Test F1 2020 : un millésime particulièrement goûtu, la série se bonifie sur Xbox One
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- Contenu pléthorique
- On peut gérer son écurie
- Hommage a Michael Schumacher et Anthoine Hubert
- Le retour du multi en écran splitté
- Toujours pas de F1 des années 70 ou avant
- Le système de dégâts un peu permissif
- Exit l'intro scénarisée en F2 de F1 2019
Sur la pente ascendante depuis quelques années, la série F1 de Codemasters semble désormais bien implantée dans le paysage des simulations automobiles de qualité. Dès les premiers instants, on se rend compte que ce nouveau cru est littéralement gorgé de contenu. Outre les modes rapides classiques et autres défis hebdomadaires, le jeu offre pas moins de cinq manières différentes de jouer la campagne. La première moitié du jeu nous propose donc d’incarner un pilote simple qui se lance dans le grand bain de la monoplace. La première étape est donc la création d’un avatar et on remarque tout de suite que l’outil n’a pas vraiment évolué. Il suffit donc de choisir un faciès parmi une sélection et d’entrer quelques informations pour se lancer. D’ailleurs, si vous avez F1 2019, le jeu de cette année ira automatiquement récupérer votre avatar sur les serveurs Racenet de Codemasters. Une fois le pilote-avatar créé, plusieurs options s’offrent à nous. Soit commencer directement dans le grand bain de la F1, soit faire nos classes en championnat F2. Dans cette catégorie inférieure, on a le choix entre disputer un championnat complet ou raccourci, ou opter pour une sélection de quelques courses disposant d’événements pré-établis. Finalement, face à ce choix pléthorique, notre seul regret est de constater que l’introduction scénarisée de F1 2019 a été supprimée, alors que cette dernière permettait une sacrée immersion, même si certaines cut-scenes étaient discutables.
PILOTE ET PDG
Mais la plus grosse nouveauté de ce F1 2020, c’est qu’il nous propose désormais de créer notre propre écurie, et d’en devenir le pilote principal. Ce choix est idéal pour tous ceux qui ont regretté des années durant que leur présence en F1 les prive d’un des vrais pilotes du plateau. Concrètement, le fait de devenir le patron de la onzième écurie du paddock va rajouter une sacrée couche de gestion à ce qui existait déjà, puisqu’il va désormais falloir trouver des sponsors, investir pour améliorer nos locaux, et débaucher des pilotes de talent. Assez poussé, le système va donc nous demander de trouver un financement auprès d’entreprises fictives, de négocier un contrat de fourniture de moteurs auprès des quatre motoristes du championnat (Honda, Renault, Mercedes et Ferrari), puis d’embaucher un pilote. Forcément, les débuts se feront à l’économie, avec un moulin pas cher et un pilote rookie pioché parmi les jeunes qui s’aiguisent les dents en F2. Au fur et à mesure des résultats et de nos déclarations aux médias, on peut améliorer la réputation de notre pilote et de notre écurie, ce qui permet d’attirer plus de sponsors et d’augmenter drastiquement notre budget. Comme dans la vraie vie, l’argent est le nerf de la guerre, et plus on parvient à séduire des mécènes (cinq au maximum), plus le succès sera facile à atteindre. D’ailleurs, à moins d’opter pour une difficulté d’IA plutôt faible, il sera difficile de viser les sommets lors de la première saison.
En plus de gérer les GP comme avant, tout en s’occupant de la R&D de notre voiture, il va désormais falloir investir massivement dans notre écurie et dans nos pilotes, afin d’obtenir d’énormes bonus. Un département châssis qui croule sous l’oseille sera la garantie d’avoir une monoplace hyper performante, et dont le développement sera très rapide. De même, noyer le département fiabilité sous les devises permet d'obtenir un bloc-moteur indestructible. Cela veut dire qu’on peut passer chaque rapport dans la zone rouge et rétrograder comme une brute, afin d’extraire chaque soupçon de puissance de notre unité, sans crainte de la casser et de devoir se taper une pénalité au championnat pour un remplacement irrégulier. Il ne faut donc négliger aucun aspect et surtout pas celui du marketing, puisque c’est ce dernier qui est la clef du coffre-fort des investisseurs. On doit aussi fermement batailler à coups de millions d’euros lorsqu'il est question de débaucher les pilotes des autres écuries, afin d’améliorer nos chances au championnat constructeurs. Pas de panique si vous n’y connaissez rien, tout est très bien expliqué, sachant que chaque pilote dispose d’une fiche de statistiques et d’une note globale pour plus de lisibilité. Sur ce point, certaines notes nous ont un peu surpris, comme lorsqu’on a découvert que Daniel Ricciardo était mieux classé que Charles Leclerc ou Kimi Raikkönen. On espère tout de même que les développeurs feront évoluer ce score au fur et à mesure que la saison avance.
RED BARON
En plus de piloter sur les différents GP du calendrier, l’année sera aussi ponctuée de défis qu’il est important de remplir au volant des anciennes gloires de la discipline. Si on regrette toujours l’absence des bolides les plus anciens (la Ferrari 312 de Lauda, la Lotus 72 de Fittipaldi), on trouve tout de même la McLaren MP4/4 de Senna, la Ferrari 643 de Prost, la Williams FW19 de Villeneuve et Frentzen, ou encore les diverses voitures qui ont émaillé la carrière de Michael Schumacher. Si l’opus 2019 avait été dédié à la rivalité Prost / Senna, l’édition 2020 du jeu est pour sa part un hommage au Baron Rouge. On pourra d’ailleurs récupérer des livrées spécifiques pour la voiture de notre écurie, ainsi que des décorations pour l’équipement de notre pilote afin de porter fièrement les couleurs du Kaiser. En plus de l’imposant contenu solo, sachez de F1 2020 signe le retour du multijoueur en écran splitté, ce qui permet de se tirer la bourre entre potes sur le même canapé. Bien sûr, tous les modes en ligne restent d’actualité, tandis que le côté eSport n’est pas négligé lui non plus. Côté contenu, si l’intégralité des écuries et pilotes sont mis à jour, on précise qu’il en va de même pour les circuits, ce qui signifie que la piste de Hanoï et celle de Zandvoort sont disponibles. D’ailleurs, compte-tenu de la tournure que prend la saison actuelle, les joueurs pourront s’attaquer à ces pistes avant même que les vrais pilotes n’y roulent. Si c’est pas la classe ça.
On profite d’ailleurs pour préciser que lorsqu’on bousille la monoplace de notre propre écurie, le prix des dégâts sera répercuté sur notre compte en banque.
En ce qui concerne le gameplay, sachez que F1 2020 n’évolue pas vraiment, mais on a du mal à le reprocher à Codemasters tant les sensations de pilotage et la physique sont irréprochables. En désactivant toutes les aides électroniques, il faut un sacré talent pour parvenir à maîtriser la cavalerie du V6 hybride, surtout lorsque la piste est humide. Heureusement, les différentes assistances permettent également de rendre le jeu abordable et agréable pour les novices. Le système de dégât a également un peu évolué, avec des destructions plus réalistes en fonction des collisions. Par contre, on remarque toujours que les ailes avant sont particulièrement promptes à se faire détruire au moindre contact, alors que les autres appendices aérodynamiques, comme le fond plat, les barge boards ou le diffuseur, sont rarement endommagés. Ainsi, lorsqu’on s’est fait rentrer dedans par Verstappen en bout de ligne droite, l’arrière de notre monoplace était intact, tandis que le nez de la RedBull était largement détruit. D’autre part, en réglant les dégât sur « simulation », on n’a jamais réussi à crever un pneu, même après avoir passé plusieurs tours à visiter les bacs à gravier et à poncer les vibreurs. On profite d’ailleurs pour préciser que lorsqu’on bousille la monoplace de notre propre écurie, le prix des dégâts sera répercuté sur notre compte en banque. Mieux vont donc se traîner et ramener la voiture intacte, plutôt que d’attaquer et abîmer du matériel.
L’I.A. est toujours de bonne facture avec un comportement vraiment crédible lors des passes d’armes en virage. Les autres pilotes n’hésitent pas à nous feinter, ou même à tenter des dépassements les deux roues dans l’herbe lorsqu’ils le peuvent. Niveau technique, on ne trouve rien à redire, tant le rendu visuel reste séduisant, avec de nombreux effets, surtout sur PC. On note d'ailleurs que de sacrés progrès ont été faits sur la modélisation du faciès des différents pilotes, mais aussi des patrons d'écurie. Plutôt bien optimisé, le jeu tourne sans mettre notre matériel à genoux, et l’immersion s’en trouve largement renforcée. D’ailleurs, les gerbes d’eau soulevées par les autres monoplaces s’avèrent être un sacré handicap pour la visibilité, comme en vrai. Sous la pluie, pas question non plus de changer de trajectoire, sous peine de quitter la fine bande d’asphalte séchée par le passage continu des concurrents, et de voir l’adhérence s’effondrer. Enfin, on mentionne aussi la présence, à titre posthume, du pilote français de F2 Anthoine Hubert qui est décédé en août 2019 lors d’un dramatique accident survenu dans le raidillon du circuit de SPA-Francorchamps. Il sera possible de courir contre lui en F2, et même de le recruter comme ailier dans notre écurie de F1.