèmes musicaux Eflmaniens. L'ascension du héros n'est plus, il est déjà là et c'est vous. Tout du moins le type qui gesticule devant Kinect. Pour les bonnes raisons ? Réponse dans notre test.

Les paysages de Fable : The Journey sont franchement magiquesJeune homme un peu émo, un peu grungy, Gabriel est une âme libre qui aime contempler la nature, son cheval et s'endormir au volant de sa calèche. Un dernier hobby qui lui porte quelque peu préjudice, s'éloignant un jour d'orage bien trop du reste de sa grande famille de voyageurs. Séparé de ses compagnons par la chute d'un pont frappé d'un éclair bien costaud, le garçon va donc devoir cheminer de détours en détours afin de les rejoindre. Et comme le destin n'est jamais loin de la foudre et des jeunes personnages principaux, Gabriel va littéralement tomber sur Theresa, la prophétesse aux yeux bandés. Après ses apparitions mineures dans Fable III, elle reprend son rôle de prédicatrice et conduit ce potentiel héros d'Albion vers l'obtention d'artefacts ; des gants magiques qui lui donnent la possibilité d'utiliser la magie. A partir de cet instant, la narration comme le gameplay vont se séparer en deux phases, l'une consacrée aux longues balades en carrioles et l'autre à des explorations à pied. Et ce même si elles ont  tendance à se mêler au fur et à mesure de l'aventure. Dévoué corps et âme à Kinect, Fable : The Journey est orienté vers la simplicité et une manière de jouer évidente et logique. Une douceur dans la prise en main qui passe par un tutorial interminable dans les premières heures, assurance que le joueur n'aura pas à revenir aux bases dans le courant de la progression. Une attention très humaine qui aboutit pourtant à un début de quête pénible, rébarbatif, et surtout sans vraiment de but. Si ce genre d'introduction peut passer dans le cadre d'un RPG s'étalant sur des dizaines d'heures, n'étant finalement qu'une sorte de battement de cil à l'échelle du jeu, une telle somnolence dans l'engagement pour un titre comme Fable : The Journey peut vite conduire le joueur à décrocher. Avant même le démarrage. Le but de cet apprentissage est donc de maîtriser le contrôle du cheval, transporteur et ami de Gabriel, et celui des sorts.

Le facteur cheval


Diriger la carriole est un plaisir. La majeure partie du temps.Bête très bien éduquée, Seren ne tente pas des embardées personnelles comme Agro dans Shadow of the Colossus et vous mènera même au fond d'un ravin tant sa fidélité est grande. Car ici, c'est le joueur qui s'occupe de la survie de tout l'équipage. Assis tranquillement, les deux bras s'occupent des rênes, indépendamment. Il est donc nécessaire de tirer gauche et de lâcher du lest à droite pour pivoter justement sur la gauche et inversement. Un petit exercice de coordination qui se fait rapidement, associé à un système très simple d'accélération/ralentissement en fouettant/tirant lesdits rênes. Les phases dédiées au pilotage reposent dans les grandes lignes sur de l'évitement d'obstacles, où il est important de doser sa vitesse suivant le terrain et des courses-poursuites avec le Mal personnifié, bien plus nerveuses. Des accélérations qui marquent bien profondément les bras du pauvre joueur qui tente avec peu de réussite de slalomer sans problème à pleine vitesse, s'agitant comme un forcené dans une sorte de transe devant sa télé sans résultat. Car si les épisodes en carriole sont parmi ceux les plus jouables sur Kinect depuis son invention, avec une reconnaissance corporelle qu'il est possible de qualifier de bonne, ils le demeurent à condition de ne pas non plus forcer les choses. Dès que le rythme s'emballe, les éléments à esquiver s'affichent de façon trop vive à l'écran et la latence   même très acceptable ici  fait son oeuvre. Il est très compliqué de passer sans dommage ces moments de panique et les dégâts s'enchaînent, même en jouant de manière correcte. Oui, le jeu de Lionhead est très permissif et la barre de vie est suffisamment résistante pour progresser dans une certaine insouciance, mais même un public plus jeune aura des difficultés à accepter de perdre ou de se faire toucher sans cesse, sans pouvoir maîtriser grand chose. La bonne nouvelle restant que ces passages sont minoritaires. La mauvaise étant que de telles imprécisions sont monnaie courante dans les affrontements. Après les bonnes impressions, relatives, du contrôle de la calèche, il est assez normal d'arriver serein devant une créature des ténèbres armé de ses deux gants de pouvoir. Une confiance qui tourne vite à l'avantage de l'ennemi, tant ces artefacts semblent possédés par une force contre-nature.

Kinect plus ultra


Les sorts du gantelet sont puissants. Encore faut-il arriver à toucher un ennemi.Malgré la bonne idée de reprendre le fonctionnement de base de la série, comme le fait de posséder des capacités différentes et complémentaires sur chaque main, Fable : The Journey ne parvient à aucun moment à la mettre en action correctement. Si lancer une boule d'électricité ou de feu devant soi reste à la portée de tout le monde, dès qu'il s'agit d'atteindre les coins de la zone de jeu, la reconnaissance de mouvements pose sa journée et les sorts partent n'importe où. Notamment le pouvoir de capture/repousse activé via la main gauche qui en plus ne se déclenche pas à chaque fois. Et sa version améliorée prenant en compte plusieurs cibles est encore pire. Les combats deviennent donc des moments étranges et un peu gênants de gesticulations sur son siège où dort le secret espoir de réussir à toucher un monstre au loin du premier coup. Lionhead a ben intégré une sorte de lock au bout de quelques essais infructueux, mais il est tout aussi aléatoire que l'approche manuelle, la déception en plus. Evidemment, on finit par y arriver, les ennemis sont battus et il est agréable de diriger sa boule d'énergie d'un revers de la main tel un Yamcha en grande forme, mais le fait de ne jamais rien contrôler pleinement est très frustrant. D'autant que la majorité de ces batailles comprennent un grand nombre d'ennemi, de nombreux éléments du décors à utiliser et quelques rebondissements bien vus. Un vrai potentiel ludique aplani par cette gestion de Kinect en dent de scie. Un air de talent étouffé dommageable, car Fable : The Journey est une production ambitieuse. Le jeu bénéficie d'un moteur on ne peut plus respectable, gorgé d'effets de grande qualité, et surtout d'une notion d'aventure rendue avec un vrai sens du récit. Après des débuts chaotiques, le jeu prend une route dans la lignée des précédents épisodes, encadrée par des petites histoires justes et touchantes, des scènes bien menées – comme l'attaque nocturne des Balverines – et du sentiment de  traverser des contrées entières. Ce qui est très surprenant dans le cadre d'un rail-shooter déguisé. Un mélange de cette science de l'aventure que maitrise Lionhead et d'une somme de bonnes idées dans le gameplay et le rapport à l'interaction périphérique/joueur, résidu de l'expérience Fable, qui fonctionne sans problème jusqu'à ce que la technologie pure s'en mêle. Comme un héros peut devenir le plus grand danger de ce qu'il a envie de protéger, Kinect se mue en la principale faiblesse d'un jeu pourtant taillé pour à tous les niveaux.




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